Vincenzo Vecchi libéré (pas tout à fait)


article de la rubrique international > l’Europe
date de publication : mercredi 27 novembre 2019
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LIBERTÉ POUR VINCENZO VECCHI - Communiqué LDH (Vincenzo Vecchi, actuellement emprisonné en France, pourrait être extradé) [1]


"Cependant, la sagesse des magistrats de la Cour d’appel de Rennes n’est partagée ni par le ministère public qui a formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de mise en liberté, ni par les autorités italiennes qui maintiennent leur demande d’extradition." [2]

15 nov 2019 : "La justice française a ordonné vendredi la remise en liberté du militant altermondialiste Vincenzo Vecchi, réfugié en Bretagne, en jugeant irrégulier le mandat d’arrêt de la justice italienne qui l’avait condamné 12 ans de prison.

La décision de la cour d’appel de Rennes a été accueillie sous les vivats de son comité de soutien, venu en nombre devant le Parlement de Bretagne. "C’est une décision juste", s’est félicitée Me Catherine Glon, une des avocates de M. Vecchi. "Cette procédure, depuis le début était irrégulière, elle était aussi inexacte : les autorités italiennes avaient menti à l’État français en évoquant des décisions de justice qui n’existaient pas ou n’étaient plus exécutoires.

La cour a ainsi jugé "sans objet" le mandat d’arrêt européen portant sur une condamnation à quatre de prison pour des faits commis lors d’une manifestation contre l’extrême droite à Milan en 2006, Vincenzo Vecchi ayant purgé sa peine." [3]

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Arrêté le 10 août 2019 près de Rochefort-en-Terre (Morbihan), où il vivait depuis huit ans, Vincenzo Vecchi risque un transfert vers l’Italie.

Il fait l’objet de deux mandats d’arrêt européens, correspondant notamment à : une condamnation pour « dévastation et pillage » contre des biens lors du sommet du G8 à Gênes en 2001, et pour avoir participé à une manifestation antifasciste non autorisée, émaillée de violence à Milan en 2006.

"De nombreux militants avaient été arrêtés à Gênes et une quinzaine de personnes avaient été condamnées à des peines lourdes (8 à 15 ans fermes) sous le chef d’inculpation officielle de « Dévastation et saccage ». Vincenzo en faisait partie. Devant cette inculpation injuste et disproportionnée, il décide d’échapper à la prison et arrive alors à Rochefort en terre." [4]

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LIBERTÉ POUR VINCENZO VECCHI
Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) se joint au comité de soutien de Vincenzo Vecchi, militant italien, condamné en Italie sur le fondement du code Rocco, adopté sous le régime mussolinien, à une peine de treize ans d’emprisonnement à la suite de faits de dégradations qu’il aurait commis au cours des manifestations du G20, à Gênes, en 2001.

Deux mandats d’arrêts européens ont été émis dont l’un portait sur une condamnation déjà exécutée et dès lors non avenue. Cette demande des autorités italiennes, alors sous l’égide de Matteo Salvini, a entraîné son arrestation en Bretagne, le 8 août dernier, et son placement en détention provisoire dans l’attente de l’examen des requêtes italiennes. La justice française a sollicité des compléments d’information à ses homologues italiens, afin d’apprécier la validité de ces procédures.

La LDH rappelle que le contexte politique dans lequel s’inscrit cette lourde condamnation et l’instrumentalisation de la procédure du mandat d’arrêt européen à l’encontre d’opposants politiques doit susciter la plus grande attention et les plus grandes réserves de la part de la justice française.

Nous demandons le rejet des demandes italiennes et la libération de Vincenzo Vecchi.

Paris, le 24 octobre 2019 [6]

P.-S.

Le comité de soutien italien : Vous pouvez consulter leur site web : https://www.sosteniamovincenzo.org/


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