Tignous, la petite teigne qui dessinait


article de la rubrique droits de l’Homme > Charlie-Hebdo
date de publication : jeudi 8 janvier 2015
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Parce que nous n’acceptons pas le fanatisme et la violence, parce que nous
sommes attachés à la démocratie et à l’État de droit, parce que la liberté
de la presse est un des biens les plus précieux que nous avons acquis,
nous voulons vivre ensemble, sans racisme et sans discrimination, en paix
et en harmonie quelles que soient nos origines, nous appelons les femmes
et les hommes vivant autour de nous, les organisations syndicales et
politiques, les associations et tous ceux et toutes celles qui sont
attachés à cet idéal de se joindre au rassemblement place de la Liberté, à Toulon, ce jeudi 8 janvier 2015 à 18 h.

Juste pour être ensemble. [1]


En hommage, une belle interview datant de la fin du siècle dernier, de Tignous l’un des morts de Charlie Hebdo. Merci à Christian-Marc Bosséno qui nous a permis de la reprendre.

« Celui-là, il va tuer »

Entretien avec Tignous  [2]


  • Sociétés et Représentations : Tignous, c’est un vrai nom ?

Tignous : Non, c’est un pseudo. C’est de l’occitan, pour désigner une petite teigne : c’est ma grand-mère qui me le disait, on le dit aux enfants quand ils sont enquiquinants.

  • Comment êtes-vous venu à la caricature ?

Sans doute parce que je ne sais rien faire d’autre. Depuis tout petit, je dessine, et à part ça je suis mauvais en tout, je m’intéressais moins au reste, le dessin était ce que je travaillais le plus et le choix s’est fait presque naturellement. Je ne crois pas trop au don, mais je crois au travail…

  • Il existe un champ entre le dessin et la caricature. Pourquoi avez-vous choisi cette dernière ?

Sans doute parce que nous, les caricaturistes, devons être des mauvais, des rentrés. S’il faut trouver une raison à ma vocation, je me vois comme quelqu’un de peureux, pas timide mais peureux, et peut-être que le dessin est un moyen de me montrer que je suis vachement courageux. On n’hésite pas dans ce métier à se fritter parfois avec des gens très méchants et dangereux. C’est comme si, par l’intermédiaire du papier, on était invincibles. C’est un moyen d’expression qui est en vérité un camouflage. Je me moque d’être reconnu dans la rue, mais j’ai du plaisir à ce que mes dessins, eux, le soient.

  • Existe-t-il des limites à la caricature, y compris à Charlie Hebdo ?

A priori, je dirais que non. La seule limite est celle que je me fixe, par rapport à ma propre « morale », avec un grand ou un petit « m », je ne sais pas. Le seul cas d’autocensure à Charlie, c’était sur la pédophilie, quand il y a eu l’histoire de Patrick Font. Lors des grands débats qui se sont déroulés à cette époque, j’étais plutôt partisan de traiter cette affaire de même que nous avions parlé d’autres cas de pédophilie, car on sortait juste de l’affaire Dutroux. Mais il est évident que cela pouvait poser également quelques problèmes. À mon avis, nous avons merdé, c’est la première fois où nous nous sommes interdits quelque chose, nous nous sommes retrouvés quelque peu pris au dépourvu.

  • La position adoptée relevait-elle d’une décision collégiale ou simplement du fait de la rédaction en chef ?

À un moment ou un autre, c’est la rédaction en chef qui a décidé de la ligne à suivre. Mais cela fait partie intégrante de son rôle, c’est un processus tout à fait normal. Une fois cette décision prise, Lefred-Thouron, n’en ayant pas eu connaissance, a fait un dessin à ce sujet, ce qui a entraîné inévitablement une censure, même si ça a été un vrai dilemme qu’on a essayé d’arranger. Mais il a préféré démissionner. Cette affaire a vraiment secoué le journal…

  • Y a-t-il des limites face aux hommes politiques dans le dessin ? Un angle d’attaque peut-il être écarté même si on sait qu’il serait très efficace ? De l’effet comique ou du sens, qu’est-ce qui va primer ?

