“le Val d’Aran rend les armes” (Var-Matin)


article de la rubrique Toulon, le Var > villes du Var
date de publication : jeudi 24 mars 2005
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Après six ans de procédures, le dirigeant du camping [1] annonce son intention de restructurer la société et de revenir à 270 emplacements comme le souhaite le maire de Sanary.
Il va supprimer les 190 emplacements contestés. Ceux qui souhaitent rester devront supporter financièrement la mise en conformité du domaine.

Tous les recours juridiques, civils et administratifs ont été épuisés, ou presque. Le camping du Val d’Aran, à Sanary, n’a plus qu’une issue : revenir dans la légalité, en se limitant à ses 270 emplacements d’origine, contre 460 aujourd’hui. Et en expulsant les quelque soixante-dix familles qui résident encore à l’année au domaine.

Le dernier jugement rendu par le tribunal administratif de Nice en date du 10 mars, qui rejette diverses requêtes de la SA Domaine du Val d’Aran
 [2], marque peut-être l’épilogue d’un feuilleton entamé il y a trente ans. Pour la première fois depuis la fermeture officielle - mais non effective - du camping en 1997, Louis Dossetto, son fondateur, annonce son intention de « restructurer la société ».

Un terrain de 85 000 m²

« Nous allons revenir à 270 emplacements comme le souhaite le maire de Sanary », assure le président du conseil, de surveillance de la SA. Objectif : « garder notre bien », c’est-à-dire ce terrain de 85 000 mètres carrés surplombant l’autoroute, à la frontière des communes de Sanary et Bandol. « Après six ans de procédures, on ne va pas l’abandonner maintenant. »

Qui va partir ? « Ceux qui ne pourront pas payer les charges », avoue M. Dossetto. Car la restructuration ne se fera pas sans mal : non seulement il faudra dédommager 190 actionnaires, mais aussi réaliser d’importants travaux, à commencer par l’installation d’un tout-àl’égout. Seuls ceux susceptibles de supporter financièrement ces coûts conserveront leur place au soleil.

70 familles à reloger

Quant aux personnes qui habitent actuellement à l’année dans le camping,
« elles devront partir » aussi. « Je ne sais pas comment on va s’en sortir, ça va être
impossible
 », déclare Gilbert De Caro, du groupement de défense des résidents. Mais pour Louis Dossetto, « c’est aux pouvoirs publics de leur trouver des logements ».

Hier, la préfecture n’a pas souhaité réagir au jugement du tribunal administratif, qui n’est pas encore définitif (la SA Domaine du Val d’Aran dispose d’un délai
de deux mois pour faire appel). Quant au
maire de Sanary Ferdinand Bernhard, il a
simplement déclaré en avoir « pris acte ».

Anne TEZIER [Var-Matin, le 24 mars 2005]

Notes

[1Louis Dossetto est président et fondateur de la SA Domaine du Val d’Aran.

[2Le tribunal administratif de Nice a rejeté la requête tendant à l’annulation de la décision du maire de 1999 refusant de faire droit à la modification du zonage du POS, la requête tendant à l’annulation de la délibération du conseil municipal de 2002 par laquelle il a approuvé la modification du PLU, et la requête tendant à l’annulation de l’arrêté de 1998 par lequel le maire a refusé de délivrer l’autorisation d’aménagement modification sollicitée par la SA.


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