villages exemplaires, pays rappelé à l’ordre


article de la rubrique les étrangers > comment vivent-ils en France ?
date de publication : samedi 7 avril 2018
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Alors que l’action des villages de Bellenaves et Pessat-Villeneuve en faveur des migrants, est saluée, trois experts de l’ONU interpellent la France pour qu’elle respecte les droits de l’Homme.


Des situations inhumaines, inacceptables :

"Trois experts des droits de l’Homme de l’ONU se sont inquiétés le 4 avril, de la "situation inhumaine" des migrants dans le nord de la France et exhortent Paris à faire "davantage" pour leur fournir eau et abris d’urgence.

"Les migrants et les demandeurs d’asile situés le long de la côte du nord de la France et ceux qui ne peuvent pas être accueillis dans le gymnase de Grande-Synthe vivent une situation inhumaine", a estimé dans un communiqué Léo Heller, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits à l’eau potable et à l’assainissement. (...)

En les privant de leurs droits (...), la France viole ses obligations internationales en matière de droits de l’homme", a estimé M. Felipe Gonzales Morales [1].

Les experts "lancent également "un appel à l’action pour arrêter le harcèlement et l’intimidation des bénévoles et (d)es membres des ONG qui fournissent une aide humanitaire aux migrants". [2]

Dans le même temps, la maire de Paris Anne Hidalgo a appelé l’Etat, le 5 avril, à mettre à l’abri les plus de 2.000 migrants installés sur des campements "indignes" de la capitale, et a promis de se rendre sur place chaque vendredi pour garder "visible" une situation "inacceptable". [3]
 [4]

Des villages cités en exemple :

"Les villages de Bellenaves (1 000 hab., Allier) et de Pessat-Villeneuve (620 hab., Puy-de-Dôme) ont reçu les visites des médias nationaux, l’un, et du Premier ministre, l’autre. Cela parce qu’ils ont tout simplement été exemplaires dans l’accueil de migrants et de demandeurs d’asile.

Loin des annonces gouvernementales, et de la « jungle » de Calais, dans les territoires ruraux, des élus locaux, des associations et des bénévoles se mobilisent pour guider les réfugiés dans une autre jungle, celle de l’administration, touffue de sigles et de statuts : que sont les CAO, les Atsa et les Cada ? (...)

Un château transformé en centre de loisirs à Pessat-Villeneuve, le site d’une congrégation de religieuses inoccupé à Loubeyrat (1 250 hab., Puy-de-Dôme), un village-vacances à Saint-Beauzire (350 hab., Haute-Loire), voilà trois sites qui ont postulé pour accueillir des migrants dès la fin de l’hiver 2015-2016, puis l’hiver suivant.

Souvent, les réactions violentes des opposants sont restées circonscrites aux toutes premières réunions d’information, l’accompagnement se passant ensuite sans encombre.

Les maires sont un rouage fondamental dans le lien entre les organismes qui gèrent l’accueil des réfugiés pour le compte de l’Etat et les citoyens bénévoles des villages." [5]

Article de Pablo Aiquel - Publié le 27/03/2018


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