la COVID 19 menace l’Afrique


article de la rubrique droits de l’Homme > rapports
date de publication : dimanche 5 juillet 2020
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Les sénateurs livrent, le 24 juin 2020, un rapport alarmant sur "l’Afrique face au coronavirus" [1]


Si l’Afrique semble moins touchée par la pandémie, "les prédictions sont très inquiétantes. Ainsi, la Commission des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a estimé le 17 avril 2020 que la pandémie pourrait tuer jusqu’à 300 000 personnes sur le continent et pousser 29 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, quant à elle, averti que l’Afrique pourrait compter jusqu’à 10 millions de cas de Covid-19 d’ici à six mois.

Face à des prévisions alarmantes, le rapport remis au Sénat préconise de :

* développer les réseaux de surveillance épidémiologiques ;
* continuer à soutenir financièrement les systèmes de santé ;
* s’appuyer encore davantage sur les acteurs de terrain et les ONG locaux ;
* maintenir la prise en charge des autres pathologies majeures en Afrique (Tuberculose, VIH , Sida) ;
* aider l’Afrique qui n’a pas les moyens de se retrouver au milieu d’une compétition internationale pour trouver des réactifs ou des vaccins.

À tout le moins, Pierre-Marie Girard, directeur international de l’Institut Pasteur, a estimé qu’il était absolument essentiel qu’il y ait un prix différencié pour les médicaments et les vaccins au bénéfice de l’Afrique."

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"En liaison avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et dans le cadre de l’action de l’AFD, "Expertise France" [2] a ainsi en premier lieu mis en place une plateforme d’assistance sanitaire pour des pays d’Afrique subsaharienne : Guinée, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Burkina-Faso, Tchad, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Burundi. Il s’agit d’appuyer les politiques menées par les ministères de la santé et les autorités sanitaires et de permettre à ces pays d’accéder plus facilement aux ressources du Fonds mondial, mais aussi d’appliquer les directives de l’Organisation mondiale de la santé.

En second lieu, Expertise France appuie un certain nombre de pays, notamment d’Afrique francophone, pour gérer les conséquences économiques et financières de la crise, notamment pour l’application des plans des institutions internationales (financements et moratoire conditionnel sur la dette)." [3]


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