Dimanche 8 mars à 11 heures, sur le carré du port de Toulon : rassemblement happening à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
Intervention prévue pour le 8 mars 2015 à 11h. Carré du Port de Toulon
L’égalité n’est pas un enjeu secondaire,
il est décisif
car il est le signe et la condition d’une démocratie et d’une république juste car
Nous revendiquons l’égalité d’accès aux droits fondamentaux pour tous.
L’ Egalité passe par l’émancipation et le respect du droit à l’éducation.
Combien de menaces, combien de crimes, combien de barbarie contre les petites
filles, les jeunes filles qui vont simplement à l’école !
Nous voulons l’égalité mais pas à moitié ;
les femmes et les hommes doivent être égaux, pas juste dans les textes de loi,
mais aussi dans la réalité
L’Egalité et la Démocratie :
L’influence des femmes sur la construction démocratique est reconnue pour
autant la représentation des femmes en politique progresse peu :
En France 27% de femmes à l’Assemblée Nationale ; 25% au sénat.
Combien de femmes maires de communes ?
A quand une femme présidente de la République en France ?
Combien de femmes à la tête d’entreprise ?
Ou présidentes de Conseil d’Administration ?
Pas l’égalité dans 150 ans L’Egalité c’est maintenant !
Le développement centré sur la compétition et la spéculation financière ne fait
qu’aggraver les inégalités entre femmes et hommes et la précarisation de tous.
Pas l’égalité pour certaines seulement.
A quand l’égalité salariale ?
42 ans après les premières lois sur l’égalité des salaires (1972) les femmes
perçoivent en moyenne 27% de rémunération en moins à travail égal dans le
privé.
Liberté de disposer de son corps.
Nous voulons que le fameux slogan du planning familial « un enfant quand je
veux si je veux » soit une réalité car le droit à disposer de son corps est une étape
essentielle à la libération des femmes.
L’avortement est un droit, il doit le rester !
A force de ne pas en parler, à force de considérer ce sujet comme étant intime, à
force de penser que tout va bien, on assiste à de nets reculs dans ce domaine.
Nous sommes pour l’abrogation de la clause de conscience pour l’IVG et contre
la fermeture des centres d’interruption de grossesse un peu partout sur le
territoire, quelles que soient les pressions des intégristes de tout poil.
Sans parler des violences faites aux femmes :
Faut- il évoquer
les femmes mortes sous les coups de leurs conjoints ou leurs ex ?
ou évoquer les agressions, les viols ou même les enlèvements dont le but de
faire de ces jeunes filles des esclaves sexuelles dans le monde ?
Communiqué LDH
Paris, le 24 février 2015
Appel à la manifestation du 8 mars 2015
14h30 Place de la République à ParisLa LDH célèbre en 2015 trois anniversaires : ceux du droit de vote des femmes, de la loi Veil qui ouvre le droit des femmes à l’avortement, de la conférence mondiale et du programme d’action de Pékin : les lois ont progressé vers l’égalité, la réalité pas toujours. Ainsi lors des prochaines élections départementales, la parité sera enfin la règle et 50 % de femmes seront élues : mais qu’en est-il dans les élections où la règle n’est pas contraignante ? Autre exemple : le gouvernement entend favoriser l’accès effectif des femmes à l’IVG. Mais avec quels moyens peut-il le faire, alors que ne cessent depuis des années de se multiplier les fermetures de maternités et de CIVG sur l’ensemble du territoire ? Avec quels moyens lutter contre les violences faites aux femmes, alors que les subventions allouées aux associations chargées de les traiter sont en baisse ? Ou encore : on légifère sur l’égalité professionnelle, mais comment combat-on la précarité des femmes, qui représentent la majorité des familles monoparentales et des travailleurs à temps partiel ?
Il peut, il doit y avoir des solutions politiques. Mais au-delà se profilent de redoutables dangers. Sur le terreau de la crise économique prospèrent les extrêmes droites, les pires ennemis des droits en général et des droits des femmes en particulier. Les anti-IVG, toujours acharnés, les ennemis du « genre » entendu comme une entreprise de démoralisation de l’école et de la jeunesse, et qui n’endoctrinent pas seulement les beaux quartiers ; ceux qui veulent chasser les immigrés hors de France, surtout quand ils sont musulmans : tout ce qui fait le lit du Front national et qui nous prépare, pour les prochaines élections, un réveil très amer. D’autant que les attentats récents, s’ils ont soulevé l’indignation générale, contribuent à banaliser encore plus des idées funestes, comme la xénophobie, qui profitent aux mêmes.
À cette société-là, nous ne trouvons pas notre compte. Nous voulons que la jeunesse ait un avenir, qu’on cesse de demander compte aux gens de leur religion et de leur origine, que les droits soient égaux et réellement accessibles pour toutes et pour tous. Qu’on puisse promouvoir l’égalité des femmes et des hommes en parlant de genre sans être censurés, en réclamant nos droits économiques et sociaux sans nous voir opposer l’alibi de la crise, en défendant les migrantes sans nous voir opposer les privilèges d’une Europe forteresse. Nous voulons le droit de rêver à une société plus juste et plus fraternelle.
Nous sommes aussi solidaires des femmes qui, de l’autre côté de la Méditerranée, au Moyen-Orient, en Afrique et jusqu’en Asie, connaissent la répression et la perte de leurs libertés comme en Egypte, le chaos comme en Lybie, la guerre, les massacres, la détention ou la déportation comme en Syrie, le viol comme arme de guerre comme au Congo. Sauf en Tunisie, les révolutions des pays arabes ont débouché sur la montée de dictatures et le recul de la démocratie et des droits ; plus loin, sur l’embrasement d’un grand banditisme criminel qui prétend s’arroger un Etat sous paravent religieux. Les responsabilités des pays occidentaux sont connues.
C’est parce que les femmes sont de plus en plus conscientes de leur force et de leurs droits que le scandale des inégalités et des violences devient de plus en plus intolérable. C’est pourquoi nous participons à la manifestation du 8 mars, Journée internationale du droit des femmes, et que nous vous appelons à rejoindre la LDH, dans la solidarité et la fraternité.