Philippe Vitel : son travail de député UMP du Var


article de la rubrique Toulon, le Var > Toulon
date de publication : jeudi 2 septembre 2004
version imprimable : imprimer


Les députés représentent le peuple français.
A l’Assemblée Nationale, ils votent les lois qu’eux-mêmes ou le gouvernement proposent,
et ils contrôlent le travail du gouvernement en posant des questions aux ministres.


Voir en ligne : le site personnel de Philippe Vitel que nous remercions pour les quelques photos qui agrémentent cet article

Philippe Vitel est né le 22 février 1955 à Toulon.

Son père, Jean Vitel, médecin généraliste, a été un homme de Maurice Arreckx. Élu député du Var en novembre 1958, Jean Vitel quitte l’UNR (l’UMP de l’époque) en janvier 1961, et fait campagne pour le maintien de la souveraineté française en Algérie. Battu aux législatives de novembre 1962, il devient second adjoint de Maurice Arreckx à la mairie de Toulon en 1965. [1]

Philippe Vitel exerce la profession de chirurgien plasticien à Toulon.
Sa carrière politique débute avec son élection comme conseiller général du 3ème canton de Toulon le 22 septembre 1996. Depuis mars 2001, il est vice-président du Conseil Général du Var. Le 16 juin 2002, Philippe Vitel est élu député du Var dans la seconde circonscription de Toulon.

L’éditorial du premier numéro de son journal, Nouvelles Proximités distribué dans sa circonscription en avril 2004, nous fait partager son exaltation devant l’ampleur de ses responsabilités locales et nationales :


" La découverte de l’institution parlementaire est exaltante, mais l’ordre du jour nous rappelle à notre labeur. Ce gouvernement veut réformer et mettre immédiatement en pratique ses engagements de campagne électorale. En conséquence, nous passerons un été à nos petits pupitres à consolider les trépieds sur lesquels s’appuie la République : sécurité, justice et défense.

Ancré dans une réalité territoriale, ce dernier thème est pour moi essentiel. ]’ai choisi sans hésitation de siéger dans la commission de la Défense Nationale et des Forces Armées. Un engagement qui me tient mentalement et perpétuellement attaché à la ville que je représente. Toulon, port de guerre depuis la nuit des temps, Toulon qui a donné à la France de nombreuses pages illustres de son histoire, Toulon et sa marine qui la connecte à son céleste destin. "

Les exemples que nous avons retenus ci-dessous confirment les orientations annoncées. Vous mesurerez l’intensité de son activité parlementaire ainsi que l’extrême variété de ses domaines d’intervention.

La sécurité

Membre du groupe UMP, Philippe Vitel a voté les lois sécuritaires : la loi Sarkozy sur la sécurité intérieure ainsi que la loi portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité (loi Perben II).

La section toulonnaise de la LDH lui avait écrit le 20 novembre 2002, pour lui exprimer sa préoccupation devant le projet de loi sur la sécurité intérieure. Le 26 décembre 2002, Philippe Vitel répondait : "il ne vous aura pas échappé que le gouvernement de la République est soucieux de réaliser l’équilibre entre la protection des droits de l’homme et le renforcement de la sécurité, dont les Français éprouvent un intense besoin".

L’emploi

Philippe Vitel a cosigné un intéressant projet de loi n° 1309, du 17 décembre 2003, de Maryse Joissains-Masini " mettant les demandeurs d’emploi et bénéficiaires du revenu minimum d’insertion à la disposition des communes ou de leurs groupements afin de leur confier des activités d’intérêt général et de les inciter à une recherche active d’emploi ".

le premier ministre et moi

La liberté du travail

Philippe Vitel est cosignataire de la proposition de loi n° 974, du 25 juin 2003, " visant à instaurer l’exercice démocratique du droit de grève dans les services publics et à assurer un service minimal obligatoire ".

En voici l’exposé des motifs : "La législation actuelle n’est pas satisfaisante, quand le droit de grève, qui est une liberté fondamentale, est déclenché par une minorité, par des votes à mains levées et s’accompagne parfois d’une manifestation d’entrave à la liberté du travail. Il est donc nécessaire que le service public, dont l’intérêt général est la raison d’être, respecte le point de vue de tous ses agents. Pour être en accord avec l’esprit de la loi, le droit de grève doit être décidé par la majorité de tous les salariés concernés. C’est pourquoi la consultation du personnel concerné des services publics ou d’entreprises de services publics, par un vote à bulletin secret, doit être effectuée avant tout dépôt de préavis de grève, de poursuite ou d’interruption du travail. [...]"

