28 octobre, 6 novembre : pour un système de retraite solidaire, la LDH est dans le mouvement !


article communiqué de la LDH  de la rubrique droits sociaux
date de publication : lundi 25 octobre 2010
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Sur la base de sa contribution politique au débat sur les retraites, comme elle l’avait fait dans ses communiqués du 27 mai, du 24 juin, du 7 septembre et du 23 septembre, des 2, 12, 16 et 19 octobre, la LDH appelle à être le 28 octobre et le 6 novembre dans les rues de France aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales pour défendre un système de retraite solidaire.

Le jeudi 28 octobre :

  • TOULON : 10h place de la Liberté
  • DRAGUIGNAN : 10h30 sous-préfecture
[Mis en ligne le 6 septembre 2010, dernière mise à jour le 25 octobre]



Communiqué LDH

Paris, le 24 octobre 2010

28 octobre, 6 novembre : pour un système de retraite solidaire, la LDH est dans le mouvement !

La Ligue des droits de l’Homme, parce qu’elle a toujours agit pour l’indivisibilité des droits, qu’ils soient politiques et civiques ou économiques, sociaux et culturels appelle à participer aux actions initiées par les organisations syndicales. Elle se félicite de unité d’action nécessaire pour rappeler au gouvernement que le système par répartition est le seul à garantir les droits pour tous.

Si une réforme est nécessaire, ce ne peut être celle actuellement proposée qui ne changerait rien aux inégalités existantes par exemple entre femmes et hommes, qui aggrave les celles qui sont issues des places différentes sur le marché du travail, qui condamne les vieux précaires à la pauvreté, qui ne tient aucunement compte des travaux les plus durs, effectués par les plus pauvres, les moins qualifiés.

Dire aujourd’hui que la baisse du montant des retraites est tout aussi inévitable que l’augmentation de la durée de la vie de travail est clairement une affirmation de la volonté de ne pas tenir compte de l’effrayante inégalité des revenus et des patrimoines. C’est aussi refuser de répartir différemment des richesses toujours aussi concentrées dans les mains de quelques ultra riches dont l’avarice n’a d’égal que la cupidité.

Communiqué LDH

Paris, le 15 octobre 2010

Répression des lycéens qui manifestent contre la casse des retraites : la pédagogie du flash-ball

Depuis plusieurs jours, les représentants de l’actuelle majorité parlementaire orchestrent une véritable campagne de dénigrement de la jeunesse de ce pays. Les jeunes lycéens seraient trop stupides ou immatures pour avoir compris quoi que ce soit à la « réforme » des retraites, ils ne songeraient qu’à la paresse ou à la violence, ils seraient manipulables comme des enfants de cinq ans… et les sujets qui font pourtant l’objet de leurs cours d’éducation civique ne seraient pas de leur âge. Il n’est pourtant pas très difficile de comprendre l’inquiétude d’une génération constamment stigmatisée comme violente voire dangereuse, qui est confrontée à la perspective de longues années de stages et de petits boulots avant d’accéder à un emploi digne de ce nom et qui sait que l’obligation, pour ses aînés, de s’user plus longtemps au travail signifie aussi, pour elle, autant d’emplois en moins dans un très proche avenir.

Mais, décidément, ces gouvernants n’aiment ni ne connaissent la jeunesse de leur pays. Après le mépris, l’épreuve de force : la journée du jeudi 14 octobre a été marquée par une série de provocations et de graves incidents à l’entrée des établissements scolaires, la réponse à la mobilisation des lycéens étant apparemment le déclenchement d’opérations « musclées » des forces de police. A Montreuil, ville dans laquelle un manifestant avait déjà été gravement blessé en 2009 dans des conditions que la CNDS a considérées comme contraires aux règles légales et déontologiques applicables à la police, un lycéen a été blessé à l’œil par un tir de flash-ball. Et dans de nombreuses villes l’emploi de la force est manifestement disproportionné, comme s’il fallait créer des incidents pour justifier la campagne de dramatisation politicienne du début de la semaine.

La Ligue des droits de l’Homme observe que ce choix du passage en force pour imposer une « contre-réforme » qui met en danger le droit à la retraite des plus fragiles confirme l’indivisibilité des libertés et des droits sociaux : ceux qui s’attaquent aux seconds menacent aussi les premières. Elle n’en appelle que plus résolument les citoyens à manifester demain 16 octobre à la fois leur opposition à la casse de notre système de retraites et leur refus de la « politique du pilori » anti-étrangers, anti-Roms et, spécialement ces jours-ci, « anti-jeunes ».

2 octobre : ce n’est pas le jour de battre… en retraite !

La LDH appelle à participer aux côtés des organisations syndicales rassemblées à la journée d’action du 2 octobre pour une retraite solidaire pour tous. [...]

Sur la base de sa contribution politique au débat sur les retraites, comme elle l’avait fait dans ses communiqués précédents, la LDH appelle à être le 2 octobre dans les rues de France aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales pour défendre un système de retraite solidaire.

Communiqué LDH

La LDH agit aux côtés des organisations syndicales
pour une retraite solidaire

Après le succès de la grève et la manifestation du mardi 7 septembre pour l’avenir d’un système social solidaire assurant une retraite décente pour toutes et pour tous, la LDH sera aux côtés des salariés, des retraités et des organisations syndicales le 23 septembre.

