adresse de la LDH aux électeurs avant le premier tour de l’élection présidentielle


article de la rubrique démocratie > la campagne de 2007
date de publication : mercredi 11 avril 2007
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Afin d’évaluer leur degré d’engagement réel concernant les droits de l’Homme,
la Ligue des droits de l’Homme avait adressé un questionnaire à chacun des candidats républicains à l’élection présidentielle [1].

Nous reprenons ci-dessous le communiqué de la Ligue des droits de l’Homme qui fait la synthèse des réponses [2].


COMMUNIQUÉ LDH

Paris, le 11 avril 2007

La LDH a posé à huit candidats à l’élection présidentielle (après avoir exclu les candidats d’extrême droite de Villiers et Le Pen ainsi que les candidats de lobbies Nihous et Schivardi) 55 questions sur les droits de l’Homme, la démocratie et la citoyenneté.

Sept des huit candidats ont répondu (F. Bayrou, O. Besancenot, J. Bové, M.-G. Buffet, A. Laguiller, S. Royal et D. Voynet). Un seul, Nicolas Sarkozy, a attesté par son silence son désintérêt pour les droits de l’Homme et/ou son incapacité à se prêter à une évaluation indépendante ; la LDH s’est donc appuyée sur ses déclarations publiques pour comparer ses orientations à celles de ses concurrents plus attachés au dialogue avec les citoyens.

Sur la base de son questionnaire, dans lequel les questions sont affectées d’un coefficient en fonction de leur importance, la LDH a évalué les réponses des candidats afin de déterminer leur indice d’attachement aux droits de l’Homme. On trouvera ci-après les scores (ramenés à une note sur 20 points) des huit candidats interrogés :

résultats
candidatscore (sur 20)
François Bayrou 7,9
Olivier Besancenot 19
José Bové 15,7
Marie-Georges Buffet 18,9
Arlette Laguiller Non significatif (réponse à une seule question)
Ségolène Royal 12,1
Nicolas Sarkozy 0,6
Dominique Voynet 19,1

La LDH appelle les citoyennes et les citoyens à prendre en compte, dans leur choix, cette mesure de l’importance donnée aux droits de l’Homme dans les positions réellement prises par les candidats, et en particulier leur degré d’engagement réel sur les questions :

  • de libertés (abrogation des lois sécuritaires votées depuis 2002 ; arrêt de la militarisation de l’emploi de la police et instauration d’une police de proximité ; restauration de la présomption d’innocence et des droits de la défense pour tirer les leçons de l’affaire d’Outreau ; etc.) ;
  • d’égalité (égalité professionnelle entre femmes et hommes ; droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers non communautaires ; abrogation du CNE et lutte contre les contrats de travail précaires ; rétablissement de l’égalité territoriale dans les « quartiers » et dans les zones rurales ; etc.) ;
  • de solidarité (abrogation des lois xénophobes votées depuis 2002 ; régularisation des parents d’enfants scolarisés ; instauration d’une Sécurité sociale professionnelle ; mesures concrètes pour mettre en œuvre le droit au logement opposable, notamment en contraignant les communes riches à construire des logements sociaux ; construction d’un droit social européen selon la méthode de l’harmonisation progressive par le haut et négociation de conventions collectives européennes ; annulation immédiate de la dette des pays du Sud ; etc.).

Elle forme le vœu que cette élection permette de rompre avec cinq années de régression des libertés, de stigmatisation des personnes en difficulté et de recul des droits sociaux.

Notes

[1Vous trouverez ce questionnaire sur ce site.

[2Le détail des réponses est consultable sur le site national de la LDH : http://www.ldh-france.org/actu_dern....


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