urgence climatique, les jeunes portent plainte


article de la rubrique démocratie > désobéissance pédagogique
date de publication : mardi 1er octobre 2019
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Greta Thunberg et 15 autres jeunes venus de 12 pays, ont annoncé, lundi 23 septembre 2019, intenter une action en justice contre cinq Etats.


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"Greta Thunberg et 15 autres jeunes, âgés de 8 à 17 ans et venus de 12 pays, ont annoncé, lundi 23 septembre 2019, en marge du sommet sur le climat à l’ONU, intenter une action en justice contre cinq Etats. Les activistes visent les pays pollueurs suivants : la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et la Turquie. ’...)

Les 16 activistes dénoncent l’inaction des dirigeants comme "atteinte à la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant".

La Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, souvent appelée Convention internationale des droits de l’enfant (Cide), (...) comprend quatre grands principes transversaux :

*la non-discrimination,
*le droit à la vie, à la survie et au développement,
*le droit de l’enfant de donner son opinion et la prise en considération de cet avis,
*et l’"intérêt supérieur de l’enfant", qui doit primer à chaque fois qu’une décision le concernant est prise. (...)

Or, concernant le changement climatique, "chacun [des enfants] a vu ses droits violés et reniés. Nos avenirs sont en train d’être détruits", a justifié Alexandria Villasenor, militante écologiste américaine qui compte parmi les 16 signataires de la plainte.

Tous les Etats ne peuvent pas être soumis à ce protocole juridique. Il faut d’abord que les pays soient signataires de la Cide : ce premier critère exclut automatiquement les Etats-Unis. Ensuite, pour pouvoir déposer une plainte contre un pays, il faut qu’il ait ratifié le protocole optionnel de 2011. Or, sur l’ensemble des pays reconnus par l’ONU, seuls 45 l’ont fait. Dans ces 45, on ne retrouve ni l’Inde, ni la Chine, ni la Russie, qui comptent, avec l’UE, parmi les plus gros pollueurs du monde.

Le choix s’est donc porté sur les pays influents au sein du G20. Ont donc été épinglés la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et la Turquie. (...)

Emmanuel Macron a réagi depuis New York à cette nouvelle action contre la France, un an après "l’affaire du siècle". Quatre associations avaient décidé d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques. "Toutes les mobilisations de notre jeunesse ou des moins jeunes sont utiles. Mais il faut qu’elles se concentrent maintenant sur ceux qui sont le plus loin, ceux qui essaient de bloquer. Je n’ai pas le sentiment que le gouvernement français ou le gouvernement allemand, aujourd’hui, sont en train de bloquer", a indiqué le chef de l’Etat au micro d’Europe 1. [2]


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