Le philosophe niçois André Tosel s’est éteint dans sa ville natale le 14 mars 2017, il avait 75 ans.
Agrégé de philosophie, professeur émérite à l’université de Nice-Sophia Antipolis, André Tosel avait enseigné entre 1967 et 1988 puis entre 1998 et 2003 à Nice, où il avait également dirigé le Centre de recherches d’histoire des idées.
Proche du parti communiste, il avait notamment participé à la direction fédérale du PCF06 de 1977 à 1981. Il était également le président de l’association niçoise "Les Amis de la Liberté".
Auteur de nombreux ouvrages [1] , sur la pensée de Baruch Spinoza, Karl Marx ou encore Antonio Gramsci, il était l’une des figures de la "section philo" niçoise, qui compte parmi les plus renommées de France [2].
Il consacrait, depuis 2003, une part de son activité aux tâches d’éducation populaire et de sensibilisation culturelle et intervenait à la demande des associations éducatives et cultuelles (Cf. Conférence - La Seyne s/mer, septembre 2016) [3].
La LDH l’avait, à plusieurs reprises, accueilli dans le cadre de conférences relatives à la laïcité.
Sur ce thème, répondant en 2015, à un journaliste suite à la parution de son ouvrage « Nous, citoyens laïques et fraternels ? » [4] , il nous alertait :
« les principes de la laïcité sont relativement simples à formuler mais leur interprétation et leur application ne peuvent être séparées de l’analyse des situations concrètes et des modifications qui font époque. » [5].
Il ne méconnaissait pas « le grand effort à accomplir pour apprendre la solidarité citoyenne et la fraternité active » mais ne perdait pas courage, car disait-il :
"laïques et fraternelles, les personnes socialisées seront capables ensemble, d’exercer liberté de conscience et d’autotransformation ».
[4] "Nous, citoyens laïques et fraternels ?", André Tosel. Éditions Kimé -2015