Suivant l’exemple de Robert Ménard qui, à Béziers, s’est entouré de membres de la droite radicale – notamment Christophe Pacotte et André-Yves Beck [1] – le maire Front national de Cogolin, Marc-Étienne Lansade, recrute dans le même terreau.
Le collectif de citoyens Place publique a donné l’alerte sur son blog : le nouveau chargé de communication de la cité varoise est Julien Langella, cofondateur de Génération identitaire. Ce groupuscule, fondé en 2012 et dont la devise est “732, souviens-toi de Charles Martel” – qui a stoppé les Sarrasins à Poitiers –, s’était notamment fait connaître pour ses occupations du chantier de la mosquée de Poitiers, il y a deux ans.
Même si cela n’est pas officiellement annoncé, le nouveau responsable de la communication de Cogolin vient d’être choisi par le maire. Il a fait son apparition au tout dernier conseil municipal caméra au poing. Il s’appelle Julien Langella, il a 25 ans, et fait partie du mouvement extrémiste « Génération Identitaire » dont l’un des slogans favoris est « 732, souviens-toi de Charles Martel » (qui a stoppé les Sarrazins à Poitiers). Autant dire que la communication de notre ville s’apprête à faire un grand bond de 1 300 ans… en arrière.
Après un maire inconnu venu de Neuilly, un premier adjoint révoqué de la police municipale cannoise, un directeur de cabinet parisien, un conseiller en urbanisme issu du clan Balkany, une société de communication du QG de Marine Le Pen, voici un chargé de communication fiché à la DCRI pour activisme d’extrême droite et hooliganisme… Ce n’est pas vraiment la « reprovençalisation » annoncée qui est en marche, mais bien la machine de guerre de Marine Le Pen qui tisse sa toile à Cogolin, loin des intérêts de ses habitants. Le véritable intérêt des Cogolinois serait de se réveiller tant qu’il en est encore temps !
“Ça ne me pose aucun problème, c’est un garçon très bien”
Marc-Etienne Lansade, maire de Cogolin, assume totalement le recrutement de ce nouvel employé de la mairie.
La réputation d’extrémisme de Génération identitaire ne le gêne pas : “Cette organisation a une image négative pour vos lecteurs, mais pas pour mes électeurs”, a-t-il déclaré aux Inrocks du 3 novembre 2014.
Un groupuscule aux positions extrémistes
Sur le site internet de “Générayion identitaire », les motivations du groupe apparaissent sans équivoques : « Nous appelons la jeunesse à relever la tête : face à la racaille, face à ceux qui veulent fliquer notre vie et nos pensées, face à l’uniformisation des peuples et des cultures, face au raz de marée de l’immigration massive, face à une Ecole qui nous cache l’histoire de notre peuple pour nous empêcher de l’aimer, face à un prétendu vivre-ensemble qui vire au cauchemar… Génération Identitaire est la première ligne de la résistance. » Toujours actif, ce mouvement existe depuis septembre 2012. Ses militants se sont notamment fait connaître par des « tournées de vigilance citoyenne » vêtus de « K-way jaunes » [...]
« Je partage toujours les mêmes idées et je ne renie rien, rappelle son co-fondateur Julien Langella. « Mais je n’appartiens plus du tout au mouvement "Génération identitaire". J’ai quitté ce groupe l’année dernière pour des raisons personnelles que je ne détaillerai pas. »
Yoann Terrasse, Var-matin, le 5 novembre 2014
Pour mémoire : voila ce que l’on peut lire sur le site internet de la mairie de Cogolin, depuis le 5 juin 2014 :
[1] Référence : article 6121.