ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?


article de la rubrique Big Brother > une société de surveillance
date de publication : mardi 25 janvier 2011
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La Fondation Copernic publie un livre qui tente d’être une passerelle entre différents savoirs, différentes analyses, différentes organisations, différents auteurs. Cet ouvrage, coordonné par Evelyne Sire-Marin, se veut surtout l’écho de différentes mobilisations : celles de la Ligue des Droits de l’Homme pour le pacte citoyen pour les droits, de DELIS (Droits et Libertés face à l’Informatisation de la Société) contre la société de surveillance, de l’Appel des appels autour de la marchandisation des métiers du social et de la santé et de la Fondation Copernic, “pour remettre à l’endroit ce que le capitalisme a mis à l’envers”.

Ci-dessous un article paru dans Libération le 10 janvier 2011, où Evelyne Sire-Marin reprend certaines des idées qui sont développées dans le livre, suivi d’une présentation des différents auteurs.


Filmer, ficher, enfermer. Vers la société de surveillance
éditions Syllepse, Janvier 2011, 132 pages, format : 115 x 190, 7 €


Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?

« Les peuples n’ont jamais que le degré de liberté
que leur audace conquiert sur la peur.
 » Stendhal


La société de surveillance qui se profile en France, lois après lois, illustre les fulgurances de Michel Foucault sur l’histoire de la société disciplinaire [1]. Le panopticum, plan du monastère médiéval et des prisons de l’âge classique, d’où chacun pouvait être vu de tous, semble dessiner le projet d’architecture sociale de la France de la dernière décennie.
Le PDG de Google n’a-t-il pas déclaré, le 18 juin 2010 dans Le Monde, "le développement des nouvelles technologies devrait faire renoncer au concept de vie privée" ?
Quelle étrange résonance avec ce film si singulier de François Truffault, Fahrenheit 451, où nul n’échappe à l’oeil des caméras de la police de la pensée, sauf les hommes-livres réfugiés dans une forêt, récitant en permanence le livre que chacun incarne et sauve de l’oubli.

Vers une société de surveillance ?

Aujourd’hui, comme l’écrivait Montesquieu, les hommes libres sont comme des petits poissons dans un grand filet.

Les nombreux fichiers de police, les puces RFID (celles du pass Navigo, des pass d’entreprises et de cantines scolaires), les empreintes ADN, la vidéo-surveillance, et autres bracelets électroniques nous concernent tous.

La période de Noël, s’est ainsi accompagnée d’un cortège de cadeaux high tech pour les plus riches, les smart-phones, les tablettes intelligentes, bourrés de dispositifs de géo-localisation. Ils répercutent en permanence leurs signaux sur les 35 000 relais téléphoniques français à notre insu,et n’inquiètent pas plus que les conversations très privées sur les réseaux sociaux.

Pourtant, lors d’enquêtes policières, bien des personnes sont mises en examen après a simple identification de leur numéro de téléphone par les facdets (les facturations détaillées) ; pourtant quelques phrases sur face-book peuvent entraîner le licenciement de salariés critiquant leurs supérieurs, licenciement justifié selon le Conseil des Prud’hommes de Boulogne le 19 novembre 2010.

Les échanges sur messageries peuvent d’ailleurs être conservés pendant un an par les opérateurs depuis la loi du 2 janvier 2006. Pourtant,une simple garde à vue, et il y en a près de 800 000 par an en France, laisse pendant 25 à 40 ans, les traces du soupçon dans les fichiers de polices les plus consultés, le STIC et FNAEG [2]. Ils contiennent respectivement 5,5 millions et 1,2 million de noms de “personnes mises en cause”, jamais condamnées par la justice pour beaucoup d’entre elles, mais mémorisées par la police au cas où...

Aujourd’hui, dans une maïeutique de renversement du sens, commune aux 20 dernières lois pénales, la sécurité est proclamée comme la première des libertés, accolée à tous les substantifs, sécurité publique, sécurité sanitaire, alimentaire, routière... Mais La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, pas plus que La Convention Européenne des Droits de l’homme du 4 novembre 1950 n’ont jamais entendu faire de la sécurité un principe général du Droit. Il s’agissait au contraire de proclamer, non pas le droit à la sécurité, mais le droit à la sûreté, c’est à dire d’assurer la protection du citoyen contre l’arbitraire du pouvoir, contre les excès de la police, ou de la justice. Ce qui est exactement l’inverse que de revendiquer un droit à la sécurité, un droit d’ingérence générale de la police dans les existences individuelles.

Autre perversion du sens, la video-surveillance devient, dans les lois récentes, video-protection, puis video-tranquillité.

