liberté de la presse ? l’assassinat de journalistes continue


article de la rubrique libertés > liberté d’expression / presse
date de publication : mercredi 18 octobre 2017
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"Réduire au silence un journaliste est dangereux pour la démocratie" ... et pourtant le nombre de journalistes et de reporters assassinés, emprisonnés, portés disparus, ne cesse de croître.


« Ma mère a été assassinée car elle se trouvait, comme d’autres journalistes, entre le règne de la loi et ceux qui la violent. Mais elle a également été prise pour cible car elle était la seule personne à le faire. C’est ce qui arrive quand les institutions d’un Etat sont devenues incapables : la dernière personne à rester debout est souvent un journaliste. ». C’est par ces mots que le fils de la journaliste d’investigation maltaise Daphne Caruana Galizia, assassinée lundi dans l’explosion de son véhicule à Bidnija dans l’île de Malte, débute un long post en anglais sur son compte Facebook, dans lequel il dénonce sans détour les responsabilités d’un « Etat mafieux » et d’une « culture de l’impunité » érigée en système de gouvernement." [1]


Ci-dessous, photo des intervenants réunis le 28 septembre au Comptoir des Idées, à Toulon pour la soirée ciné-débat organisée par la section LDH Toulon et au cours de laquelle le film "Contre-pouvoirs" de Malek Bensmaïl a été diffusé.

De gauche à droite, Patrice Maggio, Jacqueline Reynier, Guy Rebec, Thierry Turpin, Sébastien Boistel

"Le Ravi était assigné devant le Tribunal correctionnel de Draguignan le mercredi 27 septembre pour diffamation. Cette citation directe fait suite à une plainte (...) C’est l’enquête sur l’Odel Var, intitulée « Odel Var : les élus d’abord, les enfants après » qui est visée (Cf le Ravi n°151, daté mai 2017) Le procès a été reporté à décembre 2017. Soutenir le Ravi : 40 euros 1 an, 20 euros 6 mois…" [2]

"Le nombre de journalistes emprisonnés dans le monde entier a atteint son plus haut niveau depuis que le CPJ a commencé à compiler les informations détaillées sur les journalistes emprisonnés en 1990. Les gouvernements brandissent des accusations d’actes de terrorisme et autres accusations de complots contre l’Etat pour museler les voix dissidentes. La Turquie est en tête des nations qui emprisonnent le plus les journalistes." [3]

"Une militante syrienne de l’opposition et sa fille journaliste ont été retrouvées mortes dans leur appartement à Istanbul, après avoir été vraisemblablement assassinées.
Les corps sans vie d’Aroubeh Barakat, âgée de 60 ans, et de sa fille Halla Barakat, 22 ans, ont été retrouvés jeudi soir (...) des voisins des deux femmes, qui habitaient à Usküdar, sur la rive asiatique d’Istanbul, ont affirmé que les victimes avaient eu la gorge tranchée." (AFP, le 22/09/2017

"La journaliste indienne, Gauri Lankesh, a été tuée par balles par des assaillants à moto à Bangalore dans le sud de l’Inde. Elle se battait notamment pour la condition des femmes et la liberté de la presse dans son pays.

Une journaliste indienne renommée, Gauri Lankesh, 55 ans, a été tuée par balles ce mardi par des assaillants à moto à Bangalore (sud du pays), a indiqué le gouverneur de l’Etat du Karnataka. Elle ouvrait la porte d’entrée de sa résidence à Bangalore lorsque des tueurs à moto l’ont abattue de deux balles dans la poitrine et une dans la tête, a rapporté l’agence de presse Press Trust of India (PTI).

Rédactrice en chef d’un tabloïd, Gauri Lankesh était la fille du journaliste et poète P. Lankesh. Elle était très critique à l’encontre des nationalistes hindous. Elle se battait pour la condition des femmes et la liberté de la presse dans son pays. Elle dénoncait aussi le système des castes. ( ...) Réduire au silence une journaliste de cette manière est extrêmement dangereux pour la démocratie." OUEST France le 06/09/2017 [4]


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