Jean-Claude Gaudin lave plus blanc


article de la rubrique extrême droite
date de publication : mardi 6 novembre 2007
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Violent accrochage, mardi 23 octobre 2007, lors de la commission d’investiture de l’UMP dans les Bouches-du-Rhône. Jean-Claude Gaudin a imposé pour les municipales, à Marignane, l’investiture de Daniel Simonpieri, maire ex-FN de la ville, qui n’a jamais vraiment pris ses distances avec Le Pen. Le député UMP de la circonscription, Eric Diard, soutenu par Renaud Muselier, a eu beau rappeler que Simonpieri avait inauguré une stèle en hommage aux généraux félons d’Algérie, rien n’y a fait. Gaudin n’a pas cédé. [1]


Le dernier épisode du recyclage ?

[LDH-Toulon, le 6 novembre 07]

Dès le 1er avril 2004, le maire de Marignane avait rejoint le groupe UMP-UDF au conseil général des Bouches-du-Rhône.

En réalité, l’inauguration de la stèle de Marignane n’a pu avoir lieu, le préfet ayant interdit la manifestation du 6 juillet 2005, mais ce monument a bien bénéficié de la “complaisance” de la mairie.

Et le 1er novembre suivant, Daniel Simonpieri est allé, à la tête d’une délégation d’élus, fleurir la stèle dédiée à la gloire « des fusillés et combattants morts pour que vive l’Algérie Française ». [2]

Le supporter de l’OAS et de Le Pen recyclé par Gaudin

source : memorial98, lundi 5 novembre 2007

Jean-Claude Gaudin, vice-président de l’UMP et du Sénat , a imposé pour les municipales à Marignane, l’investiture de Daniel Simonpieri, maire ex-FN de la ville, qui n’a jamais vraiment pris ses distances avec Le Pen.

Le député UMP de la circonscription, Eric Diard, a protesté et rappelé que Simonpieri avait inauguré dans cette ville une stèle en hommage aux généraux putschistes d’Algérie et aux membres de l’OAS.

Ses protestations n’ont pas pesé face au choix de celui qui préside aussi la commission nationale d’investiture de l’UMP.

JC Gaudin, actuel maire de Marseille a, dès 1986, fait alliance avec le Front National pour être élu à la tête de la région PACA. Il a géré la région avec ce parti jusqu’en 1992, à coup de nominations et de désistements réciproques lors des échéances électorales. Cette gestion a servi de laboratoire et de "modèle" à des dirigeants régionaux de la droite qui ont finalisé leurs accords locaux en 1998.

Il a ensuite récupéré de nombreux cadres et élus FN locaux, rebaptisés « droite républicaine », sans avoir rien changé de leurs idées et de leurs pratiques.

Un des fleurons de ce recyclage est Daniel Simonpieri, maire de Marignane qu’il a conquis en 1995 sous la bannière FN, intégré à l’UMP par Gaudin en 2004. Il a déclaré au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2007 :

« Beaucoup d’électeurs FN ont constaté que Nicolas Sarkozy disait les mêmes choses que Le Pen, mais que lui avait une chance de les mettre un jour en application. Ils ont donc voté utile. Parce qu’ils ont cessé de croire à l’accession de Le Pen au pouvoir »

Le Canard enchaîné du 25 Avril 2007

En 1998 lors de la grande vague d’alliances entre la droite et le FN dans les conseils régionaux, la bataille pour une telle alliance en région PACA était menée par un autre dirigeant de l’UMP, Christian Estrosi, actuel ministre, très proche de Sarkozy.

Le recyclage des idées et des hommes du Front national est toujours d’actualité à l’UMP.

« s'il fait un pas vers nous, nous devons lui tendre la main »

Notes

[1Source Le Nouvel Observateur du 1er novembre 2007,n° 2243, rubrique “Le téléphone rouge”.

[2Voir sur ce site : article 967.


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