C’est le cas dans la loi LOPPSI 2, en cours d’examen au parlement, 12ème texte depuis 10 ans légiférant sur la surveillance. Autorisant les entreprises, les syndicats de copropriétaires, les commerçants à placer des caméras où bon leur semble, légalisant les milices de voisins appelées “réserves civiles de la police”, cette 21ème loi sécuritaire instaure aussi la téléjustice.
Plus besoin de rencontrer son juge, ni de voir son avocat, les décisions de prolongation de détention provisoire ou de rétention des étrangers seront prises à distance, sous l’oeil de la caméra du centre pénitentiaire. Reste à savoir si la rapidité et les économies attendues de cette techno-justice compenseront ces légers inconvénients que sont l’inhumanité du procédé, la production à la chaîne de décisions d’incarcération et l’affaiblissement des droits de la défense.
Une logique managériale, des ratios purement comptables sont ainsi parvenus jusqu’au coeur du réacteur nucléaire de la justice qu’est la décision de privation de liberté.

A l’absence de contrôle judiciaire réel des gardes à vue et des fichiers policiers, passés de 33 fichiers en 2006 (selon le rapport Bauer) à une soixantaine aujourd’hui, s’ajoutent les exigences de la LOLF (Loi Organique Relative aux Lois de Finances), qui en réduisant les dépenses de personnels de l’État, fait des nouvelles technologies des auxiliaires de police.
Les caméras remplacent à la fois les éducateurs de prévention qui disparaissent et la police du quotidien qui reste à créer, les bracelets électroniques remplacent le personnel des services pénitentiaires d’insertion, exsangues, et la collecte à grande échelle des ADN remplace les juges d’instruction en voie de disparition.

Mais si le marché de la surveillance et l’industrie de la punition y trouvent leur compte, de la société Taser France à l’entreprise Bouygues qui construit des prisons, il n’est pas sûr que le contribuable bénéficie de l’abandon au secteur privé des équipements publics.

L’État vend ses fichiers, comme celui des cartes grises, à des sociétés commerciales ; il sous-traite leur gestion, comme pour le fichier des empreintes génétiques (FNAEG), à des laboratoires privés, qui lui refacturent ensuite 400 à 800 euros chacune les milliers de comparaison ADN nécessaires aux enquêtes ; 15 millions d’euros sont versés chaque année pour les écoutes téléphoniques à sept sociétés privées de téléphonie qui se partagent ce marché d’un total de 84 millions d’euros, et, comme pour toutes les nouvelles maisons d’arrêt, l’État versera 1,3 milliards d’euros à Bouygues pendant 27 ans, pour la location de la prison privée de Nantes.

Au fur et à mesure que les dépenses de personnels de justice se réduisent, que les fonctionnaires partant en retraite ne sont plus remplacés (3500 postes de policiers et de gendarmes seront supprimés en 2011 et il manque 130 greffiers au Tribunal de Grande Instance de Paris), les entreprises privées s’attribuent le marché de la sécurité et de la contention.

Cette pénétration des capitaux privés au sein des institutions les plus régaliennes, la police, la justice, est-elle pour autant efficace en terme de lutte contre la délinquance ? La Cour des Comptes en doute lorsqu’elle compare le coût de la vidéo-surveillance d’une ville comme Lyon et les résultats en terme de baisse de délinquance : environ 150 caméras à Lyon, à 60 000 euros l’unité, ont coûté presque 1 milliards d’euros à la ville en 10 ans. Mais selon le rapport 2010 de la Chambre Régionale des Comptes de Rhône-Alpes
 [3], la délinquance a davantage baissé à Villeurbanne, qui ne possède aucune caméra...

L’Angleterre elle-même, championne d’Europe de la surveillance avec ses fichiers ADN quasi-publics et ses 4 millions de caméras, vient d’ailleurs de décider d’arrêter les frais en renforçant plutôt sa police de proximité.
Si l’on parle ici de société de surveillance, c’est que les techniques relevant du droit pénal ont largement débordé le domaine réservé de la justice, étendant par exemple le fichage des populations les plus fragiles à l’école (fichier base élèves), à la psychiatrie (le RIMP : Recueil d’Informations Médicalisées en Psychiatrie, et le DPI : Dossier Patient Informatisé) et dans le champ social (le RNCPS : Répertoire National Commun de Protection Sociale et le fichier RSA).
En réponse au chômage de masse, l’État sécuritaire remplaçant l’État social, doit gérer des populations devenues inutiles, en terme de force de travail, dans une économie où le capitalisme boursier a succédé au productivisme industriel.

De la surveillance à l’auto-surveillance ?