Prétendre préserver la retraite par répartition en opposant les classes d’âge qui auraient des intérêts différents est un mensonge qui ne vise qu’à faire croire que le sort de chacun sera mieux assuré s’il est fondé au détriment de l’autre. Le projet gouvernemental n’est qu’un pas de plus vers un monde d’individus sans société ; il fait peser l’essentiel de l’effort sur celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont vécu des périodes de précarité toujours plus longues. En choisissant de ne changer ni l’assiette, ni les taux des cotisations, il n’organise le partage du fardeau que sur les salariés. Il s’agit toujours de ne pas toucher à la répartition des richesses, comme avec le maintien du bouclier fiscal, des exonérations pour les plus riches, et le refus de consacrer une part des bénéfices non réinvestis au financement de la protection sociale.

Le fonctionnement du marché du travail, que les gouvernants veulent sans cesse encore plus déréglementer, augmente les inégalités entre retraités, entre actifs, entre femmes et hommes, et entre salariés, chômeurs et précaires. Or repousser l’âge minimal légal de départ à la retraite et l’âge de retraite à taux plein, après avoir indexé les pensions sur les vingt-cinq meilleures années et sur les prix, entraînera une considérable diminution des pensions des salariés les plus modestes, les plus précaires, les moins qualifiés, de ces 60 % d’ex-salariés qui ne sont plus en emploi à leur départ en retraite, de tous ces jeunes qui ne sont pas encore en emploi des années après leur entrée sur le marché du travail.

La LDH affirme qu’une autre réforme des retraites est possible. Elle est solidaire de toutes celles et de tous ceux qui ne se résignent pas au recul constant de leurs droits et au renforcement des inégalités organisés par les contre-réformes actuelles.

Paris, le 20 septembre 2010

Défense du droit à la retraite : la LDH appelle à participer aux manifestations du 7 septembre aux côtés des organisations syndicales

Dans un contexte de crise sociale et de politiques publiques qui augmentent les inégalités, la grève et les manifestations de mardi 7 septembre revêtent une importance cruciale pour l’avenir de la solidarité sociale.

La LDH, qui défend depuis plus d’un siècle l’indivisibilité des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, appelle les citoyens à ne pas se laisser duper par les discours qui prétendent que la seule solution pour financer la protection sociale consisterait à aggraver les conditions d’exercice de l’activité professionnelle de toute une vie pour pouvoir bénéficier d’une retraite digne de ce nom.

Parce que le droit à une retraite décente fait partie des droits de l’Homme, la LDH rappelle les raisons de son engagement dans ce mouvement social :

  • La retraite par répartition est la seule qui garantisse les droits de tous. La crise des marchés financiers a détruit les retraites « par capitalisation individuelle » de dizaines de millions de personnes sur le continent américain. Et la capitalisation n’ouvre de droits qu’à ceux qui peuvent se la payer...
  • L’argument démographique ne doit pas masquer l’essentiel : le nombre d’actifs et la création de richesse dans un pays donné. C’est dans la lutte contre le chômage et la précarité que se construit aussi l’avenir des retraites. Et le progrès qu’est l’allongement de la durée de la vie ne peut être confisqué pour favoriser ceux qui rêvent de vendre de l’ « épargne-retraite ».
  • L’idée que les vieux seraient privilégiés par rapport à des jeunes pauvres est une insulte à la masse des retraités qui perçoit le minimum vieillesse non contributif ou une pension proche du Smic. En fait les inégalités passent à l’intérieur des générations, et s’il y a une opposition entre pauvres et riches, elle n’est pas entre classes...d’âge.
  • Tout discours sur le recul des prélèvements obligatoires et sur le développement de l’épargne-retraite a pour objet, et en tout cas pour effet, de renvoyer chacun à son propre sort supposé mieux assuré par l’individualisation et l’assurance personnelle, avec comme seule perspective l’augmentation des inégalités tout au long de la vie.
  • Repousser l’âge minimal légal de départ à la retraite et l’âge de retraite à taux plein, après avoir indexé les pensions sur les vingt-cinq meilleures années et sur les prix, c’est imposer une considérable diminution des pensions des salariés les plus modestes, les plus précaires, les moins qualifiés, et notamment aggraver la situation de très nombreuses femmes exposées à la précarité et aux carrières discontinues.
  • La retraite est le reflet du marché du travail. Prôner le recul de l’âge de départ à 62, voire à 67 ans, c’est faire semblant d’ignorer que 60% des salariés ne sont plus en activité à 60 ans, ce qui signifie, si la « réforme » devait passer, l’impossibilité pour le plus grand nombre d’avoir une retraite à taux plein.

Sauver la retraite par répartition, refuser la baisse massive des retraites et l’explosion des inégalités devant le droit à la retraite, c’est refuser un projet de société dans lequel les salariés pauvres seraient des retraités encore plus pauvres et les actifs privilégiés resteraient des rentiers protégés. C’est l’avenir de la solidarité qui se joue dès ce 7 septembre autour de la mobilisation à laquelle la LDH appelle tous les citoyens attachés à l’égalité des droits et à la justice sociale.


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