Il faut que le sens l’emporte, mais je sais très bien avoir créé quantité de dessins dans le seul but d’amuser le lecteur. Cependant, il faut tenter le plus possible d’apporter une autre dimension, sous peine de voir le dessin être rapidement oublié. La chaise à porteurs de Balladur, chez Plantu, est une idée excellente car elle colle parfaitement au personnage réel. On l’a tous vu la fois où il est descendu dans le métro… À l’inverse, le gag des Guignols sur le sac de Bernadette, qui m’a fait marrer, est couillon, car ça lui a donné une image de bêtasse qui ne correspond pas du tout à la réalité : je l’ai vue une fois, elle est nettement plus dangereuse qu’elle ne transparaît dans le gag.

  • Pour revenir sur le rapport entre le texte et l’image, les procès intentés à l’encontre de Charlie Hebdo portaient-ils davantage sur l’écrit ou sur les dessins ?

Il n’est pas surprenant que les images aient été davantage visées, dans la mesure où ce journal est constitué pour une bonne part de dessins qui sont en général des images fortes. Pour d’autres canards, type Libération, la tendance se renverse sans doute par le simple fait que le texte est beaucoup plus présent.

  • Pouvez-vous évoquer le poids financier de ces procès sur la gestion du journal ?

J’aurais du mal à le dire, mais pour ce que j’en sais on en gagne beaucoup. Au début, on tenait ces questions à jour car on avait peu de procès et c’était rigolo de le faire. Maintenant, nous avons les reins suffisamment solides pour les voir arriver. Ça ne doit pas nous coûter une fortune, alors qu’au départ ça aurait pu nous couler.

  • Un exemple de procès perdu ou gagné ?

De mémoire, je n’en ai eu que des gagnés à Charlie. La dernière fois que j’ai été attaqué, c’était par les cathos intégristes. J’avais repris un article paru dans Golias, dont je recommandais la lecture, sur les pédophiles dans l’Église. Le dessin représentait un homme d’Église qui, à la place du sexe, avait une main sortant de sa soutane et donnant l’hostie à un enfant qui ouvrait la bouche. Un dessin tout mignon, quoi ! En légende figurait le nombre de personnes présentes aux Journées Mondiales de la Jeunesse et j’y ai écrit quelque chose comme : « Heureusement qu’il n’y en a pas eu plus » ; et ça, ils n’ont pas aimé, ce qui nous a valu une attaque en justice. Mais ils n’ont pas pu remettre en cause le fait qu’il y avait effectivement des pédophiles dans l’Église. J’ai très souvent été attaqué par les intégristes, alors que Cabu, lui, l’est surtout par les militaires. Pour le reste, je ne me rappelle pas des procès qu’on a perdus.

  • Qu’est-ce qu’un puissant aujourd’hui, et comment lui faire face ?

Je ne peux pas rentrer dans le jeu des gens que j’attaque, les atteindre et les combattre sur leur terrain, le terrain politique. Devant un homme politique, il m’est arrivé d’en interviewer ou d’en rencontrer, je sais avoir affaire à quelqu’un de très fort parce qu’il a été à bonne école, je n’ai aucune chance de pouvoir polémiquer avec lui. Je suis aussi démuni qu’un ouvrier qui voudrait peler son patron, mais qui en discutant avec lui va complètement se ramasser.

  • Y a-t-il des retours, de la part des politiques, des réactions ?

