un revenu de base en 2019 ?


article de la rubrique droits sociaux > travail
date de publication : mercredi 6 juin 2018
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Le "revenu de base" viserait à pallier les « limites » du Revenu de solidarité active (RSA) versé aux personnes sans ressources, sans résoudre les problèmes de pauvreté.


06/06/2018 : "le coût de cette expérimentation par département varie de 2,8 à 7,5 millions d’euros par an pour 20 000 personnes, essentiellement des bénéficiaires qui s’abstiennent actuellement de demander le RSA, selon le rapport de l’IPP. Si le revenu de base était généralisé à toute la France, le surcoût s’élèverait à plusieurs milliards d’euros. Les treize départements, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, comptent présenter un « préprojet de loi » à l’automne afin d’expérimenter ce revenu de base, une idée qui date de la Révolution française. (...)

D’autres initiatives privées ont été lancées en France, en Autriche et en Suisse, et des projets de financement participatif sont également en cours au Portugal, en Belgique ou en Espagne." [1]

UN TEST LANCÉ EN 2019 ?

L’expérimentation de terrain permettrait d’évaluer le revenu de base "pour l’ajuster, avant peut-être de le généraliser", font valoir les présidents de département volontaires, sans en préciser les contours exacts.

Le revenu de base n’est pas le "fossoyeur de la valeur travail" mais représente au contraire "pour celles et ceux qui passent à travers les mailles du filet de toutes les politiques publiques une opportunité de reprendre le chemin de l’emploi", assurent-ils.

Jean-Luc Chenut (Ille-et-Vilaine), a expliqué pourquoi il défendait cette idée : « Avec plus de 10 minimas sociaux, notre système de solidarité se caractérise par une formidable complexité qui explique en grande partie la part considérable, sans doute 30% pour le RSA, de nos concitoyens qui ne prétend pas aux aides auxquelles ils ont droit ».
Il précise ensuite l’objectif de la démarche : "élaborer puis expérimenter en situation réelle, une allocation unique à créer, dite « revenu de base », qui serait conditionnée aux revenus et issue de la fusion d’un certain nombre de minimas sociaux existants".

LES DEPARTEMENTS VOLONTAIRES :

Ardèche, Ariège, Aude, Dordogne, Gers, Haute-Garonne, Ille-et-Vilaine, Landes, Lot-et-Garonne, Meurthe-et-Moselle, Nièvre, et Seine-Saint-Denis

P.-S.

Sources : [2] et [3]


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