C’est pas l’homme qui prend la mer ….
C’est la mer qui prend l’homme.

Renaud

Le 16 décembre 2016, mis en examen pour favoritisme et prise illégale d’intérêts, Jean-Guy Di Giorgio [1], président du SITTOMAT [2], présentait sa démission et remettait les délégations (propreté, mer, plages, littoral, éclairage public et hygiène), qu’il détenait en tant qu’adjoint au maire de Toulon. Ce, afin de préparer au mieux sa défense. Le lendemain, le sénateur maire de Toulon, Hubert Falco, affirmait dans son communiqué : « […] M. Di Giorgio a souhaité être déchargé de toutes ses délégations municipales, propreté, mer, plages, littoral, éclairage public et hygiène. Je prends acte de cette décision et j’assumerai désormais personnellement l’ensemble des missions liées à ces délégations. »

La mise en examen (qui concernerait une dizaine de personnes), vise la procédure d’appel d’offres lancée par le Sittomat dont monsieur Di Giorgio est président, un contrat de près de 470 millions ayant été attribué au groupe Pizzorno dans le cadre de cette procédure.

Ceci étant, et sans préjuger du résultat de l’instruction, étonnons-nous toutefois qu’un mois plus tard, le maire de Signes constate, dans le cadre du Conseil communautaire de Sud-Sainte-Baume, tenu le 17 janvier 2017, que monsieur Di Giorgio, intervient au titre de sa délégation pour la mer.

Interpellé, le cabinet du maire de Toulon confirme le fait et invoque une « délégation symbolique ne concernant que l’obtention des pavillons bleus ». Nous comprenons donc mieux, vu la saison, l’urgence qu’il y a à ne pas supprimer cette délégation, les baigneurs pouvant en pâtir.

Plus loin, le cabinet du maire hisse le pavillon de la « raison administrative » en rappelant que pour supprimer la délégation à la mer à monsieur Di Giorgio, il aurait fallu « convoquer un conseil municipal » , qu’il vaut mieux « attendre de savoir si madame Geneviève Lévy abandonnera son poste de première adjointe ». Dans cette histoire, quelle que soit la couleur du pavillon, il semble que l’on soit en train de nous noyer.

C F