Non, ou rarement, car ils ne souhaitent pas nous faire de pub. Mais je ne suis qu’un dessinateur parmi beaucoup d’autres, et je ne fais pas la « une » d’un quotidien. Tout dépend du journal, de son statut, de son tirage, de l’emplacement du dessin… Charlie est un journal satirique, ce serait tout autre chose à la une du Monde. Ceux qui s’expriment en première page doivent certainement recueillir davantage d’échos et de sentiments de la part des politiques. Certains parfois essaient de nous caresser dans le sens du poil, mais ils craignent toujours la ruade, le coup de pied de l’âne…

  • Quel est le rôle de la caricature ?

Ça sert un peu à venger des gens qui eux ne peuvent pas s’exprimer. La caricature ne correspond pas à une vengeance personnelle, il ne faudrait pas penser : « Tignous, il est aigri, il est malsain, il se fait chier, il est triste et pour se venger, il fait chier les autres ! ». C’est la seule chance que j’ai à mon niveau, avec mes compétences et ma volonté : la possibilité de pouvoir exprimer des idées qui peuvent par la suite aider des gens à se sentir moins seuls. Mais, en même temps, et c’est sans doute le problème fondamental de notre métier, la caricature sert aussi indirectement à sauver la vie des hommes politiques, c’est une sorte de soupape. Pendant que le peuple rigole, il ne pense pas à mettre une tête au bout d’une pique. Nous détendons l’atmosphère, nous sommes des calmants… Est-ce un bien, est-ce un mal ? De temps à autre, je me dis que si tout allait bien, je pourrais me mettre à dessiner simplement la nature ou la gueule des gens, ce que je sais faire aussi. J’ai appris à dessiner, je pourrais faire des arbres et des oiseaux, avec un cerf en arrière-plan… si tout allait bien !

  • Aujourd’hui l’impertinence est devenue quelque chose d’obligatoire, à la télé par exemple, la satire est un produit marchand…

La satire, en principe, dénonce quelque chose de révoltant. Dans ces conditions, il est très difficile de la faire entrer à la télévision où, sous couvert de faire du « grand public » et de ne fâcher personne, on ne veut pas déranger. Dès lors, on n’a guère le choix : il faut devenir chansonnier ou bien prendre la porte, en se faisant virer ou en démissionnant…

  • À ce propos, il y a également eu le projet d’une Télé Charlie…

Un projet plus qu’éphémère en réalité. Nous avons juste déposé un dossier auprès du CSA pour rigoler, car personne chez nous ne croyait véritablement à la matérialisation de l’idée. De toute façon, cela aurait été très compliqué à gérer, nous aurions dû nous agrandir, acheter un building en bord de Seine, embaucher du monde… Bref, beaucoup de travail en plus, car nous ne voulions évidemment pas laisser tomber le journal.

  • N’y a-t-il pas actuellement une banalisation de la caricature ? Lorsque l’on réalise un dessin, faut-il se forcer à être méchant pour que le coup porte ?

Il s’agit simplement d’être bon. Quand le dessin est mauvais, il va faire quelque peu sourire et ça ne dérangera personne. Je pense que lorsqu’une satire est réellement bonne, elle va faire mal et marquer les esprits. Sinon, c’est juste un moyen de gagner sa vie. Et à 90 % du temps, je sais que je me contente de gagner ma vie ; pour le reste, je me sens à l’extrême limite de mes possibilités, à mon niveau encore une fois, ce qui peut par la suite être éventuellement réutilisé par des associations ou des militants afin d’agir sur le terrain. Je sais que certains de mes dessins ont servi à l’Observatoire international des prisons ainsi qu’au DAL, ou bien encore pour les sans-papiers, Ras L’Front… Et là, quand on retrouve un dessin de soi dans une manif, on est fier. Mais ce n’est pas un dessin qui va changer le monde.

  • Pourquoi y a-t-il du texte dans Charlie ? A-t-on besoin d’aérer la caricature pour qu’elle soit efficace ?

