[4]

Juin 2017, une première réaction :

"Alors que Bruxelles s’était donnée deux ans pour répartir 160 000 demandeurs d’asile vers d’autre pays, et ce en partie en fonction de quotas, seulement un peu moins de 21 000 personnes ont été relocalisées.
Dimitris Avramopoulos, le commissaire européen aux migrations, réclame de la solidarité dans le partage du fardeau migratoire. Les procédures d’infraction seront déclenchées formellement mercredi 14 juin 2017. Elles peuvent aboutir à une saisine de la Cour de justice de l’UE et, en dernier ressort, à de lourdes sanctions.

Les cibles : Varsovie, Budapest et Prague. Les deux premiers n’ont pas accueilli le moindre demandeur d’asile en presque deux ans, tandis que la République tchèque, qui en a accueilli douze, n’a pris aucun nouvel engagement d’accueil depuis mai 2016." [5]

Mars 2017, une référence à la solidarité, mais pas pour tout le monde :

"La Commission européenne durcit le ton face aux Etats membres qui refusent d’accueillir des réfugiés, mais dans le même temps appelle à renforcer les mesures nationales contre les migrants "économiques", en les renvoyant plus rapidement et plus fermement.

Même si la Commission européenne affirme vouloir "continuer à secourir les personnes qui ont véritablement besoin d’une aide internationale", son nouveau plan d’action en matière de migrations ne détaille que des mesures pour renvoyer plus vite les migrants "économiques" : quasiment tous, à l’exception des Syriens et des Erytréens, seuls encore assurés d’obtenir le statut de réfugié." [6]

Plus d’un millier de migrants morts en Méditerranée depuis le début 2017

"Depuis le début de l’année, le nombre de migrants morts en Méditerranée en tentant la traversée vers l’Italie dépasse le millier. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a livré, vendredi 21 avril 2017, ce bilan actualisé, alors que le week-end pascal a été marqué par un nouveau drame : quelque 8 500 personnes ont été secourues mais, selon les témoignages des survivants, une centaine d’autres aurait perdu la vie. [7]

Sans relâche, des gens merveilleux agissent :

" Barcelone : Quelque 160.000 personnes ont participé samedi 18 février 2017, à une manifestation pour réclamer que l’Espagne accueille "dès maintenant" des milliers de réfugiés comme elle s’y était engagée en 2015" ; [8]

"SOS Méditerranée : Après un hiver en mer et 118 opérations de sauvetage en Méditerranée depuis le début de sa mission, mais surtout après avoir accueilli à son bord 19.096 personnes secourues en mer en à peine plus d’un an, l’Aquarius, bateau de SOS MEDITERRANEE a été placé en cale sèche jusqu’au 15 juin prochain. Dès cette intervention technique achevée, l’Aquarius repartira en mer poursuivre sa mission ;" [9]

et des centaines, des milliers de bénévoles qui tous les jours, viennent en aide aux démunis et ce, quelle que soit leur nationalité. Au risque d’être sanctionnés pour l’aide qu’ils ont apportée ! Leur combat pour le respect des Droits Humains les honore.

Ils ont besoin de l’Union Européenne et de l’ensemble des gouvernements pour que leur engagement soit, enfin, relayé par les Etats membres, pour que les bateaux qui sauvent des femmes, des enfants, des hommes en Méditerranée soient soutenus financièrement, pour que les migrants qui fuient des situations de guerre, de famine, de violence, soient protégés et accueillis dignement