Ainsi des systèmes prédictifs sont instaurés, visant à cibler, à ficher et prévenir, les dysfonctionnements des anciennes “classes dangereuses”, en matière de santé, de délinquance, de folie, d’aptitude au travail.
En parallèle, la standardisation des comportement est plus forte que jamais, puisque l’individu est encouragé à être l’auto-entrepreneur de lui-même, pour mobiliser le plus vite possible ses compétences. L’incroyable développement du coaching en témoigne, il faut correspondre à la norme du manager gagnant, battant, tant au travail que sur les sites de rencontres internet.
Succédant à l’homme-machine de la société industrielle qui n’avait qu’à obéir, cet impératif de réussite individuelle fait le miel d’émissions de télévision dans lesquelles un coach rend chacun autonome et performant, que ce soit pour faire le ménage, la décoration de sa maison, son jardin, ou élever ses enfants.
Le coaching, la littérature managériale, les boîtes à outils des nombreux cabinets de consulting apprennent à s’auto-évaluer, à forger un univers de concurrence de soi contre soi. On passe de la surveillance institutionnalisée à la surveillance de soi.

Autonomie, performance, responsabilité, adaptabilité, sont, comme le soulignait Alain Ehrenberg, dans La fatigue d’être soi [4], les valeurs sociales d’aujourd’hui dont les revers sont l’anxiété, les troubles psychosomatiques, la dépression et l’exclusion.

Le succès du dernier livre de Michel Houellebecq, la carte et le territoire, en est une illustration.
La société y est décrite comme un vaste supermarché, ou une entreprise fabriquant des hommes comme des produits culturels, usinés comme des objets industriels. Les pièces défectueuses, écrivains ou artistes, n’ont d’autres perspectives que la solitude et la mort lorsqu’ils se libèrent de la surveillance sociale.

Evelyne Sire-Marin, magistrat, membre de la Fondation Copernic


PROPOSITIONS de la FONDATION COPERNIC

  • Inscrire dans la Constitution le principe de protection des données personnelles dans le domaine réservé à la loi
  • Créer un habeas corpus des données numériques, afin de saisir un juge qui informera l’intéressé dans les 48 heures du contenu de tous les fichiers le concernant.
  • Limitation à 5 ans de la conservation dans des fichiers de toute donnée personnelle.
  • Bilan parlementaire et moratoire sur le coût et l’efficacité de la vidéo-surveillance et du fichage.
  • Création d’un Conseil National des Libertés, issu du parlement, avec publication d’un rapport annuel.

Les auteurs

Jean-Claude Vitran, membre du Bureau National de la Ligue des Droits de l’Homme dresse un bilan exhaustif des technologies de surveillances. Son texte détaille les techniques d’informatisation, de fichage, de video-surveillance, de profilage, de géolocalisation et de biométrie, tant publiques que privées.
Tentant une définition du contrôle social, il rappelle que jamais les révolutionnaires de 1789 ne mentionnent la sécurité dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 ; l’article II affirme seulement que la sûreté est un droit naturel et imprescriptible. La sûreté n’est pas du tout la sécurité, prônée aussi bien par la loi sécurité quotidienne du socialiste Daniel Vaillant ou par la loi sécurité intérieure du populiste Nicolas Sarkozy, tout deux Ministres de l’Intérieur. La sûreté, comme le dit Robert Badinter, c’est l’assurance pour le citoyen que le pouvoir de l’Etat ne s’exercera pas sur lui de façon arbitraire et excessive.
Jean-Claude Vitran souligne donc l’inversion politique et intellectuelle du concept sécuritaire qui justement s’applique sur les individus de façon arbitraire et excessive.

Roland Gori, Psychanalyste et professeur de psychopathologie clinique, fondateur de l’Appel des appels, dans un article lumineux, livre sa réflexion philosophique sur la norme. Il décrit la médicalisation de l’existence, et la transformation de la médecine en biopouvoir dans le cadre de l’économie capitaliste.
Il montre comment la modification constante des normes biologiques, hypertention, ostéoporose, dépression..., conduit chaque individu à pratiquer une surveillance sociale médicalisée de lui-même, pour le plus grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques.
Aujourd’huil les “dys”, dysfonctionnants de toutes sortes (dyslexiques, dysphoriques, etc), ont remplacé les malades, d’où le titre de l’article “la traque des dys”. Les troubles se sont substitués aux symptômes, participant en médecine et en psychiatrie, de cette confusion totale entre normal, pathologique, et anomal.
L’anomalie n’est plus un fait clinique, mais elle devient le signe d’une différence normative suspecte qu’il faut dépister et contrôler en permanence. Ce n’est plus tant la maladie mentale qui intéresse la psychiatrie, mais le petit peuple des “anormaux”. Ce n’est plus tant le criminel qui intéresse la justice, mais les déviants, ceux qui commettent des incivilités.

