Le gouvernement affiche sa lutte contre l’excision. La LDH Toulon présente une exposition "photos et textes" de femmes courage, de luttes de référence ainsi que les dernières données sur les pays signataires de la convention d’Istanbul.
Le film "La jumelle", donne à voir les discriminations dont les femmes africaines sont victimes (excision, mariage forcé, non accès aux études supérieures, ...), ceci dans un décor de rêve (la Côte d’Ivoire), et un joli recours aux esprits protecteurs.
La "Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique" (dite "convention d’Istanbul"), ouvre la voie pour la création d’un cadre juridique au niveau pan-européen pour :
*protéger les femmes contre toutes les formes de violence,
*prévenir,
*réprimer,
*éliminer la violence contre les femmes et la violence domestique.
Elle a été signée en 2011 et ratifiée par la France en 2014 ainsi que par 27 autres pays. 18 autres pays l’ont signée sans la ratifier à ce jour. Seuls la Fédération de Russie et l’Azerbaïdjan ne l’ont ni signée ni ratifiée. Attention, signature et ratification ne garantissent pas que les pays ont ensuite, mis les moyens utiles à son application.
Vingt ans d’engagement :
L’entrée en vigueur de la Convention marque une étape dans l’achèvement de près de vingt ans d’engagement du Conseil de l’Europe contre les violences faites aux femmes.
Plusieurs domaines d’application :
Elle contient divers domaines d’application : la prévention, la protection et le soutien, le droit matériel, le droit procédural, l’immigration, la coopération internationale…
En matière de prévention, les États s’engagent à promouvoir un changement culturel en vue d’éradiquer les traditions, pratiques et préjugés fondés sur du sexisme. Les Etats sont invités à ce titre à multiplier les campagnes de sensibilisation à destination du plus large public possible. Cela ne peut se découpler d’une promotion de l’égalité des genres à l’école.
Le chapitre sur la protection et le soutien se centre sur les victimes : toute victime devrait être aidée afin de ne pas vivre un nouvel épisode de violence. Des mesures doivent être prises pour l’autonomisation de ces victimes.
Pour cela, le chapitre concernant le droit matériel prévoit le droit pour les victimes de demander une indemnisation. Cette partie concerne également le harcèlement, la violence psychologique. Les mariages forcés et les mutilations génitales féminines doivent être considérés comme des infractions pénales.
Concernant le droit procédural, des droits fondamentaux doivent être assurés aux victimes.
La Convention d’Istanbul envisage également une coopération internationale pour lutter de manière globalisée contre la violence faite aux femmes.
Les Etats s’engagent :
En ratifiant le traité, les États s’engagent à garantir l’égalité des genres dans leur législation ainsi qu’à criminaliser toutes les formes de violences à l’égard des femmes, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, le harcèlement moral, l’avortement forcé et la stérilisation forcée. Les violences à l’égard des femmes sont parmi les violations les plus répandues des droits humains de notre époque. [1]