Jean-Pierre Rosenczveig : la France plus qu’épinglée sur les droits de l’enfant


article de la rubrique Big Brother > base élèves et la CIDE
date de publication : lundi 22 juin 2009
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Jean-Pierre Rosenczveig, président de l’association DEI-France, section française de Défense des Enfants International, livre sur son blog ses premières commentaires concernant les observations et recommandations du Comité des droits de l’enfant des Nations unies.

Le magistrat [1] commence par remarquer que le Comité doute de la volonté des pouvoirs publics de prendre véritablement en compte les droits de l’enfant.


Jean-Pierre Rosenczveig écrit que « le Comité ne cache pas qu’il doute que la France, et notamment ses pouvoirs publics d’Etat, ait vraiment le souci de la prise en compte des droits des enfants ». Le magistrat remarque en effet que « le Comité est choqué que la France fasse aussi peu cas de ses Observations et Recommandations précédentes ».

Il donne pour preuve de son affirmation les deux premiers points du rapport du Comité de l’ONU, dont voici une traduction officieuse :

Recommandations antérieures du Comité [2]

6. Le Comité regrette que certaines des préoccupations et recommandations (CRC/C/15/Add. 240) à l’issue de l’examen du deuxième rapport périodique de l’État partie aient été insuffisamment prises en compte, notamment celles relatives aux réserves et déclarations à la Convention, l’intégration de la notion de l’enfant comme sujet de droits, l’âge minimum de responsabilité pénale, l’enregistrement des naissances, le regroupement familial, l’adoption internationale, les châtiments corporels, les mineurs non accompagnés et la justice pour mineurs.

7. Le Comité exhorte l’État partie à faire tous les efforts pour répondre à ces recommandations qui ont été partiellement, ou pas suffisamment mis en œuvre à tous, et de fournir un suivi adéquat aux recommandations contenues dans les présentes observations finales dans son prochain rapport périodique. Le Comité exhorte également l’État partie à intégrer le concept d’enfant comme sujet de droits dans toutes les politiques, programmes et projets.

Jean-Pierre Rosenczveig aborde de nombreux autres points dans son blog. Notamment les problèmes liés à la collecte de données personnelles où le magistrat reprend la recommandation que le Comité de l’ONU fait à l’État de n’entrer que « des données anonymes dans [les] fichiers, et de réguler par la loi l’utilisation des données collectées en vue d’éviter toute dérive dans [leur] utilisation » – sur ce sujet, voir notre page.

Notes

[1Jean-Pierre Rosenczveig est vice-président du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, et président du Tribunal pour Enfants.

[2Texte d’origine :

C. Main subjects of concern and recommendations

1. General measures of implementation (arts. 4, 42 and 44, para. 6 of the Convention)

Committee’s previous recommendations

6. The Committee regrets that some of the concerns and recommendations (CRC/C/15/Add. 240) it made upon consideration of the State party’s second periodic report have been insufficiently addressed, particularly those relating to reservations and declarations to the Convention, the incorporation of the concept of the child as a subject of rights, the minimum age of criminal responsibility, birth registration, family reunification, intercountry adoption, corporal punishment, unaccompanied minors and juvenile justice.

7. The Committee urges the State party to make every effort to address those previous recommendations that have been partly, insufficiently or not implemented at all, and to provide adequate follow-up to the recommendations contained in the present concluding observations in its next periodic report. The Committee also urges the State party to incorporate the concept of the child as a subject of rights in all policies, programmes and projects.


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