L’institution onusienne est sous le feu des critiques après avoir nommé l’Arabie saoudite à la tête d’une de ses commissions consultatives. A Genève, cela fait plusieurs jours que le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a démarré sa 30e session de travail, la dernière de l’année. Mais ce n’est que lundi 21 septembre que cette institution hautement symbolique a fait parler d’elle, quand la nomination de l’Arabie saoudite à la tête de son « groupe consultatif » a été rendue publique.
Communiqué LDH
L’ARABIE SAOUDITE ET LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU : UN SCANDALE !
La désignation du représentant de l’Arabie saoudite au poste de président du comité chargé de sélectionner les rapporteurs spéciaux de la Commission des droits de l’Homme des Nations unies est en totale contradiction avec les valeurs qui devraient dicter la composition et la conduite de cette instance.
L’Arabie saoudite est un Etat théocratique et sexiste, portant atteinte à tous les principes édictés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et aux pactes qui en découlent. La fréquence des exécutions capitales, l’assassinat programmé d’Ali Mohammed Al-Nimr, qui a pour seul tort d’être un opposant politique, l’absence totale de libertés politiques et de libertés individuelles, voici qui aurait dû interdire, à l’évidence, la nomination de l’Arabie saoudite à cette nouvelle responsabilité.
Cette désignation montre les limites d’un système international capable à la fois de promulguer des textes protecteurs des droits de l’Homme et de mettre à la tête d’une instance censée les protéger le représentant d’un pays qui les viole ouvertement. Ceci exige une profonde réforme des Nations unies.
La LDH ne peut que s’étonner de l’attitude de la France, qui ne s’est pas opposée à cette nomination. On voit là un nouvel exemple de ce qui guide la politique internationale de notre pays et qui se résume à ses intérêts financiers et géopolitiques. Ce n’est pas comme cela que la France pourra apporter sa contribution à la promotion des droits de l’Homme, comme à la résolution des conflits actuels.
Paris, le 24 septembre 2015
Communiqué de la LDH de la Réunion
Un Jeune saoudien condamné à mort :
la ligue des droits de l’homme réagitUn jeune saoudien a été condamné à mort pour avoir manifesté dans la région de Qatif contre le pouvoir de Riyad. Son sort a interpellé la Ligue des droits de l’homme de la Réunion, qui s’exprime à travers un communiqué :
L’Arabie Saoudite s’apprête à décapiter et à crucifier un homme de 21 ans, Ali Al-Nimr, dont les seuls torts sont d’avoir manifesté lors du printemps arabe à l’âge de 17 ans et d’être le neveu de l’un des plus fervents opposants au régime. La condamnation a été prononcée en 2014, à la suite d’aveux extorqués sous la torture.
Il s’agit d’une nouvelle condamnation à mort dans un pays qui continue, comme l’IRAN et la CHINE, à se classer parmi les pays qui chaque année pratique un grand nombre d’exécutions. La sentence est particulièrement révoltante en l’absence de crime et en raison du jeune âge de la personne incriminée qui se trouvait au moment des faits sous la protection de la Convention Internationale des droits des Enfants dont l’Arabie Saoudite est pourtant signataire.
L’exécution du jeune Ali Al-Nimr serait d’autant plus scandaleuse que l’ambassadeur de l’Arabie saoudite auprès des Nations Unies à Genève, vient de prendre la tête d’une commission consultative du "Conseil des droits de l’homme" de l’ONU, ce qui ne manque pas de provoquer interrogation et indignation !
L’Arabie saoudite est un Etat théocratique et sexiste, portant atteinte à tous les principes édictés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et aux pactes qui en découlent. La fréquence des exécutions capitales, l’assassinat programmé d’Ali Mohammed Al-Nimr, qui a pour seul tort d’être un opposant politique, l’absence totale de libertés politiques et de libertés individuelles, voici qui aurait dû interdire, à l’évidence, la nomination de l’Arabie saoudite à cette nouvelle responsabilité.Dans ces circonstances, il appartient aux gouvernants des pays démocratiques d’agir avec la plus grande vigueur pour arrêter ce crime d’Etat, comme aux opinions publiques de se mobiliser pour tenter de suspendre le bras de la barbarie.
Nous appelons les Réunionnais à signer les pétitions en ligne et à écrire à leurs élus pour que soit amplifié le mouvement visant à sauver le jeune ALI AL NIMR à quelques jours de la journée mondiale contre la peine de mort. Ce faisant, nous les appelons aussi à poursuivre le combat pour l’abolition universelle de la peine de mort qui reste, dans nombre de pays, un enjeu majeur pour la défense des Droits de l’Homme
Pétitions :
- Mes opinions : http://www.mesopinions.com/petition...
- Amnesty : http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes...
- http://www.isavelives.be/fr/node/14322
Samedi 26 Septembre 2015