frais bancaires, quand ils nous coulent


article de la rubrique droits de l’Homme > rapports
date de publication : vendredi 12 juin 2020
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Plusieurs organisations (CLCV, CGT Var), proposent de remédier au prélèvement de frais bancaires sur les comptes courants.


L’histoire débute le 16 mai, avec un jeune homme, employé agricole, sans emploi durant le confinement. Il s’étonne que la banque lui prélève 25 € tous les mois pour découvert. Jointe au téléphone, la banque assure qu’elle respecte ses engagements en termes de prélèvement. Ce que la banque ne dit pas c’est que le jeune homme en question a, en tout et pour tout, 66 € pour finir le mois et que de surcroît, 25€ seront prélevés fin mai sur son compte pour cause d’irrégularités !! Ne devrait-on pas annuler les frais bancaires lorsque les clients ont des revenus faibles ? A défaut, on accepte qu’ils coulent doucement, au risque de ne jamais se relever !

 [1]

Communiqué du CLCV [2] :

Devant la crise économique liée à la pandémie de coronavirus, la CLCV demande la généralisation du plafonnement mensuel des frais bancaires à 25 euros.

Un tsunami de ménages en difficulté
Avec la crise sanitaire, 10 millions de travailleurs ont été inscrits par leur employeur au chômage partiel entraînant pour de nombreuses familles des difficultés économiques, qui pour certaines, vont perdurer. En effet, selon une enquête récente*, 6 % des locataires n’ont pas pu régler leur loyer et 20 % d’entre eux seront dans cette situation si les circonstances actuelles durent. Les accédants à la propriété sont 20 % à avoir demandé immédiatement un report de leur échéance à leur banque et 27 % d’entre eux envisagent de le faire si la situation ne s’améliore pas.

Appel à la généralisation du plafonnement mensuel des frais bancaires
Le secteur bancaire s’est engagé en 2019, grâce à l’action du Gouvernement et à l’intervention des organismes de consommateurs, à plafonner les frais bancaires à 25 € par mois pour une clientèle fragile estimée à 3,5 millions de personnes. Nous ne connaissons pas encore l’ampleur de la crise économique sur le long terme, mais force est de constater qu’avec 10 millions de personnes au chômage technique, la clientèle ciblée initialement par le plafonnement va exploser. Il nous paraît donc indispensable d’appeler sans attendre le secteur bancaire à une généralisation du plafonnement mensuel de 25 €, avec comme échéance minimum l’année 2020.

L’appui du ministre de l’Économie et des Finances
Nous avons envoyé ce jour un courrier au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, afin de lui demander, avec son soutien, un engagement public du secteur bancaire à généraliser le plafonnement des frais bancaires si cette mesure n’est pas envisageable dans le cadre d’une ordonnance. Il serait en effet paradoxal que le soutien aux familles de 100 € par enfant, versé le 15 mai et octroyé par le Gouvernement, serve en priorité à couvrir les frais bancaires et non à remplir les frigos, permettant ainsi à cette population de nourrir leur famille.

*Enquête réalisée par Diffusis France pour l’entreprise de la fintech Meelo - Avril 2020 - Dernière mise à jour : 03/06/2020 16:16

Communiqué sur Indecosa CGT

Lettre ouverte aux députés et aux sénateurs :

Mesdames et Messieurs les députés et sénateurs,

Selon 60 millions de consommateurs, les frais d’incidents bancaires représentent : 30 à 35 % du chiffre d’affaires des banques de détail, soit 6,5 milliards de chiffres d’affaires chaque année. Le résultat net est estimé à 4,9 milliards !....

... Nous sollicitons l’ensemble des députés et sénateurs afin que la possibilité de souscrire une convention d’unités de comptes soit systématiquement proposée et rappelée aux clients des banques ... [3]


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