Julien BACH, haut fonctionnaire et membre de la Fondation Copernic, retrace dans un article très documenté l’histoire du droit des prisonniers. Citant de nombreuses décisions des justices administratives et judiciaires françaises, et de la justice européenne, il souligne le contraste entre la réalité de la condition des détenus, humiliante et misérable, et les normes juridiques.
Ainsi, parmi de nombreux exemples, le droit à l’encellulement individuel est proclamé depuis une loi du...5 juin 1875, mais les détenus s’entassent toujours, parfois à quatre dans la même cellule, puisque le taux d’occupation de certaines prisons est de 200%.
Si les prisons françaises sont une honte pour la République, l’auteur souligne qu’il existe cependant une pression croissante de la part des juridictions, et surtout de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, pour sanctionner les états qui ne respectent pas la dignité des hommes en prison, leur droit à une vie familiale et leur droit au travail. Un récent arrêt de la Cour Européenne confirme son propos, puisque la France vient d’être condamnée le 12 octobre 2010, dans un arrêt Brusco, pour la non conformité de son régime de garde à vue à l’article 6 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme ( Droit à un procès équitable).

Odile Morvan & A-M Alléon, psychanalyste et psychiatre, membres de DELIS (Droits et Libertés face à l’Informatisation de la Société), décrivent la réalité quotidienne des soins en psychiatrie, les patients entravés, les réhospitalisations qui se multiplient après des séjours de courte durée et le fichage systématique des malades.
Elles constatent que la souffrance devient une arme politique, à travers l’utilisation de la souffrance des victimes, alors qu’elle était jusqu’ici une affaire individuelle. Dans le climat de peur qui est sans cesse alimenté par le gouvernement,les populations sont dressées les unes contre les autres, utilisant la binarité victime/bourreau.
Les auteurs réfléchissent autour de la dangerosité et du fichage en psychiatrie, questions réactualisées par le projet de loi sur les soins sous contrainte, qui crée une obligation de soins en ambulatoire. Mettant en oeuvre les déclarations du discours d’Antony du Président de la République du 2 décembre 2008 sur la dangerosité psychiatrique, le projet prévoit que le patient sera surveillé hors les murs de l’hopital, à l’opposé du climat de confiance nécessaire aux soins, comme le dénonce l’appel “Mais c’est un homme”.

Enfin, Evelyne Sire-Marin, magistrat et membre de la Fondation Copernic, montre, à partir de son expérience judiciaire, comment le droit pénal s’étend, bien au delà du domaine habituel de la justice, à la surveillance des “classes dangereuses”.
Si l’on parle ici de société de surveillance, c’est que l’état ne se borne plus à utiliser ses forces régaliennes, police, justice, armée, pour réprimer le désordre social et punir les actes réels de délinquance. En réponse au chômage de masse, l’état sécuritaire a remplacé l’état social. Le champ pénal et la surveillance ont débordé le domaine de la justice. La mission de celle-ci était de sanctionner des infractions matérielles dont la réalité est prouvée. Mais pour l’état sécuritaire, le risque de délinquance, le danger virtuel suffisent et justifient un "ordre mobile", selon le terme édifiant du programme de l’UMP lors de l’élection présidentielle). L’école, la psychiatrie, les services sociaux sont dévorées par la tentation sécuritaire qui cherche à identifier et à contenir des dangers errants et virtuels.
Pour cet “ordre mobile”, la surveillance s’étend infiniment dans le temps et dans l’espace.
Dans le temps, car les délais de prescription des infractions s’allongent, et la durée d’inscription sur les fichiers policiers va désormais de 20 à 40 ans, créant une présomption permanente de culpabilité.
La surveillance s’étend dans l’espace, avec les bracelets électroniques, la biométrie, la video surveillance, la téléphonie mobile.
Mais c’est aussi dans les esprits que s’insinue la société de surveillance, alors qu’une police de la parole finit par dominer le discours public, et notamment celui du Président, parlant de racailles, de nettoyage au Kärcher, et de “guerre nationale aux délinquants d’origine étrangère”.
Après avoir dressé le bilan calamiteux de cette politique, qui échoue à lutter contre la délinquance, qui désorganise la police et la justice, E Sire-Marin énonce de nombreuses propositions alternatives en matière de fichage, de video surveillance et de protection des données personnelles.

Un historique des dernières lois de surveillance est annexé à l’ouvrage.

Evelyne Sire-Marin


Notes

[1Foucault, "Sécurité, territoires, populations", "Naissance de la biopolitique", "Surveiller et punir, naissance de la prison", éditions Gallimard.

[2STIC : Système de Traitement des Infractions Constatées. FNAEG : Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques.

[3Rapport d’observation définitive, Ville de Lyon, sécurité publique, exercices 2003 et suivants, Chambre Régionale des Comptes de Rhône-Alpes.

[4Alain Ehrenberg, La fatigue d’être soi, dépression et société, éditions Odile Jacob.


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