journée mondiale 2011 contre l’homophobie


article de la rubrique discriminations > homosexuels
date de publication : mardi 10 mai 2011
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A l’occasion de la journée mondiale 2011 contre l’homophobie et la transphobie, l’association Aides propose à Toulon un débat avec la participation de la Ligue des droits de l’Homme, le 14 mai 2011.

Dans cette optique, l’association, organise dans ses locaux (2 rue Baudin), un débat sur la nécessité de lutter contre l’homophobie, samedi 14 mai à partir de 19h : les discriminations, le VIH, le droit à l’indifférence... Une manière de prêcher la tolérance et de faire reculer le rejet et l’incompréhension, pas à pas.

[Mise en ligne le 29 avril 2011, mis à jour le 10 mai]



Toulon – Le 14 mai contre l’homophobie

par Laura Fournier, Var-Matin, 19 avril 2011


« La situation est loin d’être idéale dans le Var. Nous avons les témoignages de jeunes homosexuels qui racontent des sorties de boîte difficiles, des agressions. Nous voulons donc gagner en visibilité, communiquer et gagner en nombre, explique Joël Debrabant, coordinateur-Var pour l’association Aides.
Aujourd’hui, nous sommes 300 mais il faudrait que nous soyons deux fois
plus.
 » Peur de passer la porte du local de la rue Baudin, vie bien intégrée, les raisons des homosexuels de ne pas adhérer sont nombreuses et
dépendent totalement des individus, mais « l’environnement n’est pas encore dans l’acceptation totale, argumente le coordinateur. Ce qui n’est pas propre au Sud mais au pays. Et il faut avancer là-dessus ». [...]

Rapports sur l’homophobie

Comme chaque année, le rapport 2011 sur l’homophobie, établi par SOS-homophobie sera téléchargeable à partir de la mi-mai sur le site internet de l’association.

Le rapport 2010 [1]

SOS-Homophobie a publié son quatorzième Rapport annuel sur l’homophobie, le 17 mai 2010.

Se servant des témoignages que l’association reçoit au cours de l’année et du suivi de l’actualité, ce Rapport analyse les différents lieux de la société française où l’homophobie frappe, parfois de manière brutale, parfois de manière insidieuse. Si l’on retrouve les rubriques des éditions précédentes – études des contextes dans lesquels se manifeste l’homophobie, témoignages,
revue de presse, faits marquants de l’année, communiqués de presse de l’association –, la publication innove en présentant des analyses transversales (agressions physiques, lesbophobie, transphobie) et en offrant le point de
vue de chercheurs et d’associations (Eric Fassin, Laurent Gaissad,
la Coordination lesbienne en France, Psy gay…).

Rappelons que le terme homophobie est apparu dans les années 1970. Il désigne « les manifestations de mépris, rejet, et haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l’être ». Les années précédentes, le milieu du travail était pointé comme l’instance de la société la plus homophobe [2]. Il est cette fois dépassé par Internet. Sur
la toile, les actes homophobes dénoncés sont avant tout ceux perpétrés par les responsables de sites : non seulement certains laissent publier des articles
homophobes, mais aussi – eux (ou d’autres) – refusent de « modérer » des propos injurieux, ou excluent des internautes ayant fait part de leur homosexualité.

On remarquera que la famille est le premier environnement où se manifeste la lesbophobie. S’il est conseillé de porter plainte en cas d’agression homophobe, il faut savoir que l’accueil est parfois loin d’être bienveillant dans les commissariats, même si un réel progrès est apprécié. On ne peut terminer sans pointer que l’Etat est loin d’être exemplaire : il n’a toujours pas accordé l’égalité à tous les citoyens : le versement d’une pension de réversion au
partenaire d’un couple pacsé n’a pas été voté, le mariage et l’adoption sont toujours refusés aux personnes du même sexe. On n’ose d’ailleurs imaginer les horreurs qu’il faudra entendre, le jour où ils seront à l’ordre du jour…

M. Z.


Notes

[1Une présentation par la LDH parue dans la revue Hommes & Libertés de la LDH du rapport 2010.

[2Dans son édition du samedi 21 août 2010, Libération a révélé l’enquête de Thierry Laurent et de Ferhat Mihoubi, économistes au Centre d’étude des politiques économiques de l’université d’Evry. Une enquête qui montre qu’en
France, à qualification égale, les homosexuels sont moins bien payés que les hétérosexuels.


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