extradé de Bolivie, Cesare Battisti est incarcéré en Italie


article de la rubrique justice - police > justice
date de publication : samedi 19 janvier 2019
version imprimable : imprimer


Matteo Salvini se félicite de cette arrestation et évoque les dizaines d’autres acteurs des "années de plomb" encore en cavale.


19/01/2019 : "L’Italie a annoncé ce samedi 19 janvier avoir recensé trente terroristes en fuite à l’étranger. Elle souhaite qu’ils soient livrés à la justice (...) les noms sont sur le bureau du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini » (...) Ils précisent que « quatorze sont localisés en France », soulignant qu’ils ne « communiqueront aucune liste, ni aucun nom ».

Selon le ministère, le gouvernement est « prêt à des démarches officielles pour demander la collaboration aux pays hébergeant des terroristes, à commencer par Paris » [1]

Arrivée de Cesare Battisti en Italie, le 14/01/2019 [2]

"Cesare Battisti avait été condamné une première fois au tournant des années 1980 à 13 ans de prison pour appartenance aux PAC, un groupuscule d’extrême gauche particulièrement actif à la fin des années 1970 et considéré comme « terroriste » par Rome. Évadé en 1981, il a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité pour quatre homicides et complicité de meurtres.

Après avoir passé près de 15 ans en France -le président de l’époque François Mitterrand ayant promis de ne pas extrader les anciens militants ayant renoncé à la lutte armée, il vivait au Brésil depuis 2004.

Trahi par la géolocalisation de téléphones de proches

Il avait refait sa vie dans ce pays où il a un jeune fils mineur de mère brésilienne, une paternité sur laquelle il comptait d’ailleurs pour le protéger légalement d’une extradition du Brésil.

Le 13 décembre, un juge de la Cour suprême du Brésil avait ordonné son arrestation « en vue d’une extradition ». L’acte d’extradition avait été signé le lendemain par le président conservateur Michel Temer, auquel Jair Bolsonaro (extrême droite) a succédé le 1er janvier.

Mais les autorités brésiliennes avaient perdu sa trace. (...)" [3]

*****
Lire ou relire : https://section-ldh-toulon.net/l-affaire-Battisti.html (extraits ci-dessous)

"Le motif qui avait conduit la totalité des juridictions françaises à donner un avis défavorable à l’extradition de ces militants est toujours valide aujourd’hui. Si ces militants sont extradés, ils ne seront pas rejugés. Tous ont fait l’objet de condamnations (parfois très lourdes) en leur absence.

La loi italienne n’a pas été modifiée sur ce point et les extrader les conduira directement en prison sans passer par un nouveau procès où ils auraient pu se défendre et être entendus."

P.-S.

Lire : "Retour sur une archive exceptionnelle de Là-bas si j’y suis, une émission pour comprendre les années de plomb italiennes, avec dedans, un entretien de Daniel Mermet avec Cesare Battisti lui-même.

[RADIO] « La parole trahie », une émission à (ré)écouter EN LIBRE ACCÈS : la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/cesare-battisti-l-extreme-droite-impunie" [4]


Suivre la vie du site  RSS 2.0 | le site national de la LDH | SPIP