contre l’esclavage, ceux qui se sont battus


article de la rubrique colonies
date de publication : lundi 1er juin 2020
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Ils contestent Victor Schoelcher qui, le 27 avril 1848, a décrété à Paris l’abolition de l’esclavage et refusent que l’on efface "la mémoire de leurs ancêtres au profit de leurs tortionnaires".


 [1]

10 mai : journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition

En France, il a fallu attendre la loi du 21 mai 2001 (loi Christiane Taubira), pour reconnaître comme crime contre l’humanité les traites et les esclavages pratiqués à partir du xve siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi est adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition."

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"Au début du XVIIe siècle, les premiers esclaves débarquent sur l’île de la Martinique, devenue officiellement française en 1635. En 1642, le roi de France, Louis XIII, "donne son aval à la traite esclavagiste", rapporte le site patrimoines-Martinique. Il s’agit de disposer de main d’œuvre dans les plantations locales de canne pour répondre à la demande européenne de sucre.

Une première mesure d’abolition est votée en 1794 sous la Révolution française. Mais elle n’a pas été appliquée à la Martinique, alors occupée par la couronne britannique. Et Napoléon Bonaparte revient dessus dès 1802. Plusieurs révoltes d’esclaves éclatent par la suite. Notamment en 1832 au Carbet où, pour la première fois, le maître d’une plantation est tué par des insurgés.

Dans le même temps, l’idée abolitionniste fait son chemin sous la houlette d’hommes comme Cyril Bissette (1795-1858), figure martiniquaise occultée par Victor Schœlcher. Arrêté en 1823 pour la rédaction d’un fascicule qui réclame l’égalité entre Blancs et Noirs, il est marqué au fer rouge (des trois lettres "GAL", pour "galère") et passe deux ans aux galères avant d’être libéré. Fils de parents métis, il est banni de la Martinique pendant dix ans. Dès 1835, Cyril Bissette propose un projet de loi pour mettre fin à l’esclavage. " (Pour en savoir plus [2])

P.-S.

"On estime que plus de 216 000 esclaves sont arrivés en Martinique, du début du XVIIe siècle aux années 1830, dont plus de 30 000 entre 1815 et 1848, pourtant période de traite clandestine." [3]


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