Quel sera le prochain épisode ?
Nous apprenons jeudi soir de la part de l’apôtre de la tolérance zéro que notre notre pays se serait transformé en dictature et que les services de police judiciaire et de justice devraient être assimilés à la sinistre STASI…
Pourquoi pas à la dictature sous Pinochet !!
En réalité cet article du Figaro laisse apparaître un univers mental et symbolique chez un ancien Président de la République qui a peu a voir avec la dignité de la fonction qu’il était de bon ton de souligner sous la Véme République…
Celui qui voulait débarrasser les racailles des cités, qui nous expliquait qu’il ne fallait pas se méfier de ses lois ; Sécurité Intérieure… et de la mise en place de son fichage généralisé, que « si l’on avait rien a cacher » on n’avait pas à s’inquiéter… Il est vrai qu’il plaidait aussi pour la dépénalisation du droit des affaires avec sa ministre de l’époque Rachida Dati…
La trique c’était pour le simple citoyen, pour le militant écologiste, pour le syndicaliste, pas pour les seigneurs du CAC 40.
Cette justice a deux vitesses a été dénoncée en son temps…
Mais finalement nous n’en sommes plus là.
C’est une crise de régime politique que l’on vit actuellement. Il y a bien une affaire Sarkozy qui se déroule sous nos yeux et qui entraîne tous ses réseaux et alliés dans la tourmente.
C’est aussi l’image d’une République bafouée et dont des pans entiers apparaissent corrompus.
Les juges d’instruction (que celui-là même voulait supprimer) feront leur travail, difficile et périlleux tellement les enjeux sont fondamentaux et l’un des seuls journaux libre et démocratique (Mediapart) nous relatera la suite de ces événements.
Mais faisons un peu de droit, en appliquant, ce que l’on nomme dans les cours de faculté, le droit positif :
Une écoute téléphonique est toujours possible lorsqu’un juge d’instruction est saisi, elle devient nécessaire lorsque la personne qui fait l’objet de cette information judiciaire dissimule son identité par l’usage d’un faux nom, ou d’une ligne téléphonique faussement déclarée comme le pratique d’ailleurs la plupart des trafiquants de stupéfiants !
Si des faits nouveaux apparaissent lors de cette écoute, il est toujours possible d’ouvrir une nouvelle procédure incidente.
Tout cela est d’une pratique basique en matière de conduite des investigations pénales.
Dans le contexte institutionnel de la V ème République il est légal et normal que le ministre de la justice soit informé de ce type de dossier, qui pour le coup a une importance vitale pour l’avenir de la République.
Il est possible de rêver à une sixième République, où il n’y aura plus de ministre de la justice et où l’on aura totalement déconnecté la justice de l’exécutif. On peut rêver … militer pour que ce jour advienne, mais la réalité actuelle est différente. Il n’y a pas d’affaire Taubira, n’en déplaise à une droite déboussolée minée par son populisme.
Quel sera le prochain épisode… Quand on reprend les grands classiques de l’Histoire de France, après avoir expliqué que son pays est devenu une dictature, c’est la fuite à Varennes.
[1] Référence : http://blogs.mediapart.fr/blog/gill....