le 15 janvier 2000 : journée de travail LDH - Syndicat de la Magistrature


article de la rubrique justice - police > Albert Lévy
date de publication : janvier 2000
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La place de la Justice dans la société.


[Compte-rendu de Var-Matin]

Cette journée rencontre était organisée avec la présence de responsables du Syndicat de la magistrature, dont l’ancien substitut toulonnais, M. Albert Lévy.

Toulon, le 15 janvier 2000.

A l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme, une rencontre avec le Syndicat de la magistrature a donné lieu, samedi, à des débats puissants et très suivis

Alors que, du sommet de l’Etat jusqu’aux plus petites collectivités se multiplient les débats sur la place de la Justice dans la société française, la section toulonnaise de la Ligue des droits de l’homme organisait, samedi au Café de la Rade, une journée consacrée à ces questions, à l’occasion d’une rencontre avec les instances dirigeantes du Syndicat de la magistrature.

Du matin jusqu’au milieu de l’après-midi, cette manifestation a été suivie par un très nombreux public - la salle était archi remplie tout le temps - composé d’adhérents de la LDH du Var mais aussi de départements mitoyens ainsi que de militants des diverses organisations qui oeuvrent pour la défense et l’amélioration des droits de l’homme.

Animés par Me Sylvia Garcin, les débats étaient soutenus par des invités connaissant parfaitement les questions évoquées, puisqu’étaient conviés le secrétaire général du SM, M. Gilles Sainati, le rédacteur en chef de la revue " Justice " (organe du syndicat), M. Pierre Jacquin, ainsi qu’un magistrat connaissant parfaitement la situation locale, M. Albert Lévy, ancien substitut au parquet de Toulon (aujourd’hui en poste à Lyon) et membre du conseil national du SM.

Après s’être développés sur les grands sujets de principe (la place du juge dans la société, les grands dysfonctionnements de l’Etat etc.), les débats se sont rapidement orientés sur des sujets plus précis, illustrés d’exemples pêchés dans l’actualité. Les participants se sont penchés sur des problèmes tels que la double peine (expulsion d’un délinquant étranger renvoyé dans son pays d’origine après avoir purgé une condamnation en France, sans tenir compte du fait éventuel qu’il n’a plus aucune attache dans ce pays), la situation dans les prisons et les récents incidents qui ont été révélés dans certaines maisons d’arrêt (Beauvais par exemple), les suicides de détenus, l’action de la police, le problème de l’indépendance des magistrats, les projets de réforme de la magistrature préparés par le ministère de la Justice etc.

Largement abordés par l’auditoire, ces sujets ont également vu la contribution de représentants syndicaux de l’administration pénitentiaire et de la police nationale.

Sans doute, l’ensemble de cette rencontre n’aura pas permis d’apporter des réponses définitives et satisfaisantes pour l’ensemble des participants.

Dans tous les cas, toutefois, la journée a permis d’effectuer un large tour d’horizon et de rappeler les principaux objectifs des associations de défense des droits de l’homme tout en constatant que ces mêmes préoccupations sont partagées par des organisations professionnelles dont les adhérents sont, par nature, totalement impliqués dans les sujets débattus. J.M. C.


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