Gestat de Garambé


article de la rubrique Toulon, le Var > Toulon
date de publication : décembre 2003
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Le nouveau bâtonnier de Toulon a été élu en juin 1995 sur la liste Front National à la mairie de Toulon. Il a été second adjoint de Jean-Marie Le Chevallier de 1995 à 2001.


Les avocats toulonnais ont élu un bâtonnier d’extrême droite

Le nouveau et l’ancien bâtonnier

Banalité d’une élection

[ Communiqué de la section de Toulon de la LDH - le 2 décembre 2003 ]

Samedi 29 novembre 2003, il s’est trouvé 219 avocats du barreau de Toulon pour élire un bâtonnier d’extrême droite - il y a eu 256 votants sur un total d’environ 320 avocats inscrits au barreau de Toulon.
Personne ne nie les qualités du nouveau bâtonnier, Maître Didier Gestat de Garambé : " honnêteté, droiture et compétence ".
Certes, il s’agit d’une élection professionnelle, et le scrutin s’est, semble-t-il, déroulé de façon régulière.
Mais comment comprendre que deux avocats toulonnais sur trois aient pu choisir pour les représenter une figure connue de l’extrême droite locale ? Comme l’avait déclaré Me Gestat : " Tout le monde connaît mon passé politique à Toulon. Les gens ont donc voté en connaissance de cause. "

En 1995, Gestat a été élu adjoint du maire FN de Toulon. A l’époque, il disait son inquiétude de voir la France gouvernée par " une certaine classe dirigeante noyautée par les Juifs ". Depuis lors il a changé de parti et était devenu un des dirigeants nationaux du MNR.
Mais il est resté fidèle à ses thèmes de rejet et d’exclusion ; ne déclarait-il pas récemment que " le maire de Paris a des moeurs pour le moins discutables ".

Chacun est libre d’adhérer au parti de son choix, mais il est des engagements politiques qui ne sauraient être mis entre parenthèses car ils tournent le dos aux valeurs républicaines les plus fondamentales.

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Communiqué de presse de la section de Toulon de la LDH - Toulon, le 23 juin 2003

Maître Didier Gestat de Garambé a été élu "dauphin" du barreau de Toulon - c’est à dire successeur potentiel du bâtonnier actuel. L’élection a eu lieu le 21 juin dernier, à la majorité absolue de 137 voix sur 267, dès le premier tour. L’élection officielle est prévue pour décembre prochain.

Me Gestat est connu des Toulonnais : élu sur la liste Front National à la mairie de Toulon en juin 1995, il a été second adjoint - chargé du contentieux - de Jean-Marie Le Chevallier de 1995 à 2001.

Dans une interview donnée à Wolinski en 1995, Me Gestat déclarait notamment : "Vive la France ! Mais ce qui m’inquiète c’est de voir que ce pays continue à s’appuyer sur une certaine classe dirigeante noyautée par les Juifs ! "

Dans un article du 19 avril 1997, le Monde écrivait :
" [...] les mentalités évoluent à Toulon, le plus souvent dans le sens d’une banalisation des thèses du FN. Nombre d’observateurs font ainsi part de leur inquiétude face à une classe montante de jeunes avocats charmés par les sirènes de l’extrême droite. Un mouvement qui « réchauffe le coeur » de Didier Gestat de Garambé : « Sans adhérer ouvertement à nos idées, ils donnent la plupart du temps des signes de sympathie. Pour moi, c’est très encourageant de voir qu’ils ont le sens de la France. » "

Certes, à partir de 1999, Me Gestat a pris ses distances avec Le Chevallier ; mais pour passer au MNR ! Il est actuellement membre du conseil national du parti mégrétiste.

L’élection de Me Gestat comme bâtonnier serait un mauvais coup pour Toulon et pour son barreau. Nous voulons croire que les avocats toulonnais réagiront et éliront en décembre un bâtonnier respectueux des valeurs républicaines. Pour sa part, la section de Toulon de la LDH continuera à défendre les idéaux de liberté, égalité, fraternité et laïcité.

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Le communiqué de la fédération du Var du PCF - Toulon, le 26 juin 2003

Nous n’avons pas pour principe de nous immiscer dans la vie interne d’une profession mais la nouvelle du choix par une majorité de ses pairs d’un ancien adjoint Front national, puis MNR comme futur bâtonnier du barreau de Toulon pose aux démocrates de cette ville un problème qui dépasse le strict cadre professionnel.

Le bâtonnier de l’ordre des avocats représente l’ensemble de la profession durant la durée de son mandat. Et si chacun est libre en tant que citoyen d’adhérer -ou non- au parti de son choix, il est des engagements politiques qui ne sauraient être mis entre parenthèses car ils tournent le dos aux valeurs républicaines les plus fondamentales.

