Inscriptions antisémites à la Seyne

Alors qui’un professeur juif était victime lundi matin à Marseille d’une agression antisémite, « les abords de plusieurs établissements varois ont eux aussi été touchés par des passages à l’acte marqués par la haine, le racisme et l’antisémitisme » dont « la portée symbolique vient violer une fois encore l’institution qui porte en elle la responsabilité de bâtir les citoyens, libres, égaux et fraternels. »

« L’alerte est donnée par René Ghiglione, auteur et responsable associatif très actif dans le département. C’est en sortant lundi soir d’une conférence à laquelle il participait au collège Paul Eluard, à La Seyne, qu’il reçoit le message faisant l’apologie du crime : “En sortant de ma voiture, je tombe en arrêt devant une inscription collée sur un poteau d’éclairage public”, explique-t-il. »

« Le contenu est sans équivoque : “Valls juif” » et “juif au four”. Le tout placé bien en évidence à proximité de l’entrée du collège, côté Ouest et “imprimé impeccablement sur du papier de qualité”. Ce qui évacue le griffonnage à la va-vite, irréfléchi, non moins grave mais pouvant peut-être (qui sait ?) relever plus de la pulsion et de la bêtise que de l’idéologie. »

Quand la directrice est venue inspecter les abords du collège. Il n’y avait plus rien.
« Bon apparemment ce coup-là personne n’a rien vu. Espérons que les élèves non plus. »

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Tags racistes et xénophobes sur les bâtiments du cours Fénelon

« Choqués » : voilà le mot qui revenait, hier, tel un leitmotiv, au cours Fénelon, au lendemain des dégradations subies, en moins de dix jours, aux abords immédiats et à l’intérieur du groupe scolaire privé, implanté au Mourillon.

L’établissement, qui réunit près de 1 270 élèves - du CP jusqu’au post-bac - a été victime, à deux reprises, d’inscriptions racistes et xénophobes. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, un ou des individus ont propagé, dans les abords immédiats de l’établissement, et notamment sur les poteaux de la ville, « des propos racistes et nazis avec des inscriptions de croix gammées faisant référence à l’Histoire sombre de notre pays », déplore Mme Laurence Beraud-Schmitt, chef d’établissement.

Après le dépôt d’une plainte contre X « requalifiée en apologie du crime » -, l’établissement, avec le concours de la ville, a effacé toute trace des sinistres propos avant la reprise des cours, ce lundi 4 janvier.

Malheureusement, de nouvelles dégradations ont été commises ce week-end dans l’enceinte de l’établissement. Hier matin, « nous avons relevé une trentaine d’inscriptions du même ordre, avec des références à l’extrême-droite, sur les murs des bâtiments du lycée, de la chapelle, et de la salle de pastorale de l’établissement  », déplore Mme Beraud-Schmitt qui a déposé une nouvelle plainte pour dégradations et intrusion dans l’établissement.

« On ne comprend pas cette haine et cet obscurantisme. Depuis toujours, on prône des valeurs de partage. Notre carte de voeux, cette année, est militante, sur la fraternité et la paix. Nous sommes tous choqués, élèves comme la communauté éducative, par la violence de cet acte et la violence des messages de haine pour lesquels le cours Fènelon a servi de support », a précisé le chef d’établissement qui a tenu, hier, à rassurer les élèves.

C. P.

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Deux élèves se sont dénoncés

Deux adolescents scolarisés dans dans deux classes différentes de cet établissement regrettent leur geste et l’auraient exprimé.

Ils se sont d’abord confiés dans leur cercle familial, avant d’aller trouver la directrice du cours Fènelon. Puis ils se sont rendus à la police, ce qui plaide en leur faveur.

Désormais, une autre personne qui se serait trouvée avec eux, au moment où les tags ont été commis, doit être entendue par les enquêteurs. "Il s’agit de déterminer précisément qui a fait quoi", indiquait ce mercredi soir, le parquet de Toulon.
À ce stade, aucune poursuite judiciaire n’a été décidée.