non à la surveillance généralisée !


article de la rubrique Big Brother > surveillance française
date de publication : vendredi 1er mai 2015
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Le projet de loi sur le renseignement prévoit d’étendre les moyens techniques auxquels peuvent recourir les services de renseignement. Il est parvenu à mobiliser contre lui un grand nombre d’acteurs de tous horizons, notamment en raison de ses dispositions instaurant une surveillance massive et généralisée. « Le projet de loi relatif au renseignement n’est pas adapté aux libertés publiques et à la sécurité du pays. Il faudra songer à amender sérieusement ce texte qui, en l’état, est extrêmement critiquable [1] », a déclaré Jean-Marie Delarue, président de la CNCIS (commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité).

Ce texte sera soumis au vote de l’Assemblée nationale le 5 mai prochain, quelques semaines seulement après sa présentation.
L’Observatoire des Libertés et du Numérique, dont la LDH fait partie, exhorte les députéEs à protéger les droits et libertés en s’engageant à voter contre cette loi et les citoyens à se mobiliser jusqu’au vote – notamment en appelant à manifester à Paris le lundi 4 mai.

[Mis en ligne le 28 avril 2015, mis à jour le 1er mai]



Non à la loi renseignement

Communiqué de l’OLN [2]

Non à la surveillance généralisée !
Rassemblement contre le projet de loi renseignement

Lundi 4 mai 2015, à partir de 18h30
Esplanade des Invalides (sortie métro Invalides)

Le 5 mai, les députés sont appelés à voter le projet de loi renseignement. Les débats ont eu lieu du 13 au 16 avril dans le cadre de la procédure d’urgence. A l’issue de cet examen, le texte soumis au vote consacre un dispositif liberticide, qui expose tous les citoyens à la surveillance des services de renseignement, quasiment sans contrôle, et met en danger toutes les mobilisations sociales et politiques.

  • Légalisation massive des pratiques illégales des services de renseignement, permettant une surveillance large et très intrusive pour la vie privée des citoyens.
  • Extension du champ d’action du renseignement intérieur et extérieur, y compris dans des objectifs sans aucun lien avec le terrorisme.
  • Collecte généralisée des données sur Internet, traitées par des algorithmes.
  • Surveillance sans aucun contrôle des communications qui passent par l’étranger, alors que de très nombreux serveurs utilisés par des Français sont installés à l’étranger.
  • Conservation très longue des données collectées.
  • Contrôle des services de renseignement aux seules mains du pouvoir politique (premier ministre), avec avis consultatif d’une commission.

La communication gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d’encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et met en place, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte donne aux services de renseignement des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée.

Tous les citoyens sont concernés : ce projet qui assoit encore davantage la criminalisation de l’action syndicale ou sociale est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir. La liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen sont en péril.

Citoyens et parlementaires doivent refuser ce simulacre de débat et exiger une discussion démocratique protégeant chacun contre les dérives d’une société de surveillance et assurant un contrôle strict et indépendant de l’activité des services de renseignement.

L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) vous appelle à amplifier le mouvement de contestation actuel contre ce projet de loi, en nous rassemblant nombreux le lundi 4 mai 2015, à partir de 18H30, Esplanade des Invalides.

Signataires (au 27 avril) :

OLN (Cecil, Creis-Terminal, LDH, La Quadrature du Net, Syndicat de la
magistrature, Syndicat des avocats de France) – ATTAC – Amnesty International – Mrap – CSF – CGT – CGT
Police Paris – DAL – Fondation Copernic –Genepi – SNPES/PJJ – SNEPAP/FSU - SUD – SOLIDAIRES – SNJ – SNJ/CGT – SNUCLIAS/FSU

contact : oln@ldh-france.org


Que faire ?

  • Ecrire ou téléphoner à votre députéE – voir la partie Comment agir ? du portail Loi Renseignement de La Quadrature du Net.

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