NON aux violences faites aux femmes !


article communiqué de la LDH  de la rubrique discriminations > femmes
date de publication : mercredi 20 novembre 2013
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La Ligue des droits de l’Homme appelle à se joindre à la manifestation organisée par le CNDF – Collectif national pour les droits des femmes – à Paris, le 23 novembre 2013. Il s’agit de dénoncer les violences dont les femmes sont victimes [1] ; un rapport du Sénat [2] insiste sur le fait que le taux de révélation des violences conjugales est de l’ordre de 10 % – ce qui permet de penser que la plupart des cas de violences aux femmes restent impunis.

La section de Toulon de la LDH avait diffusé, lors de son stand mensuel du 9 novembre, près d’un millier de tracts sur ce sujet ; vous en trouverez le texte ci-dessous.


Communiqué LDH

Paris, le 20 novembre 2013

Appel à manifester le samedi 23 novembre contre les violences faites aux femmes

« La violence à l’égard des femmes traduit des rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, lesquels ont abouti à la domination et à la discrimination exercées par les premiers et freiné la promotion des secondes, et elle compte parmi les principaux mécanismes sociaux auxquels est due la subordination des femmes aux hommes. » (Déclaration de l’ONU en 1994)

La Journée internationale de lutte contre les violences envers les femmes n’est pas un simple rituel. Elle rappelle que le monde n’en a pas fini avec les inacceptables violences commises contre les femmes : le viol comme arme de guerre, les agressions contre des fillettes revendiquant leur scolarisation, la traite des femmes, la lapidation, les mutilations sexuelles, les violences conjugales, le harcèlement… En France même, les violences contre les femmes sont une réalité quotidienne, dans le couple comme dans l’espace public. Seulement un viol sur dix, autant que l’on puisse évaluer, fait l’objet d’une plainte à laquelle justice n’est rendue ni assez rapidement ni, souvent, dans le respect de la dignité de la victime.

Les luttes féministes ont progressivement fait admettre que la violence contre les femmes, au-delà des comportements individuels, reste le symptôme le plus grave d’un système de domination séculaire et universel, le patriarcat. Cette question appelle une réponse politique.

La loi de juillet 2010 constituait une avancée, mais incomplète, uniquement répressive, avec une ordonnance de protection mal connue et mal appliquée, sans formation des personnels concernés et sans moyens. La LDH prend acte de la volonté du gouvernement actuel et des nouvelles avancées que constitue le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes, comme l’abandon de la dangereuse médiation pénale. Mais elle rappelle la nécessité que la loi comporte un véritable volet préventif et éducatif, mobilisant les médias et l’Education nationale, et que soient mis en place les moyens de son application réelle, à commencer par la formation des personnels concernés, par une aide suffisante aux associations en charge des femmes victimes de violence et par des mécanismes de contrôle de l’application de la loi. Elle rappelle, enfin, que cette loi doit s’appliquer à toutes les femmes, y compris les étrangères non communautaires et les prostituées.

La LDH appelle à manifester à Paris, avec le CNDF et les associations féministes, le samedi 23 novembre. (Départ à 14h30, de Montparnasse.)

Tract diffusé par la LDH de Toulon

NON aux violences faites aux femmes !

Toulon, le 9 novembre 2013

En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint : en 2012, il y en a eu 148 – à comparer aux 26 hommes morts dans les mêmes conditions – sur un total de 665 homicides.

Le viol est l’un des crimes les plus répandus envers les femmes – y compris au sein des couples. On estime à plus de 100 000 le nombre de femmes victimes de viol ou de tentatives de viol chaque année – 200 par jour ! Une femme sur 10 subirait un viol ou une tentative au cours de sa vie – les mineures étant les premières victimes. Comment mettre fin à un tel scandale ? (*)

En 2011, près de 20 000 infractions pour violences conjugales (crimes et délits) ont entraîné une condamnation inscrite au casier judiciaire. Dans les trois quarts des cas, ces violences ont été sanctionnées d’une peine d’emprisonnement (ferme ou avec sursis). Mais les récidives sont fréquentes.

Les violences envers les femmes sont les violations les plus courantes des droits fondamentaux : elles sont quotidiennes et universelles sur l’ensemble de la planète. Elles ne sont pas seulement physiques , mais, en premier lieu, psychologiques. Elles sont l’expression des rapports de domination – encore – exercés par les hommes sur les femmes. Et c’est au sein des familles qu’elles s’exercent souvent.

Lutter contre les violences faites aux femmes : une action de la Ligue des droits de l’Homme !

(*) SOS Viol (Marseille) : 04 91 33 16 00
Collectif Féministe Contre le Viol : : 08 00 05 95 95


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