il faut reloger les Roms de La Loubière


article de la rubrique roms et gens du voyage > à Toulon
date de publication : jeudi 19 juin 2014
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La mobilisation continue autour des familles roms qui ont été expulsées de leur squatt de La Loubière et mises à la rue, le 5 juin dernier. Les violents orages qui se sont abattus sur Toulon dimanche 15 ont laissé adultes et enfants complètement détrempés ; certes un hébergement leur a été proposé dès le lendemain, mais pour quelques jours seulement .

Il est du devoir des responsables de trouver une solution pour les loger dès lundi 23 juin. C’est ce que le collectif qui s’est réuni mercredi 18 juin demande dans l’immédiat aux autorités préfectorales.

A plus long terme, le collectif demande au préfet d’organiser une table ronde avec les élus, les collectivités territoriales et les associations impliquées dans l’accompagnement des familles roms, afin d’éviter qu’une telle situation se renouvelle.


Mobilisation pour les dix-huit Roms expulsés à la Loubière

par Valentin Graff, Var Matin, le 19 juin 2014


Voilà quinze jours que quatre familles de Roms ont été expulsées du hangar désaffecté qu’elles occupaient près de la Loubière, à Toulon. Quinze jours qu’une poignée d’associations et de partis politiques ont pris fait et cause pour ces déracinés. Ils ont d’abord réclamé, au vu de l’urgence, une solution immédiate pour reloger les onze adultes et sept enfants privés de toit. Mission accomplie, pour l’instant : le conseil général a mobilisé quelques chambres d’hôtel.

Mais, lundi 23 juin, il faudra de nouveau plier bagages. Pour aller où ? C’est la question qui a été posée hier, lors d’une conférence de presse tenue principalement par Xavier Hardy (Réseau éducation sans frontières), Alain Bolla et Luc Léandri, conseillers régionaux
(Front de Gauche).

Ces trois orateurs ont dénoncé un « discours de haine et de rejet » à l’encontre des Roms. Ils ont réclamé la mise en place d’une table ronde, ainsi que celle, prévue par la circulaire de 2012, d’un comité de suivi.

Ils ont enfin déploré l’absence de solution de long terme, telle que l’installation d’un village d’insertion dans l’agglomération toulonnaise. Un tel projet pourrait être porté pour moitié par l’Union européenne. Un financement loin d’être insurmontable, selon Xavier Hardy, qui conclut : « Il y a de l’argent, des directives, mais pas de volonté politique. »

Valentin Graff



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