L’assurance maladie et la politique de santé

Le 13 mai 2003, après avoir rappelé le beau serment d’Hippocrate « Je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail », Philippe Vitel devait notamment déclarer :

"Petit à petit, l’encadrement toujours plus oppressant et tatillon de ce qu’on considère depuis l’Antiquité comme un art a réduit le magnifique rôle social et humain du médecin libéral à sa plus simple expression. [...] Oui, aujourd’hui, la médecine libérale est malade.[...] Les mesures coercitives prises durant les cinq dernières années et l’aveuglement idéologique de ceux qui avaient à initier une nouvelle politique de soins et de santé ont fini d’anéantir la confiance dont les praticiens ont besoin pour exercer leur métier dans la sérénité et l’enthousiasme.[...] Le patient doit comprendre que le système social solidaire a une limite qu’on ne peut dépasser." [2]

Les bienfaits d’une consommation modérée du vin

"La loi Evin a l’immense défaut d’une part, de sanctionner l’usage de l’alcool plutôt que l’abus [...]. Ainsi, le manque de pertinence et de discernement de la législation, et parfois des campagnes de prévention, la confusion entre usage et abus, l’amalgame entre les différentes catégories de produits alcoolisées, et quelquefois même entre le vin et la drogue, nuisent à l’efficacité des messages de prévention, tout en provoquant la déstabilisation d’une filière pourtant fortement impliquée dans une démarche préventive."

Philippe Vitel fait donc partie des 75 députés qui ont signé une proposition de loi n° 1495, du 4 mars 2004, visant à assouplir " les conditions de la publicité en faveur du vin, dans le respect des impératifs de santé publique et avec le souci d’asseoir une communication responsable autour du vin et des bienfaits d’une consommation modérée de ce dernier."

avec le Dalaï-lama ...

La défense nationale

"Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, Toulon, samedi 1er décembre 2001, le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, vaisseau majestueux, appareille, accompagné de son escorte : l’opération Héraclès a débuté. [...] C’est donc avec une grande satisfaction, madame la ministre, que nous constatons que le projet de loi de programmation militaire 2003-2008 consacre 600 millions d’euros au financement des études de faisabilité d’un second porte-avions et au début de sa réalisation à partir de 2005 [...]. Aujourd’hui, madame la ministre, c’est notre fierté que de vous soutenir."
 [3]

L’Algérie

Les pieds-noirs [4] étant relativement nombreux dans le Var, il est bien naturel que Philippe Vitel s’intéresse à l’autre rive de la Méditerranée.

Philippe Vitel a donc signé la proposition de loi n° 667 du 5 mars 2003, de Jean Leonetti et Philippe Douste-Blazy, "visant à la reconnaissance de l’œuvre positive de l’ensemble de nos concitoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de la présence française".

Il est également signataire de la lettre ouverte adressée le 13 juillet 2004 au ministre français des affaires étrangères pour protester contre la venue du président algérien à Toulon pour participer à la commémoration du 60ème anniversaire du débarqement de Provence : "Les anciens combattants et les rapatriés d’Algérie s’indignent de cette invitation de la France qui représente une insulte à la mémoire de ceux qui sont tombés pour libérer la France et que Monsieur Abdelaziz Bouteflika a toujours ignorés, voire bafoués."


Pas rancunier, Philippe Vitel a passé l’après-midi du 15 août en compagnie du président algérien sur le Charles de Gaulle, lors de la revue navale de commémoration du soixantième anniversaire du débarquement de Provence.

Pour en terminer avec la rubrique algériANISTe, Philippe Vitel aurait été aperçu à la cérémonie organisée, l’après-midi du 28 août 2004, à la plaque posée par la municipalité Le Chevallier en l’honneur du "général Raoul Salan, libérateur de Toulon". Le ferons-nous bénéficier de circonstances atténuantes, au motif que cette plaque se trouve à l’intérieur de sa circonscription électorale ?

À l’Assemblée nationale, il est Vice-Président du groupe d’amitié entre la France et l’Algérie, et il a participé en Janvier 2004 à une mission de rapprochement économique Var-Algérie du Conseil général du Var.

Les coiffeurs

"La profession de coiffeur souhaiterait pouvoir bénéficier des mêmes avantages fiscaux que les professionnels de la restauration [un taux de TVA de 5,5 %], afin de réactiver le dynamisme de ce secteur ." [5]

Le problème de la prolifération des chats
a amené Philippe Vitel à poser la question écrite suivante :

"M. Philippe Vitel appelle l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur la nécessité de stopper la prolifération des chats errants sur le territoire français. Dans les campagnes comme dans les villes, les chats se reproduisent de manière anarchique. Cette situation alarmante est préjudiciable non seulement pour ces animaux souffrant de maladies et de malnutrition, mais également pour l’homme, victime des nuisances associés à toute forme de prolifération animale. Pour cette raison la Société protectrice des animaux s’est engagée dans un programme de stérilisation et d’identification des chats errants, en partenariat financier avec les mairies et les vétérinaires. Ce programme a pour objectif de se substituer aux actuels ramassages et mises en fourrière qui occasionnent souffrances et mauvais traitements, et qui se soldent, à terme, par l’euthanasie. Par conséquent, il lui demande de bien vouloir préciser les mesures que le Gouvernement entend prendre pour encourager et développer ce genre d’opérations."

Il n’a pas fallu trois mois au ministre de l’agriculture pour répondre de façon approfondie à ce qui est devenu un véritable problème de civilisation : " La capture, la mise en fourrière et le placement en refuge des animaux errants soulèvent des problèmes à la fois éthiques et économiques ... " [6].

le président de la République et moi

Notes

[1Source Cuverville.

[4Une question : au bout de combien de générations cesse-t-on d’être "pied-noir" ?


Suivre la vie du site  RSS 2.0 | le site national de la LDH | SPIP