suicide et agents des forces de l’ordre


article de la rubrique justice - police > police
date de publication : lundi 13 novembre 2017
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L’Etat responsable ? Un jugement confirmait, en 2014, la tendance récente des juridictions administratives à considérer le suicide ou la tentative de suicide au travail comme étant un accident de service, permettant aux familles de victimes d’obtenir réparation sur le fondement notamment d’un certain nombre d’avantages statutaires. [1]



"Mon fils David était gardien de la paix. Le 17 octobre 2008, il s’est suicidé avec son arme de service." [2]

"C’est un sujet qui dérange effectivement, une question encore taboue. Mais il faut savoir qu’en dix ans, entre 2004 et 2014, 478 policiers se sont suicidés. Un chiffre qui dépasse largement le nombre de policiers tués en service ! Le même phénomène touche, dans une moindre mesure les forces de gendarmerie.

Le plus souvent ces hommes et ces femmes qui décident de passer à l’acte, se suicident en uniforme, avec leur arme de service, dans les locaux où ils travaillent ou dans une voiture de patrouille…." [3]

"Les suicides de huit membres des forces de l’ordre en une semaine, dont celui, le 12 novembre, du commissaire Antoine Boutonnet, retrouvé mort sur son lieu de travail et d’une policière à Montélimar, ont poussé le ministre de l’Intérieur à réagir.

Face à cette dramatique série, Gérard Collomb a annoncé le 12/11/2017, vouloir « renforcer » l’efficacité des mesures visant à prévenir le suicide chez les forces de l’ordre, au terme d’une semaine où cinq policiers et un gendarme ont mis fin à leurs jours." [4]

"L’Ile-de-France, région la plus touchée par les suicides, concentre un tiers des effectifs, c’est-à-dire 36.000 policiers. Comparativement, le taux de suicide au sein de la police est trois fois plus important que dans la population générale. Mais depuis 2014, la tendance était au recul. Ce revirement est donc alarmant pour les syndicats, même si les causes et le lien avec le travail restent difficiles à déterminer. (...) Et dans un cas sur deux, l’arme de service est utilisée pour le passage à l’acte." [5]


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