Je ne sais pas pourquoi il n’existe pas de journal entièrement constitué de dessins, ce que j’aimerais bien. Peut-être y a-t-il une législation qui prévoit que, pour être considéré comme journal, la présence du texte est nécessaire, peut-être une histoire de Commission paritaire ? Les rédacteurs sont généralement des gens bien plus compliqués que les dessinateurs, je l’ai constaté à de nombreuses reprises. Il y a peut-être une question d’ego en jeu.

  • La caricature est-elle forcément laide ou inesthétique ?

Ce n’est jamais laid. J’espère en tout cas que mes dessins ne sont pas grotesques, même si les situations traitées le sont parfois. Idem quand je regarde des dessins de Willem, de Gébé, de Wolinski, d’Honoré, de Bernard.

  • Y a-t-il des personnages dont vous vous êtes déjà dit : « celui-ci, je n’arriverai jamais à le faire ? »

Non, il arrive que tu en baves, tu réussis plus ou moins bien, mais tu arrives toujours à un truc. Parfois tu te dis : « je vais trouver du premier coup ! », puis tu ne trouves pas. Mais, attention, je ne suis pas Cabu, je ne suis pas caricaturiste au sens de celui qui fait des gueules. Si je ne réussis pas à dessiner un type, ça m’emmerde, mais je passe à autre chose. Cabu, lui, en fait une affaire d’honneur, il faut qu’il y arrive – et il y arrive !

  • Qu’est-ce qu’un bon dessin ?

Pour moi, un dessin est bon dès lors que j’en suis content, même si je suis le seul. Ce n’est pas plus compliqué. Je peux considérer un dessin comme bon également quand il me touche, ou encore me fait rire et que j’aurais bien aimé le faire.

  • Des exemples de dessins restés en mémoire ?

Peut-être un dessin idiot dont le titre était « C’est la fin des vacances ». On y voit des gens à la plage et dans l’eau. Un type qui est sur la plage dit aux autres qui sont dans l’eau : « Le dernier qui part tire la chasse ! ». Je l’avais réalisé en couleurs à l’origine et il a bien fonctionné puisque je connais pas mal de personnes qui l’ont accroché chez eux. Je m’en rappelle parce que je le vois tous les jours, je l’ai mis dans mes toilettes, c’est le seul de mes dessins que j’aie accroché chez moi.

  • La caricature politique sert-elle véritablement ? Est-ce que le matin on se dit parfois : « je vais assassiner ce type parce qu’il n’est pas supportable », quitte à prendre des risques ? Peut-être la vocation est-elle d’aller jusqu’au procès à chaque fois ?

La vocation n’est pas d’aller au procès à chaque fois, mais il ne faut pas en tout cas que ce soit quelque chose qui nous empêche de travailler. Quand je suis très en colère après avoir entendu une info, j’ai remarqué que je suis souvent minable, c’est-à-dire que je suis tellement fou de rage que je n’y arrive pas, je dois me calmer et ensuite revenir dessus.

  • Si la caricature est une forme de catalyseur, de régulateur des émotions, est-ce qu’elle ne va pas à l’exact inverse de son but ?

L’idée que cela puisse calmer les gens, je le disais tout à l’heure, me gêne énormément. Je suis content quand un dessin renvoie à la réalité. Celui que je viens de citer, il fait rigoler tout le monde, mais un dixième de seconde après le mec se dit peut-être : « C’est dégueulasse », ça pointe sur la pollution mais ça ne démobilise pas, ça ne calme pas pour autant, ça ne tue pas la colère.

  • Là, c’est plus un excitant qu’un baume apaisant…

Mais des dessins comme ça, il y en a très peu, j’espère que les autres en font plus parce que chez moi c’est peut-être un sur cent, dont on se dit : « celui-là, il va tuer ! », parce qu’il fait rire et qu’en même temps il dérange.

  • Charlie possède une méthode de travail originale, vous vous retrouvez tous ensemble pour dessiner. Ceci a-t-il une influence sur l’inspiration et le style ?

