merci, pour les migrants de Calais, merci


article de la rubrique les étrangers > les migrants
date de publication : mardi 27 juin 2017
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Lundi 26 juin 2017, le tribunal administratif de Lille a ordonné en référé une batterie de mesures d’aide aux migrants, survivant actuellement dans le plus grand dénuement à Calais, tout en écartant la réouverture sur place d’un centre d’accueil d’urgence.


Migrants de Calais : "M. Collomb rappelé par la Justice au devoir humanitaire de l’Etat

Alors que le ministre de l’Intérieur invitait les associations humanitaires à aller voir ailleurs, le tribunal administratif de Lille, saisi en référé liberté par onze associations dont la LDH, a ordonné à l’Etat de mettre en place des mesures urgentes pour répondre aux besoins essentiels à la dignité des migrants.

La LDH salue cette décision de justice, qui confirme que l’Etat ne peut bafouer les droits fondamentaux des personnes en grande précarité sur son territoire.
Dans cette logique, la LDH demande un changement radical de politique en matière d’accueil des demandeurs d’asile fuyant la guerre et la misère (...).

Rester vigilants : Avec cette décision qui doit être mise en oeuvre sans délais, la LDH restera vigilante pour que l’action humanitaire menée à Calais ne soit plus entravée par les pouvoirs publics." - (Voir Communiqué de la LDH, ci-dessous) [1]

Des mesures humanitaires  :

"Avec cette ordonnance, le juge donne en partie raison aux onze associations qui avaient saisi le juge administratif de Lille mercredi dernier pour demander l’arrêt des "entraves" à la distribution de nourriture. Elles s’étaient appuyées sur le dernier rapport du Défenseur des droits qui, le 14 juin, avait dénoncé des atteintes aux droits "d’une inédite gravité".

"En tout état de cause, il n’est pas possible de laisser sans aide aucune des personnes en état de dénuement total - à défaut de pouvoir les faire entrer dans les dispositifs d’aide auxquels ils peuvent légalement prétendre -, en espérant qu’elles finissent par se lasser et par partir d’elles‐mêmes ailleurs", explique le juge dans son ordonnance communiquée à la presse.

Les autorités locales se voient ainsi enjointes de "créer, dans des lieux facilement accessibles aux migrants, à l’extérieur du centre de Calais, plusieurs points d’eau leur permettant de boire, de se laver et de laver leurs vêtements, ainsi que des latrines". Le tribunal rappelle aussi l’obligation "de laisser les associations continuer à distribuer des repas" (publié par l’AFP le 26/06/2017) [2]


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