Toulon vient à peine de tourner la page peu glorieuse de six ans de gestion de l’extrême-droite et le barreau porterait à sa tête l’un de ceux qui ont tenté de faire de cette ville un laboratoire de mise en valeur des idées d’extrême-droite : la préférence nationale, l’immigration maghrébine source de tous nos maux, le tout-sécuritaire, l’anti-sémitisme, la chasse aux sorcières (Chateauvallon), les scandales en tous genres (Jeunesse Toulonnaise, cantines scolaires, embauches familiales...) qui ont fini par faire éclater l’équipe Le Chevallier avant le terme du mandat.

Gestat de Garambé peut toujours présenter une façade " soft " de l’extrême-droite et quitter aujourd’hui pour la circonstance le parti de Mégret dont il était l’un des dirigeants nationaux, il n’en est pas moins porteur de toute l’idéologie extrémiste qui vise à se servir de la République pour en saper les fondements et ériger " l’ordre nouveau " dont les " fêtes du livre " à Toulon, promues par sa municipalité nous ont éclairés sur la France dont il rêve.

Nous nous devons , nous faire l’interprète des démocrates de Toulon et du Var, qui ne peuvent comprendre que l’éthique de la profession d’avocat puisse être représenté par la désignation de cet homme à la tête du barreau de Toulon
La mobilisation de l’opinion et particulièrement de la jeunesse au lendemain de l’élection du 21 Avril 2002, pour faire barrage à LePen, particulièrement à Toulon et dans le Var, après une triste période locale marquée par les affaires judiciaires politico-maffieuses, appellent une autre image de la profession dans son approche républicaine. L’image citoyenne de Toulon et du Var mérite un autre choix.

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Election contestée au barreau
Polémique autour du bâtonnier mégrétiste

par Robert des Nauriers [Le Figaro, le 30 juin 2003]


Malaise chez les robes noires, à Toulon, après l’élection du dauphin appelé à succéder l’an prochain au bâtonnier de l’ordre des avocats. Avec 137 voix pour 267 suffrages exprimés, Me Didier Gestat de Garambé a obtenu, dès le premier tour, la majorité absolue. Ce spécialiste du droit social jouit d’une bonne réputation professionnelle et son score reflète en partie la qualité des rapports qu’il entretient avec l’ensemble du barreau. Seul problème : il a siégé pendant six ans, en qualité de deuxième adjoint, aux côtés de l’ancien maire Front nationaI, Jean-Marie Le Chevallier.

Pour la gauche, la Ligue des droits de l’homme et nombre de ses confrères, cette étiquette, " aggravée " par son passage au MNR de Bruno Mégret, est incompatible avec la fonction briguée, " Toulon a subi la flétrissure du FN pendant toute îa dernière mandature municipale, on ne va quand même pas retomber là-dedans, confie Me Michel Mas. J’ai déploré la candidature de Me Gestat de Garambé. Quand on s’est ainsi impliqué dans un parti aussi marqué, il n’est pas bon de vouloir devenir le représentant de la profession. "

L’actuel bâtonnier, Me Tramutolo, qui soutenait la candidature de Me Nicole Bonvino, arrivée seconde avec 112 voix, regrette le caractère conflictuel de la situation ainsi créée. Mais il n’en affirme pas moins que l’élection a été d’une parfaite clarté : " Il s’agit d’un scrutin loyal, ouvert, régulier. La démocratie a été respectée et les urnes ont parlé. Il n’y a eu aucune tricherie. J’observe d’ailleurs que Me Gestat de Garambé avait été élu membre du conseil de l’ordre, il y a trois ans, sans soulever de polémique. "

Pourtant, des avocats viennent de former un recours devant la cour d’appel : " Nous n’acceptons pas qu’un homme, membre d’un parti ayant sans cesse prôné le rejet, l’exclusion, la haine et la peine de mort, puisse se retrouver à la tête de notre barreau ", déclare Me Yves Haddad. Le nouveau dauphin s’en étonne : " Comme je l’avais annoncé, j’ai démissionné du conseil national du MNR car j’estime qu’un bâtonnier doit faire preuve de neutralité politique. Toulon a connu des bâtonniers de toutes les couleurs, y compris des communistes, et je trouve affligeant que certains essaient de contester mon élection. "

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Extrait des délibérations
du Conseil de l’ordre des Avocats au Barreau de Toulon
, le 1er juillet 2003

Le Conseil de l’Ordre réuni sur convocation de son Bâtonnier en exercice et sous sa Présidence en sa séance du 1 er juillet 2003 a adopté la délibération suivante qui sera portée à la connaissance de l’ensemble des Avocats au Barreau de TOULON :

Le Conseil de l’Ordre des Avocats au Barreau de TOULON rappelle que l’élection du Bâtonnier a un caractère strictement professionnel et qu’elle ne doit en aucun cas avoir une signification politique.

