Communiqué de la section de Toulon de la LDH
La France face à son passé
Le Président de la République vient, par sa déclaration du 4 mai dernier, de condamner solennellement, au nom de la France, "les atrocités, actes de torture, exécutions sommaires et assassinats qui ont pu être commis pendant la guerre d’Algérie". "Rien ne saurait jamais les justifier", ajoutait Jacques Chirac.
Crimes de guerre, crimes contre l’humanité ? Il ne nous appartient pas de juger les hommes. Mais il reste à reconnaître que ces crimes, commis par l’armée de la République, ont été couverts voire ordonnés par les plus hautes autorités de l’État.
Il faut maintenant aller jusqu’au bout : ouvrir les archives et dire le passé, reconnaître la responsabilité de la France et répondre aux demandes de vérité et de justice des familles des victimes.
Toulon, le 6 mai 2001
Le communiqué de la Présidence de la République [1]
:
Horrifié par les déclarations du général AUSSARESSES [2], le Président de la République condamne une nouvelle fois les atrocités, les actes de torture, les exécutions sommaires et les assassinats qui ont pu être commis pendant la guerre d’Algérie. Rien ne saurait jamais les justifier.
Le chef de l’État a demandé au Grand Chancelier de la Légion d’honneur d’engager immédiatement la procédure de suspension de l’intéressé dans notre Ordre national.
Il a également saisi le ministre de la Défense pour que lui soient proposées les sanctions disciplinaires qui peuvent être prises contre ce général.
Le Président de la République souhaite que les historiens soient en mesure de faire rapidement toute la lumière sur les responsabilités en accédant aux archives de l’époque. Toute la vérité doit être faite sur ces actes injustifiables, qui ne doivent pas faire oublier les millions de jeunes Français, d’origine algérienne ou métropolitaine qui se sont battus avec courage et honneur.
Paris, le 4 mai 2001
[1] Source : http://www.elysee.fr/elysee/elysee.....
[2] Pour information, lire, sur ce site, la article 359. (Note de LDH-Toulon)