Code de l’action sociale - Article L115-3 - Modifié par LOI n°2016-1321 du 7 octobre 2016 - art. 108 (extraits)

"Dans les conditions fixées par la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement, toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, au regard notamment de son patrimoine, de l’insuffisance de ses ressources ou de ses conditions d’existence, a droit à une aide de la collectivité pour disposer de la fourniture d’eau, d’énergie, d’un service de téléphonie fixe et d’un service d’accès à internet.

En cas de non-paiement des factures, la fourniture d’énergie et d’eau, un service téléphonique et un service d’accès à internet sont maintenus jusqu’à ce qu’il ait été statué sur la demande d’aide. (...)" [2]

"Les foyers aux revenus modestes sont les premières victimes des inégalités. Pour des motifs sociaux, et de pouvoir d’achat, trop de personnes se retrouvent en litige avec les distributeurs d’électricité et de gaz et se rendent ainsi vulnérables. Avec de graves conséquences sanitaires. Un retard de paiement qui perdure et c’est l’engrenage qui démarre. Une précarité (énergétique) s’ajoute alors à une autre précarité (financière).

Face à une telle situation, l’accès au chaud et au froid doit être impulsé par des impératifs démocratiques et d’ambition d’acquis de nouveaux droits pour tous les citoyens. Histoire déjà de stopper les inégalités existantes.

Mais un autre chantier devra être rapidement lancé : celui de la résorption de ces inégalités indignes d’un pays riche comme la France. Les moyens doivent être mis en œuvre pour éradiquer les passoires thermiques dont sont victimes les foyers aux revenus modestes. Mal chauffées, dans des logements insalubres, ces familles paient en quelques sorte deux fois la facture. Sans résultat. Très vite, elles doivent pouvoir accéder à des dispositifs dont bénéficient souvent ceux qui peuvent se les payer.
Il est vraiment temps de faire de la qualité et de l’accès à l’énergie une cause nationale. Pour le bien de tous." - Sébastien Madau in La Marseillaise, 31 mai 2017

- été 2016, collecte d’eau pour les SDF [3]

"Les personnes sans domicile sont les toutes premières victimes de cette forme d’exclusion. Y..., jeune Marocain, n’a jamais eu aussi soif qu’en arrivant à Paris en plein hiver, il y a deux ans. « Les fontaines publiques étaient fermées, je suis resté trois jours sans boire, avant de comprendre comment trouver de l’eau  », explique-t-il. Dans la rue, s’hydrater et rester propre relève du combat : aller aux Restos du cœur, y prendre une bouteille d’eau, surtout ne pas la jeter une fois vide pour la remplir dans des cafés, .... » [4]