Par le passé, des Bâtonniers de sensibilités très diverses, ont été choisis, sans que jamais leur appartenance politique ait été associée à leur responsabilité ordinale.

Ils ont tous mis en oeuvre leur compétence pour la protection des Confrères et l’intérêt supérieur de l’Ordre, sans pour autant se servir de leur fonction pour faire prévaloir leurs opinions politiques, confessionnelles ou autres.

Les critiques formées à l’encontre des Confrères ne sont acceptables pour l’Ordre que pour des fautes professionnelles ou des manquements à 1 ’honneur et à la probité.

Le Conseil de l’Ordre souhaite que chacun pratique la tolérance, respecte la confraternité et que notre Barreau pour être fort retrouve dignité et unité.

signé Jean-Pierre Tramutolo - Bâtonnier de l’Ordre

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Un ex-FN pour représenter les avocats.
Une minorité d’entre eux s’indigne de son élection au poste de bâtonnier.

par Alice GERAUD Libération - mercredi 6 août 2003

Les avocats de Toulon ne voient pas bien où est le problème. Fin juin, ils ont élu leur « dauphin », l’avocat appelé à devenir en décembre leur bâtonnier. A la majorité absolue, ils ont choisi Didier Gestat de Garambé, avocat spécialisé en droit social et professionnellement estimé. On le dit honnête, droit et compétent. Mais, en dehors du barreau, ses faits d’armes sont moins glorieux. Adjoint FN à la mairie de Toulon sous l’ère de Jean-Marie Le Chevallier, puis membre du comité central du MNR de Bruno Mégret, Didier Gestat de Garambé est une figure de l’extrême droite varoise. Cela n’a visiblement guère gêné les avocats qui ont voté pour lui.

« A l’annonce des résultats, il y a eu une salve d’applaudissements. Comme à chaque élection du barreau. Comme si le choix de Gestat de Garambé était un choix comme un autre », raconte Sylvia Garcin. Cette avocate toulonnaise est une des rares à s’en être inquiétée. Avec quelques confrères et la Ligue des droits de l’homme, ils ont rédigé des communiqués, tenté de susciter un débat. Sans grand résultat. A peine une petite gêne.

Début juillet, l’actuel bâtonnier a rappelé à ses ouailles que cette élection ne devait pas avoir de signification politique. Mais les quelques résistants n’ont pas l’intention d’avoir un ancien élu d’extrême droite pour les représenter. L’un d’eux, Yves Haddad, a déposé un recours auprès de la cour d’appel d’Aix. S’appuyant sur un point du code électoral concernant la comptabilisation des bulletins blancs, il espère faire annuler l’élection. « Je suis trop atterré pour laisser passer ça. J’ai le même sentiment que le 19 juin 1995 », explique-t-il. Ce matin-là, les Toulonnais s’étaient réveillés avec une mairie FN. Pour Yves Haddad, « on est dans le même schéma de pensée. Et il faudrait ne rien faire sous prétexte de légalité du vote ! ».

Didier Gestat de Garambé s’étonne de cette « mini-bronca ». « Tout le monde connaît mon passé politique à Toulon. Les gens ont donc voté en connaissance de cause. » L’avocat ne voit pas en quoi son engagement politique pose problème à un poste « strictement professionnel. Le maire de Paris a des moeurs pour le moins discutables, cela ne l’empêche pas de faire du bon boulot ».

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Me Gestat de Garambé : élection confirmée

A.P. [ Var-Matin, le 25 octobre 2003 ]

Le 25 juin 2003, réunis en assemblée générale, les avocats du barreau de Toulon désignaient, dauphin de l’ordre, Me Didier Gestat de Garambé, ancien adjoint de Jean-Marie Le Chevalier, maire FN de Toulon.

Un scrutin sans équivoque puisqu’il obtenait la majorité des voix, au premier tour, avec 137 suffrages.

Quelques jours plus tard, cette élection provoquait cependant une vive polémique au sein du barreau toulonnais. Les contestataires criaient au scandale pour cette désignation qui apparaissait, selon eux, comme un choix " contraire à l’idée d’un barreau démocratique ".

Les légitimistes estimaient quant à eux qu’il était tout aussi scandaleux de remettre en cause une élection professionnelle qui n’a pas vocation à être politisée.

Me Yves Haddad s’est alors fait la voix d’autres avocats, en introduisant un recours devant la cour d’appel d’Aix pour faire annuler l’élection du dauphin en invoquant des questions de forme, relatives au décompte des bulletins, blancs et nuls, par exemple, ou l’absence de signatures dans l’émargement.

