le temps de la Palestine, une lettre ouverte, une tribune, une pétition


article de la rubrique international > Hors Europe
date de publication : mardi 30 janvier 2018
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La maman d’Ahed appelle à l’aide. [1]


En mars 2017, la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève votait une résolution selon laquelle la commission élaborera une base de données des entreprises israéliennes et internationales qui font, directement ou indirectement, des affaires en Cisjordanie, à Jérusalem Est ou dans les Hauteurs du Golan.

Le Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU aurait commencé rapidement à envoyer des lettres à 150 sociétés, en Israël et dans le monde entier, les avertissant qu’elles allaient être ajoutées à la base de données des sociétés qui font des affaires dans les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem Est, et risquaient donc de se retrouver sur la liste noire de l’ONU des sociétés qui agissent en violation « du droit international et des décisions de l’ONU ». [2]

Le 23 janvier 2018, les cinéastes et professionnels de l’audiovisuel rassemblent 100 premiers signataires pour dénoncer "le fait que le festival FIPA, par son initiative « Focus sur Israël », choisisse de s’associer avec le gouvernement israélien et l’Ambassade d’Israël, alors que ce pays non seulement poursuit, mais intensifie l’occupation, la colonisation et le nettoyage ethnique du peuple palestinien. Ceci depuis maintenant de trop nombreuses années, alors que le point de vue palestinien est totalement occulté".

Ils rappellent dans leur Lettre ouverte que la décision du FIPA intervient alors qu’au mépris du droit international, Israël veut l’annexion intégrale de Jérusalem pour en faire sa capitale et quand des dizaines d’enfants comme la jeune Ahed Al Tamimi sont incarcéré-e-s dans les prisons militaires et des centaines de Palestinien-ne-s emprisonnés sans jugements depuis des années pour certains.

Parmi les 100 premiers signataires : Ken Loach, Mike Leigh, Aki Kaurismaki, Rebecca O’Brien, Maï Masri, Elia Suleiman, Najwa Najjar, Avi Mograbi, Yousri Nasrallah, Anne-Marie Jacir, Michel Khleifi, Serge Lalou, Peter Kosminsky...
 [3]

Ce même 23 janvier, un collectif de signataires, parmi lesquels le médecin Rony Brauman et la socio-anthropologue Nicole Lapierre, appelle le président Macron dans une tribune au « Monde » à agir pour inciter Israël à mettre fin à un système où des centaines d’enfants sont condamnés par des tribunaux militaires.

"Le 19 décembre 2017, Ahed Tamimi est enlevée chez elle en pleine nuit par l’armée puis traduite devant un tribunal militaire. Les douze motifs d’inculpation retenus contre elle lui font courir le risque de 12 ans de prison. (...)

Le cas de Ahed Tamimi n’est pas isolé. Selon l’association Defense of Children International-Palestine, Israël poursuit chaque année de 500 à 700 enfants devant des tribunaux militaires, certains âgés de 12 ans, et détient en prison une moyenne de 200 enfants en toute période.
" [4]

Notes

[1Ma fille de 16 ans a été tirée du lit au milieu de la nuit et arrêtée. Elle n’est qu’une enfant, mais les militaires refusent de la libérer. Elle pourrait passer des années en prison. J’ai consacré ma vie à la résistance civile en Palestine. Voilà pourquoi l’armée israélienne retient ma fille chérie — ils veulent me démoraliser. Je souhaite seulement revoir mon enfant. Rejoignez mon appel en un clic pour la libérer : https://secure.avaaz.org/campaign/fr/free_ahed


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