"Nous nous opposons à la criminalisation du sauvetage en mer"


article de la rubrique les étrangers > les étrangers sont des hommes
date de publication : mercredi 3 juillet 2019
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Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch, déclarée libre par la justice italienne [2] - A lire, l’intervention des "Pilotes volontaires". [3]


03/07/2019 : "Italie : La capitaine du Sea-Watch Carola Rackete déclarée libre par la justice italienne. L’Allemande de 31 ans avait été présentée à la justice lundi avec le risque d’être condamné jusqu’à une peine de dix ans de prison.

Mardi soir, une juge italienne s’est prononcée en faveur de la libération de Carola Rackete. La juge, chargée de l’enquête préliminaire, a en effet indiqué aux médias italiens qu’un décret italien sur la sécurité n’était « pas applicable aux actions de sauvetage ». Carola Rackete fera l’objet d’une mesure d’expulsion. L’ONG Sea-Watch a pour sa part exprimé son soulagement. [4]

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02/07/2019 : PILOTES VOLONTAIRES - " L’embarcation de migrants secourue par le Sea-Watch 3 et sa capitaine Carola Rackete avait été repérée par l’association Pilotes Volontaires qui a alerté les secours. José Benavente, cofondateur de Pilotes volontaires, dénonce des cas de non-assistance à personne en danger et le retour forcé de migrants dans « l’enfer libyen ».

Dans le ciel, une association aide au repérage des canots en perdition, Pilotes volontaires, qui a commencé ses patrouilles aériennes au large de la Libye le 12 mai 2018. Deux pilotes français, José Benavente et Benoît Micolon, ont acheté un petit avion, Le Colibri, avec leurs 130 000 euros d’économies afin de quadriller la zone maritime au large de Tripoli, d’où partent la plupart des bateaux de migrants.

L’association créée en janvier 2018 demande le respect du droit maritime international (...). [5]

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01/07/2019 : "Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a estimé lundi que la capitaine du navire humanitaire Sea-Watch, Carola Rackete, arrêtée en Italie pour avoir accosté de force afin de débarquer des migrants, devait être libérée.

"De notre point de vue, une procédure judiciaire ne peut aboutir à la fin qu’à la libération de Carola Rackete", a jugé M. Maas dans un tweet. "Nous nous opposons à la criminalisation du sauvetage en mer", a-t-il ajouté.

L’Allemande de 31 ans doit être présentée lundi après-midi à un juge italien à Agrigente (Sicile) chargé de valider son arrestation intervenue dans la nuit de vendredi à samedi 29 juin." [6]

(Carola Rackete, capitaine du Sea-Watch, arrêtée vendredi à Lampedusa. Cette dernière a forcé un barrage de la police italienne afin de débarquer 40 migrants. / © Anaelle Le Bouedec / AFP / Localteam)

La Ligue des droits de l’Homme section corse a affiché son soutien à Carola Rackete, capitaine du Sea-Watch, arrêtée vendredi à Lampedusa. Cette dernière a forcé un barrage de la police italienne afin de débarquer 40 migrants secourus en Lybie deux semaines plus tôt.

« La Ligue des droits de l’Homme de Corse apporte toute sa solidarité à la capitaine Carola Rackete, arrêtée ce matin par les autorités italiennes pour avoir sauvé des vies », a indiqué l’organisation dans un communiqué ce samedi 29 juin.

Dans la nuit de vendredi à samedi, la capitaine du Sea-Watch a forcé un barrage de la police italienne afin de débarquer 40 migrants, secourus il y a 17 jours au large de la Lybie, dans le port de Lampedusa.

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Selon les médias italiens, Carola Rackete risque jusqu’à 10 ans de prison pour « résistance ou violence envers un navire de guerre ». « La Ligue des droits de l’Homme de Corse s’indigne de cette inversion des principes qui consiste à criminaliser des militants qui portent secours à des rescapés », commente l’organisation dans son communiqué.

Les 40 migrants débarqués à Lampedusa devraient être répartis entre cinq pays européens : l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg, la Finlande et la France. L’Hexagone, selon le ministère de l’Intérieur est prêt à accueillir 10 d’entre eux. [7]

12/06/2019 : Accusée d’aide à l’immigration illégale pour avoir sauvé des migrants en mer, l’Allemande Pia Klemp, 35 ans, ancienne capitaine des navires « Sea Watch 3 » et « Iuventa », et activiste, est sous la menace d’un procès en Italie et d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison.

Alors que la date de l’audience n’est pas encore connue, des ONG et des personnalités de gauche ont appelé à signer une pétition pour faire annuler les charges qui pèsent sur elle. [8]


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