Il devait également aborder le fond en se posant la question : " les avocats sont attachés aux valeurs républicaines et démocratiques et nous savons que le parti auquel appartient Me Gestat est dans l’exclusion, au contraire de l’essence même de notre profession qui est de défendre ". Aussitôt, Me Gestat de Garambé démissionnait de son poste de membre du conseil national du MNR de Bruno Mégret.

Hier, le premier président de la cour d’appel d’Aix, M. Bacou, a vidé son délibéré et débouté l’action de Me Haddad. L’élection du dauphin est donc confirmée, même si un pourvoi en cassation, qui n’est pas suspensif, est encore possible.

Me Didier Gestat de Garambé devrait logiquement accéder au titre de bâtonnier de l’ordre des avocats de Toulon, lors d’une cérémonie officielle prévue le 29 novembre prochain. Il ne prendra ses fonctions qu’à compter du premier janvier 2004, en remplacement du bâtonnier Jean-Pierre Tramutolo.

Me Gestat de Garambé apprenant hier la décision de la cour d’appel n’a pas crié victoire, tout en étant satisfait du résultat : " Mon confrère s’est trompé de registre dans cette élection professionnelle et la cour n’a pas suivi son argumentation, mais je lui garde mon amitié confraternelle ".

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les avocats de Toulon ont élu un bâtonnier d’extrême droite

par Lilian Renard [ Le Monde du 2 décembre 2003 ]

Didier Gestat de Garambé a longtemps rêvé pareille victoire. L’avocat, deuxième adjoint FN en mairie de Toulon dès 1995 puis devenu membre du conseil national du MNR, a été élu, samedi 29 novembre, bâtonnier de l’ordre des avocats de Toulon et c’est pour lui une véritable consécration. Il avait été désigné dauphin en juin, et se présentait donc seul à l’élection, comme le veut la tradition. Ainsi, avec 219 voix sur 256 votants, Didier Gestat de Garambé a remporté une " élection qui ne paraît pas souffrir la discussion "s’est-il empressé de relever. [le barreau de Toulon compte autour de 320 membres]

Pour la majorité des avocats toulonnais, il n’y a pas à discuter d’une " élection professionnelle. Il ne s’agit pas d’une personnalité controversée au barreau, mais d’un bon bâtonnier ", a estimé son prédécesseur, Me Jean-Pierre Tramutolo. Selon lui, " l’affaire est réglée " et a d’ailleurs été tranchée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Une poignée d’avocats y avait en effet contesté la désignation de Me Garambé, homme politique d’extrême droite et confrère policé, comme dauphin de l’ordre. La requête visait une désignation " contraire à l’idée d’un barreau démocrate ", selon Me Martine Attal, présidente locale du syndicat des avocats de France, elle a été rejetée.

PROMESSE DE DÉMISSION DU MNR

Depuis, Me Garambé attendait le jour de la confirmation, persuadé que ne souhaitant pas politiser une élection corporatiste, les avocats toulonnais élargiraient son score. C’est ce qui s’est passé, l’avocat a quasiment doublé son nombrede voix de juin et en ne laissant que 37 bulletins blancs. " C’est la preuve d’une tendance profonde, analyse Me Michel Clément, un ancien élu socialiste, car soit cette candidature n’a pas posé de problème dès le premier tour, soit certains ont vu dans le recours une agression contre la profession et ont ensuite voté pour lui. Je ressens la même chose que lorsque Jean-Marie Le Chevallier a été élu, que l’on a essayé de monter un collectif de juristes et que les confrères nous ont dit : « Non merci, on va voir ce qui se passe. » "

L’élection de Didier Gestat de Garambé s’explique vraisemblablement par la permanence de courants très conservateurs au sein du barreau de Toulon, l’incarnation d’une " candidature hors réseaux " selon un jeune avocat, le processus de normalisation engagé par une partie de l’ancienne équipe municipale et enfin un puissant réflexe corporatiste.

Ainsi, beaucoup d’avocats qui n’avaient pas voté pour lui en juin se sont portés sur lui samedi. " Nous ne sommes pas un barreau facho, justifie Me Jean-Pierre Servel , mais je n’ai pas aimé la contestation, alors j’ai voté cette fois pour lui, un confrère honnête et intelligent." Ainsi, la promesse faite par le nouveau bâtonnier de démissionrier du MNR, de " rassembler ", " d’assumer ses idées " tout en étant " exemplaire sur le plan professionnel, en défendant avec la même ardeur un juif, un Arabe ou un étranger en situation irrégulière " a largement convaincu les derniers sceptiques. D’autres comme Martine Attal, beaucoup moins nombreux, estiment qu’ " il est difficile, en tant qu’avocat, de dire que le politique n’est pas partout. Il va nous falloir être vigilants. "

Charlie-Hebdo saute sur Toulon [novembre 1995]
Charliehebdo saute sur Toulon [novembre 1995]

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