le commencement de notre histoire, raconté ici


article de la rubrique droits de l’Homme > la LDH
date de publication : mercredi 13 janvier 2021
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Du 13 janvier 1898 (Emile Zola : "J’accuse !") à la LDH, de 1898 à nos jours.


 [1]

13 janvier 1898 : L’écrivain Emile Zola publie dans le journal "L’Aurore" une lettre ouverte au président de la République Félix Faure. Le titre lui est soufflé par Georges Clémenceau, alors éditorialiste du journal : "J’accuse". La lettre dénonce l’antisémitisme et les erreurs judiciaires dont est victime le capitaine Alfred Dreyfus depuis le mois d’octobre 1894. En prenant ouvertement la défense de Dreyfus, condamné à la déportation à vie en Guyane pour crime d’espionnage au profit de l’Allemagne, Zola s’oppose au gouvernement Méline. Il sera condamné à 3 000 francs d’amende et à un an de prison. Par sa grandiloquence, le "J’accuse" fait du cas Dreyfus une "affaire" et divise la France entre dreyfusards (les socialistes, les radicaux) et antidreyfusards (la droite nationaliste, le clergé) . [2]

Créée en 1898 pour défendre un innocent, le capitaine Dreyfus, la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen est de tous les combats pour la justice, les libertés, les droits civiques et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, contre le racisme et l’antisémitisme depuis plus de 120 ans.

Sur cette base, la LDH se développe très vite et est à l’initiative de nombreuses campagnes, notamment, dans les années 1900-1920, en faveur de responsables syndicalistes poursuivis. Elle intègre alors la défense des droits économiques et sociaux à ses objectifs et pose avec vigueur le problème de la justice sociale et des droits des travailleurs.

Au lendemain de la Première guerre mondiale, elle s’efforce de maintenir le dialogue pour préserver la paix, avec les autres ligues européennes, en particulier la ligue allemande et la ligue belge, et c’est avec elles qu’elle crée la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) en 1922.

Pendant l’entre-deux-guerres, elle est à l’initiative d’une vaste campagne pour la réhabilitation des soldats condamnés à tort par les conseils de guerre pendant le conflit. De nombreuses interventions, pétitions et mobilisations lui permettent d’obtenir, dans de nombreux cas, leur réhabilitation. (Lire la suite sur : [3]


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