Près de nous, les solidaires sont là. Heureusement ! Rejoignons celles et ceux qui agissent. Pour les soutenir, vous pouvez participer directement, en ligne à l’adresse ci dessous :
https://www.helloasso.com/associations/l-autre-c-est-nous/collectes/un-lit-un-abri-pour-la-nuit
(Photo SANTI PALACIOS)
un grand merci à tous !
23/03/2018 : "Ce petit message pour vous remercier grandement de votre soutien au projet " un lit, un abri pour la nuit".
Grâce à vous, nous avons atteint la moitié de la somme espérée.
L’aventure continue. Les bénévoles se relaient quotidiennement pour faire vivre l’esprit d’accueil et de solidarité qui a amené à la naissance de ce beau projet.
Si vous avez envie de rejoindre l’aventure en intégrant l’équipe de bénévoles, n’hésitez pas à nous contacter en envoyant un mail à : celinalbert@gmail.com
Nous avons en effet toujours besoin de monde pour transporter des hébergés de Toulon jusqu’au au lieu d’accueil à Hyères ou pour compléter les équipes d’accueil sur place (préparation des repas et nuit au centre).
Vous pouvez également continuer à suivre l’actualité de l’association "l’Autre c’est nous" et du "collectif migrant 83" sur les pages Facebook suivantes :
https://www.facebook.com/LAutre-Cest-Nous-1766156043694906/
https://www.facebook.com/collectifmigrants83/
Enfin, n’hésitez pas à relayer cette campagne autour de vous : https://www.helloasso.com/…/col…/un-lit-un-abri-pour-la-nuit
Merci !!!!
Encore une fois un grand merci à tous !
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Raphaël Pitti a reçu sa Légion d’honneur tout début décembre. Nommé dans la liste des personnalités distinguées du 14 juillet 2017, le médecin humanitaire reconnu pour ses interventions en zones de guerre comme en Syrie, ne compte pas la garder. Il s’insurge contre les conditions d’accueil des migrants. « Le gouvernement ne fait pas ce qu’il doit faire »
La vue de dizaines de demandeurs d’asile encore dans les rues malgré les froides températures de ces derniers jours et la gestion de la situation du très grand campement Blida démantelé mi-novembre l’ont décidé ; selon lui « le gouvernement ne fait pas ce qu’il doit faire » [1] et [2]
"L’humanité de demain se construit par l’accueil des migrants aujourd’hui". C’est en ces termes que s’est ouverte, le 18 décembre, la journée internationale des migrants.
" Nous pensons à ces milliers d’enfants, de femmes et d’hommes qui ont péri en Méditerranée, dans le désert, ou en captivité , alors qu’ils avaient entrepris un voyage pour une vie meilleure, plus sûre et plus digne, comme tout être humain peut la désirer.
Hommage à tous ces exilés qui ont dû risquer leur vie à cause de plusieurs décennies de politiques des pays les plus riches qui ont rendu les routes de l’exil impraticables et périlleuses.
En cette journée internationale des migrants, nos pensées se portent également vers tous et toutes ces citoyens et citoyennes engagé⋅e⋅s qui, en France, en Europe et dans le monde, pensent qu’accueillir les personnes migrantes, manifester de la solidarité envers elles, c’est construire l’humanité d’aujourd’hui et le monde de demain.
Les obstacles mis sur les routes des migrants font le jeu des profiteurs de malheur, qui sèment le trouble et la terreur en se livrant au trafic d’êtres humains, au racket et à l’esclavage. Ces maux doivent être dénoncés et combattus. Or l’arsenal répressif déployé aveuglément par les gouvernements européens frappe du même coup les personnes migrantes, renforçant encore la nécessité pour elles de recourir à des réseaux criminels.
La France est en première ligne de ce mauvais combat. Une proposition de loi actuellement en discussion au parlement permettrait la rétention administrative anticipée des personnes « dubliné.e.s »1, puis, début 2018, un projet de loi sur l’immigration et l’asile risque d’accroître encore le dispositif de répression à l’encontre de l’ensemble des étrangers. Sans attendre l’adoption de ces réformes, le ministre de l’Intérieur, via une circulaire en date du 20 novembre, a exhorté les préfets à obtenir des résultats rapides en matière d’expulsion de personnes en situation irrégulière. Pour ajouter encore au caractère inacceptable de cette politique, d’autres mesures sont envisagées qui remettraient en question le principe de l’accueil inconditionnel dans les structures d’hébergement d’urgence, et viseraient à contraindre les acteurs associatifs opérant dans ces centres à participer au tri entre « bons » et « mauvais » migrants.
1 On utilise cette expression pour désigner les personnes « placées en procédure Dublin », c’est-à-dire que le règlement européen Dublin III autorise à renvoyer dans l’État de l’UE par lequel elles ont transité avant d’arriver en France.
(...)
Entêtées dans cette logique manichéenne de tri, les autorités des pays européens refusent d’admettre que les causes des migrations sont multiples, et d’envisager, en conséquence, que les critères pour accueillir et accorder une protection le soient aussi.
Dans nos actions de terrain, nous, associations et organisations citoyennes, constatons quotidiennement les conséquences de ces orientations : maltraitance des migrants, violation de leurs droits fondamentaux, criminalisation des bénévoles, affaiblissement des principes guidant le travail social et la protection des personnes les plus fragiles, et donc les fondements mêmes de la solidarité nationale.
Cette politique se développe sans concertation large avec les centaines d’associations locales, collectifs citoyens ou organisations nationales qui travaillent aux côtés des personnes migrantes. En dépit de nos demandes, le gouvernement se barricade derrière ses certitudes, se limitant à quelques rencontres avec certains acteurs pour les informer de ses décisions et confirmer son choix de pratiques démagogiques, au demeurant dénuées de réalisme, érodant chaque jour un peu plus nos chances de construire un futur fait de droits, de solidarité et de respect.
Dans ce contexte plus qu’inquiétant, nous avons pris l’initiative, le 21 novembre, de lancer les « États généraux des Migrations ».
D’abord marqués par des rencontres en régions de tous les acteurs citoyens impliqués, les idées et propositions qui en émergeront seront ensuite discutées à l’occasion d’une session nationale plénière prévue au printemps prochain. Notre objectif est de faire ressortir des revendications communes et des propositions concrètes pour une autre politique migratoire, respectueuse des droits fondamentaux.
Le 18 décembre, en soutien à tous et toutes les migrant⋅e⋅s, nous sommes fermement décidés à promouvoir un changement radical qui mette un terme à ces politiques migratoires aux conséquences humaines dramatiques."
Signataires : (Voir document joint [3]