"Une autre politique migratoire est possible. Nous demandons solennellement au gouvernement de prendre, enfin, le temps d’un dialogue réel avec la société civile."
"Plus de 1 500 réfugiés et migrants ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée vers l’Europe au cours des sept premiers mois de 2018, dont plus de 850 en juin et juillet." (Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), 04/08/2018).
Loi asile immigration, il est encore temps d’écouter la société civile - Communiqué LDH
"Après son examen par le Sénat le projet de loi asile immigration vient de repasser à l’Assemblée nationale. Il a été confirmé par 43 votes favorables, avec 77 présents sur 577 députés. Visiblement, au sein même de la majorité parlementaire, il convainc de moins en moins.
Et pour cause, il est condamné par l’ensemble du monde associatif engagé sur ces questions. Il s’est attiré de sévères critiques de toutes les instances compétentes consultées, Défenseur des droits, Commission nationale consultative des droits de l’Homme, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté…
Il réduit encore l’accès réel au droit d’asile comme au droit au séjour, porte atteinte au droit au respect de la vie privée et familiale, au droit à l’hébergement, généralise les possibilités d’enfermement de personnes n’ayant commis aucun délit.
Il ignore les vrais problèmes, notamment le drame du refus de l’accès à la demande d’asile qui cause des milliers de morts chaque année en Méditerranée. Il nie tout l’apport des migrants à notre société en jouant sur la peur et l’ignorance.
Les Etats généraux des migrations regroupant plus de 500 associations nationales et locales dans toute la France ont travaillé à l’élaboration de propositions pour une politique de l’asile et de l’immigration respectueuse des droits de l’Homme, partant des réalités et non des fantasmes xénophobes. Cette démarche, comme ces propositions, ont été malheureusement jusqu’ici totalement ignorées.
Aussi, nous demandons solennellement au gouvernement de prendre enfin le temps d’un dialogue réel avec la société civile.
Paris, le 31 juillet 2018"
Contre une loi liberticide, une autre politique migratoire est possible - Communiqué commun des Etats Généraux des Migrations (EGM) et du Collectif Migrants 83 (CM83)
"Le projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie a été adopté par le parlement le 1er août 2018. En dépit de quelques évolutions depuis sa présentation en février, il reste un texte régressif dont l’esprit est dans la droite lignée des politiques qui échouent depuis des décennies.
Des solutions alternatives existent pourtant comme le démontre le manifeste des Etats généraux des migrations.(...)
Le texte, préparé sans concertation avec les organisations présentes sur le terrain, est dénoncé par des acteur·trice·s aussi varié·e·s que les salarié·e·s de la Cour nationale de droit d’asile et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides mais aussi le Défenseur des droits, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme ou le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.
Face à un gouvernement qui travaille seul ... (...)
L’adoption d’une énième loi fondée sur la fermeture et le rejet ne change rien à la détermination des membres des Etats généraux des migrations : parce que l’humanité de demain se construit avec l’accueil d’aujourd’hui et contre les dérives issues des politiques migratoires actuelles, nous continuerons à plaider pour une politique d’ouverture qui place le respect des droits au centre des préoccupations.
Jeudi 2 août 2018" - Lire le Communiqué dans son intégralité [1]
"Sur les 312 députés de la République en marche, Jean-Michel Clément est finalement le seul à avoir osé voter « contre » le projet de loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » le 22/04/2018." [2]