Julian Assange, la punition sans fin


article de la rubrique démocratie > désobéir
date de publication : samedi 24 février 2024
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Un dernier recours contre l’extradition vers les Etats-Unis de Julian Assange a été examiné pendant deux jours (20 et 21 février 2024) par la Haute Cour de justice de Londres. Réponse le 5 mars.


2024 :

Alice Jill Edwards prévient que les répercussions de cette affaire pourraient avoir une influence considérable sur le journalisme et la liberté d’expression à travers le monde.

Mme Edwards, la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la torture, a appelé les autorités britanniques à « suspendre toute extradition éventuelle » de peur que la santé de M. Assange ne soit « irrémédiablement compromise » par l’extradition.

Dans un entretien avec Anton Uspensky d’ONU Info, l’experte fait part de ses inquiétudes concernant la santé mentale et physique de M. Assange et déclare que « le monde suit cette affaire de très près », notamment en ce qui concerne les implications possibles de l’issue de l’affaire pour la liberté d’expression dans le monde. https://news.un.org/fr/story/2024/02/1143317


24-01-2022 : "Julian Assange : la justice britannique autorise la contestation de son extradition vers les Etats-Unis devant la Cour suprême
L’autorisation de faire appel n’est cependant pas acquise. La Cour suprême doit désormais examiner le dossier du fondateur de WikiLeaks et décider si elle accepte l’audience ou non." (in Le Monde)

Rappel : "La justice américaine souhaite le juger pour son rôle en tant que rédacteur en chef de WikiLeaks dans la diffusion de documents classés secrets et détaillant les exactions de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Visé par dix-huit charges, dont des violations de l’Espionage Act, il risque 175 années de prison. Les juges londoniens devraient rendre leur décision sur la demande d’extradition dans les semaines à venir."

Le gouvernement américain tente de rassurer les avocats de Julian Assange. Ce dernier très affaibli, n’a pas participé à son procès les 27 et 28 octobre 2021 à Londres.

"Le gouvernement américain a listé, dans ses arguments transmis à la cour quatre « assurances  » visant à répondre au jugement de première instance.

1-Tout d’abord, « les États-Unis n’imposeront pas de mesures administratives spéciales (SAMs) sur M. Assange, avant son jugement ou après sa condamnation ».

2-Ensuite, s’il est reconnu coupable à l’issue de son procès, le fondateur de WikiLeaks pourra déposer une demande « de transfert de prisonnier vers l’Australie », son pays d’origine, « où purger sa peine ». « Les États-Unis acceptent, par la présente, de consentir au transfert », s’engage le département de la justice.

3-Troisième « assurance », « les États-Unis s’engagent » à ce qu’en cas d’extradition, Julian Assange reçoive « tout traitement clinique ou psychologique » qui pourrait être nécessaire.

4-Enfin, le gouvernement américain promet qu’il ne sera pas détenu dans la fameuse prison de haute sécurité (ADX) de Florence dans le Colorado. (JÉRÔME HOURDEAUX in Médiapart - [2])

P.-S.

Lire : [3] et "N’oublions pas Chelsea Manning" [4]
https://news.un.org/fr/story/2024/02/1143317

Notes

[1La prison de haute sécurité de Belmarsh est une prison pour hommes, de catégorie A, située à Thamesmead dans le district royal de Greenwich. Ouverte en 2001, cette prison de haute sécurité dépend des Services pénitentiaires de Sa Majesté.


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