8 mars 2013 : journée internationale des droits de la femme


article communiqué de la LDH  de la rubrique discriminations > femmes
date de publication : mardi 5 mars 2013
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  • Pour une véritable éducation non-sexiste.
  • Pour que l’avortement et la contraception soient libres et totalement pris en charge.
  • Contre la fermeture des centres IVG.
  • Contre le harcèlement psychologique et le viol.
  • Pour l’attribution d’une carte de résident aux femmes étrangères menacées ou victimes de violences / sexistes / sexuelles / conjugales / lesbophobes.
  • Pour l’égalité des salaires.
  • Pour la reconnaissance des viols en situation de conflit armé comme crimes de guerre.
  • Pour le financement des lieux d’accueil et des associations d’aide aux victimes. [1]

Communiqué LDH

Paris, le 4 mars 2013

8 mars : femmes, égalité !

Le principe d’égalité entre les femmes et les hommes est né des luttes politiques des femmes. Le 8 mars, nous commémorons en un jour l’importance de ces luttes quotidiennes. Si le principe est garanti par la Constitution, son application pleine et entière reste à conquérir. Et même si cette année 2013 voit la France disposer, comme nous le réclamions, d’une ministre chargée des Droits des femmes, l’action pour les droits ne doit pas baisser d’intensité. Car si la loi proclame l’égalité, ce que nous n’avons pas, c’est l’égalité réelle.

La Ligue des droits des l’Homme, avec ses militantes et ses militants, s’engage fortement pour faire avancer cette marche vers l’égalité des droits. La crise financière, économique et sociale nous en éloigne encore plus, avec la précarité accrue de l’emploi, son train d’austérité, ses restrictions budgétaires, les remises en cause de la protection sociale, la dégradation des services publics de santé et d’accueil de la petite enfance… Dans une société encore marquée par le patriarcat, la croissance des inégalités et la dégradation de l’emploi touchent massivement les femmes.

Face à ces remises en cause, la LDH réaffirme la primauté des droits comme facteur de développement pour toutes et tous. Nous voulons non seulement des droits, mais un accès effectif aux droits. Que toutes les femmes – étudiantes, retraitées, seules avec des enfants ou immigrées, avec ou sans papiers – puissent se soigner, se loger, étudier, travailler, recevoir un juste salaire, élever leurs enfants. Nous voulons que soit mise en œuvre une politique d’éducation à l’égalité.

Nous ne voulons plus des violences faites aux femmes, et ce combat prioritaire ne saurait être remis à plus tard. Nous sommes solidaires des femmes en lutte contre ces violences, dans le monde entier.

Femmes et hommes de la LDH, nous attendons du gouvernement des mesures effectives en faveur de l’égalité. La LDH appelle à participer aux initiatives et aux manifestations organisées le 8 mars pour rappeler l’ardente obligation de ce combat.

Contre le machisme – même au Sénat

Les sénateurs ont débattu le 17 janvier 2013 du projet de scrutin paritaire permettant l’élection dans les départements d’un binôme homme-femme par canton. Vivement contesté par l’UMP et les centristes, le système a donné lieu à quelques échanges houleux au sein de l’hémicycle.

"Ne faisons pas d’obsession sexuelle collective", a ainsi scandé le sénateur UMP du Maine-et-Loire, Christophe Béchu. "Vous avez gagné la palme du misogyne beauf", a pour sa part asséné la sénatrice socialiste de l’Oise Laurence Rossignol à l’adresse du sénateur Bruno Sido, qui venait de demander à voix haute : "C’est qui cette nana ?"


Violences contre les femmes en Fance [2] :

2,5 : 1 femme est tuée tous les 2 jours ½ par son compagnon
3 : Une femme est violée toutes les 3 minutes
4,7 : 4,7% des viols ont lieu sur les lieux de travail
5 : 1 femme violée sur 5 fait une tentative de suicide
8 : 1 femme sur 8 est victime de violences conjugales
8 : Les victimes d’agressions sexuelles sont huit fois plus susceptibles de faire des tentatives de suicide.
25 : 25 % des viols sont commis par un membre de la famille
57 : 57 % des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons)
74 : 74 % des viols sont commis par une personne connue de la victime
75 000 : 75 000 femmes sont violées chaque année.

Notes

[1Tract diffusé le 12 janvier 2013 par la Ligue des droits de l’Homme, à Toulon.


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