Sanary : le feuilleton continue à la résidence du Val d’Aran.
• Au cours de l’été 2004, le bureau Veritas a inspecté le domaine, comme il le fait chaque année depuis 1999. D’après son rapport, il semble que tout soit en règle au domaine du Val d’Aran, du point de vue de la sécurité.
• Le 20 octobre 2004, le Tribunal administratif de Nice a mis en délibéré sa décision concernant le problème de fond.
Le tribunal ne s’est pas encore prononcé, mais "en cas de confirmation par la justice de la fermeture du camping, 70 familles sont déterminées à mener une nouvelle action". [1]
• Le branchement EDF a été rétabli au cours de l’hiver - nous ignorons dans quelles conditions. Dans le passé, les résidants ont toujours réglé leur consommation d’énergie, et ils ont affirmé leur intention de continuer à le faire. Ils demandent à pouvoir bénéficier, comme tout un chacun, de la fourniture d’électricité. Car l’électricité n’est pas une marchandise comme une autre ! ... la loi du 9 août 2004, relative au changement de statut d’EDF, le rappelle en réaffirmant la notion de « service public ».
• Le matin du 28 janvier 2005, à la demande d’EDF, le TGI de Toulon, présidé par le juge Mallard, a ordonné la coupure du branchement EDF du domaine.
À 14 heures, des agents EDF se présentaient au domaine afin d’exécuter la décision de justice.
Ce dont ni l’entreprise publique, ni la justice, ni la mairie de Sanary, n’avaient été capables - à savoir un geste d’humanité - est venu de la préfecture qui, au cours de l’après-midi, décidait de surseoir à la décision de couper le branchement.
Pour paraphraser ce qu’écrivait Jeanine Paloulian il y a un an : La municipalité de Sanary et son maire, l’EDF et la justice, ont peut-être le droit pour eux. Mais au regard de la morale humaine, du respect des personnes et de la vie harmonieuse en société, qui sont de la responsabilité de nous tous, c’est un désastre.
par Michel Pasquini - Var-Matin du 29 janvier 2005.
Hier, vendredi 28 janvier 2005, des agents EDF ont tenté de couper l’énergie électrique branchée illégalement au camping du Val d’Aran. Les résidents s’y sont opposés et la préfecture a différé cette action.
Branle-bas de combat hier après-midi au camping du Val d’Aran lorsque des agents EDF - accompagnés d’un huissier - ont pénétré dans le domaine, officiellement fermé depuis 1997, mais où résident soixante-dix familles à l’année, pour y couper l’électricité.
« C’est un scandale ! On a des enfants malades avec 40° de fièvre, sans oublier les personnes âgées. On n’a même pas le respect de l’être humain »
Gilbert de Caro porte-parole des résidents a poussé une grosse colère lorsque les représentants de l’établissement public se sont introduits à l’intérieur du site et ont déposé sur le bureau de Louis Dossetto, président du conseil de surveillance et fondateur du domaine, une signification d’ordonnance sur requête.
Un raccordement frauduleusement rétabli
EDF avait constaté que le raccordement en énergie électrique du camping, officiellement coupé sur décision de justice depuis 1999, avait été frauduleusement rétabli depuis quelques mois.
Aux yeux de l’entreprise cela ne pouvait perdurer. Une délégation d’agents EDF s’est donc présentée aux portes du camping.
Dès lors la plupart des résidents du camping ont accouru devant l’entrée. « Nous empêcherons les agents EDF de s’approcher du poste qui se trouve à l’intérieur du camping » explique Gilles Magnier, responsable technique. Embarrassés et sans doute gênés de savoir qu’en cette période le froid persiste, les agents EDF se sont tournés vers la préfecture. Cette dernière prenait alors la décision de surseoir à cette coupure compte-tenu des conditions climatiques actuelles. Finalement, les agents repartaient sans avoir accompli leur tâche et les résidents pouvaient retrouver un peu de tranquillité. Mais sans doute pour pas longtemps, car, dès lors que les conditions climatiques le permettront...
[1] Var-Matin du 13 décembre 2004.