Je ne vis ce cas de figure qu’à Charlie Hebdo. Le lundi matin, on est ici, on travaille en général sur des trucs qu’on n’a pas finis, et en début d’après-midi, on travaille tous sur la « une ». Comme on accroche les dessins au mur au fur et à mesure, chacun se rend compte du travail des copains, et pour peu qu’on ne soit pas très en forme, je vous laisse deviner la suite. Quand on s’aperçoit qu’untel a fait un dessin génial sur tel sujet ou a eu une bonne idée, on se dit : « Putain, j’aurais dû la trouver, celle-là ! », mais cela permet de passer soi-même à autre chose, de traiter un autre sujet parce qu’on ne peut pas faire mieux.

  • Il y a un style Charlie ?

Je ne travaille pas pour « faire du Charlie », faire du Charlie c’est simple : il faut que ça plaise aux autres à l’intérieur de la rédaction. Le style évolue en fonction des gens qui partent et de ceux qui arrivent. Finalement, il y a autant de styles que de dessinateurs et de rédacteurs… Entre un poète comme Gébé, des rentre-dedans comme Siné ou Charb, un sanglant comme Willem… Ce qui est important quand on met nos dessins au mur pendant le bouclage, c’est de créer assez d’émotion chez les autres pour qu’ils aient envie de les publier…

  • La caricature devient un métier. Ce phénomène modifie- t-il son propos ?

À une certaine époque, on m’avait demandé si je pouvais faire un billet hebdomadaire en dessin pour La Croix, alors que mes rapports avec les curés sont plus que houleux. Le rédacteur en chef m’a demandé de respecter un certain nombre de règles, c’est-à-dire de ne représenter ni la mort, ni le préservatif, ni Jésus sur la croix, ni le pape, et encore moins de critiquer la religion. J’ai longtemps hésité avant d’accepter. À travers ce travail, j’ai touché des gens auxquels je n’avais pas eu accès auparavant. Je ne sais pas si j’ai eu raison d’accepter, car le journal recevait beaucoup de lettres d’injures – qui, bien sûr, ne m’étaient pas adressées directement. Malgré cela, j’arrivais parfois à trouver le truc qui dérangeait, même si ces dessins auraient pu paraître quelque peu mous s’ils avaient été publiés dans Charlie. Mais même mous, ces dessins foutaient la révolution à La Croix. Le seul courrier que je recevais personnellement, c’était des lettres de jeunes qui visiblement n’avaient pas d’autre journal chez eux et me demandaient des conseils sur comment devenir dessinateur, et là j’étais fier. J’ai quand même fini par être viré – comme d’habitude, pas directement, mais à la faveur d’un « changement de maquette » !

  • Un dessin peut-il ou non remplacer un article ?

Remplacer n’est pas le terme exact, il s’agit davantage d’un accompagnement, d’une autre forme de message, de communication. On peut faire le même constat dans les rapports entre photo et dessin. Ce sont des éléments complémentaires au sens d’une accumulation de points de vue et d’informations sur un sujet, qui permettra de se faire une idée… On ne peut pas mettre dans un dessin ce que contient un dossier que le mec a bossé pendant trois mois. En revanche, j’apprécie l’idée qu’un dessin puisse être le déclencheur d’une envie de lecture. S’il s’agit d’un article ou d’un dossier un peu chiant ou difficile d’abord, le lecteur se penchera en définitive sur le texte parce qu’il aura été attiré par le dessin ou par la photo qui illustre celui-ci. Mais ça ne remplace pas, jamais.

Propos recueillis par Christian-Marc Bosséno, Marielle Silhouette et Laurent Tastet,
Paris, 22 novembre 1999.


Notes

[1Extrait du communiqué commun LDH, Licra, Mrap et SOS Racisme du 7 janvier 2015.

[2« Celui-là, il va tuer », Sociétés & Représentations 2/ 2000 (n° 10), p. 235-243 : www.cairn.info/revue-societes-et-re....



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