la Garde : le sens d’une commémotation


article de la rubrique Toulon, le Var > villes du Var
date de publication : lundi 8 novembre 2004
version imprimable : imprimer



À l’occasion du quinzième anniversaire de la chute du mur de Berlin, la ville de La Garde [1] organise toute une série de manifestations du 10 au 14 novembre 2004.

Au programme : pose d’une plaque à la mémoire des « victimes du totalitarisme » [2], une exposition sur le thème : « Communisme, l’autre barbarie du XXe siècle » ... pour terminer par une messe.

Les 13 et 14 novembre, La Garde abritera un colloque "national" : autour du devoir de mémoire, « de grands spécialistes de la désinformation » mèneront « une réflexion sur l’évolution du monde ».

L’organisateur du colloque est l’adjoint aux sports, Philippe Granarolo, professeur de philo dans un lycée de Toulon. Il donnera une conférence sur “les pièges de l’antifascisme”.

Philippe Granarolo connaît bien le sujet, lui qui, en novembre 1996, 18 mois après l’élection d’une équipe d’extrême droite à la mairie de Toulon, avait affiché en salle des professeurs de ce lycée toulonnais une lettre ouverte dont voici le second paragraphe :

« Que l’élection d’une équipe Front National à la mairie de Toulon ait pu troubler beaucoup d’entre nous, je parviens à le concevoir. Que certains, jugeant "fasciste" l’idéologie de ce parti, aient cru bon de déclarer la guerre à la nouvelle municipalité avant même qu’on la voie à l’oeuvre, et qu’on la juge sur pièces en fonction de ses premières décisions, comme l’a fait le directeur de Chateauvallon au lendemain des municipales de 95, me semble quelque peu regrettable, mais fait encore partie du jeu républicain (ou, pour le moins, du jeu politicien). »

Parmi les intervenants annoncés, Pascal Gauchon, universitaire, économiste, et ancien chef du PFN [3] parlera du “ communisme : une hérésie économique ”.

Un intervenant que l’extrême droite ne trouble sans doute pas non plus !

Notes

[1Le maire UMP de La Garde, Jean-Louis Masson, s’est récemment fait remarquer par une action en justice à propos d’un journal de collégiens.

[2Le journal municipal du 18 octobre évoquait « le souvenir de toutes les victimes du communisme ».

[3Pascal Gauchon est un ancien chef du Parti des forces nouvelles (PFN), comme l’attestent les informations suivantes extraites du site France Politique :

- avril 1964 : création du mouvement Occident par Pierre Sidos et des jeunes lycéens ou étudiants.

- 31 octobre 1968 : décret de dissolution d’Occident.

- décembre 1969 : d’anciens membres d’Occident (notamment regroupés dans le groupe "Union Droit" ou GUD) participent à la création d’Ordre Nouveau.

- 28 juin 1973 : décret de dissolution d’Ordre Nouveau.

- septembre 1973 : des dirigeants d’Ordre Nouveau créent la revue Faire Front (Alain Robert, Pascal Gauchon).

- 9-11 novembre 1974 : congrès constitutif du Parti des Forces Nouvelles (PFN). Comité central : François Brigneau, Jean-Marc Brissaud, Thierry Buron, Jean-François Galvaire, Roland Goguillot "Gaucher", Pascal Gauchon (secrétaire général)...

- 12-14 novembre 1976 : deuxième congrès[du PFN]. Bureau politique : François Brigneau, Roland Gaucher, Pascal Gauchon, Alain Robert.

- novembre 1979 : quatrième congrès du PFN. Pascal Gauchon désigné candidat pour l’élection présidentielle de 1981. Il n’obtiendra pas les 500 parrainages nécessaires à sa candidature.

- novembre 1985 : éclatement du PFN.


Suivre la vie du site  RSS 2.0 | le site national de la LDH | SPIP