La section LDH de Toulon a apporté son appui à différents protestations, appels et pétitions, qui ont été lancés contre “base élèves”. Parmi les plus récentes, on peut mentionner la pétition du collectif des Pyrénées atlantiques, l’appel aux maires de la Seine-SaintDenis et les refus de l’Aveyron.
Le lancement récent de deux pétitions nationales, par le CORRESO puis par la LDH, à quelques jours d’intervalle, semble avoir été parfois mal compris. Pour tenter de mettre un terme à des malentendus qui ont pu se développer, les sections LDH de Rennes et de Toulon ont décidé de rendre public le texte qui suit.
Grâce au travail de militants qui, un peu partout en France, ont su développer une prise de conscience des dangers du système, la remise en cause de “base élèves” a pris de l’ampleur au cours des derniers mois.
L’action de collectifs locaux a été déterminante. En particulier, celle du CORRESO dont la pétition demandant la « suppression immédiate de “base élèves” » rencontre un indéniable succès (1200 signatures par jour, depuis son lancement le 22 janvier 2008) et contribue à des prises de conscience au sein d’organisations nationales.
La défense des libertés individuelles a toujours été au cœur des préoccupations de la LDH. Au cours de l’année écoulée, elle a tenté de créer, à l’échelon national, un mouvement unitaire contre “base élèves”. Les difficultés rencontrées l’ont amenée à s’exprimer seule à deux reprises : le 2 juillet 2007, elle a demandé que soit mis fin à l’expérimentation de “base élèves”, et le 5 octobre elle a déclaré que la suppression des champs relatifs à la nationalité était un recul insuffisant.
La LDH estime de plus que l’évolution de SCONET pour les élèves du second degré est tout aussi dangereuse que la généralisation de “base élèves”, alors que, sur ce fichier, la mobilisation reste assez embryonnaire. Et un autre fichier, géré par le ministère de l’Intérieur, lui semble inacceptable : le fichier Eloi conservera pendant trois ans des données concernant les enfants de « sans papier » expulsés.
La mobilisation autour de “base élèves” a permis qu’un texte cosigné par un certain nombre d’organisations importantes (syndicats, organisations complémentaires de l’école, …) soit rendu public le 24 janvier. Il demande « l’arrêt de toute les expérimentations en cours » et « la remise à plat de tous les dispositifs existants ». Depuis quelques jours, les citoyens peuvent le signer en ligne. La LDH continue à agir pour élargir encore le champ des organisations signataires à l’échelon national.
L’existence de ces deux démarches, celle du CORRESO et celle de la LDH, a pu entraîner une certaine confusion, mais elles sont complémentaires. Toutes deux visent à développer un mouvement de protestation contre divers dispositifs de fichage informatique des enfants qui menacent la sérénité indispensable au système éducatif. Nous appelons donc à la signature des deux pétitions nationales :
- celle du CORRESO : http://petition.bigbrotherawards.eu.org/,
- celle de la LDH : http://www.nosenfantssontfiches.org/.
Fait le 1er février 2008 par
les sections LDH de Rennes et de Toulon