affaire Ali ZIRI


article de la rubrique justice - police > police
date de publication : jeudi 15 juin 2017
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Huit ans après le décès d’Ali ZIRI, l’ACAT publie un rapport qui revient en détail sur son interpellation et sur l’enquête judiciaire qui lui a succédé. Selon l’ACAT, cette affaire a été marquée par l’usage disproportionné de la force et le manque d’indépendance de l’enquête.

[Mise en ligne le 12 juin 2017 - mise à jour le 15]



Film documentaire de Luc Decaster - sortie octobre 2015

Ci-dessous, extraits du rapport de l’ACAT, paru le 9 juin 2017 [1].
"Minute par minute, l’ACAT a tenté de reconstituer la soirée du 9 juin 2009, depuis l’interpellation des deux hommes à 20h35, jusqu’à l’arrêt cardiaque de M. Ziri deux heures plus tard. Examinant scrupuleusement le déroulé de l’enquête judiciaire, l’ACAT s’est ensuite intéressée aux conditions dans lesquelles celle-ci a été réalisée.

« L’examen des pièces du dossier judiciaire révèle une violation flagrante du droit international. Notre rapport questionne non seulement le caractère proportionné de l’usage de la force, mais également le caractère indépendant de l’enquête. Nous avons découvert que dans ce dossier, une partie conséquente des investigations a été réalisée par le commissariat dans lequel exercent les policiers mis en cause », déclare Aline Daillère, responsable police-justice à l’ACAT et auteure du rapport."

"L’affaire Ali Ziri : rappel des faits :

Le 9 juin 2009, Ali Ziri (69 ans) passe l’après-midi en compagnie d’un ami, Arezki Kerfali, âgé de 60 ans. Après avoir bu, les deux hommes prennent la route et sont interpellés par la police à l’occasion d’un contrôle routier. Menottés, les deux sexagénaires sont placés à bord d’un véhicule de police afin d’être conduits au commissariat.

Durant le trajet, Arezki Kerfali et Ali Ziri se seraient ensuite montrés très agités, ce qui aurait obligé les agents de police à les immobiliser en les pliant de force, de façon à les placer tête sur les genoux et thorax compressé contre les cuisses (technique du pliage). MM. Ziri et Kerfali ont été maintenus dans cette position pendant quelques minutes, jusqu’à leur arrivée au commissariat.

Une fois sur place, ils sont extraits du véhicule par plusieurs agents de police, puis placés allongés et menottés à l’intérieur du commissariat, vomissant tous deux à plusieurs reprises. Deux heures plus tard, un médecin constate que M. Ziri est en arrêt cardiaque. Placé dans le coma, il décède le 11 juin 2009."

Le 18 décembre 2016, la justice rejette le pourvoi déposé par la famille de la victime et referme le dossier [2]

Sjgnez la pétition de l’ACAT contre les violences policières demandant la création 1’un organisme indépendant d’enquête.

P.-S.

Ce site internet contient un dossier consacré aux violence policières : violences policières.


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