“voisins vigilants” : la surveillance privatisée


article de la rubrique justice - police > voisins vigilants
date de publication : mardi 23 septembre 2014
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Un phénomène qui prend une ampleur considérable en France, sur le modèle anglo-saxon du Neighbourhood Watch (développé notamment en Grande Bretagne, aux Etats Unis ou encore en Australie).

A [ré]écouter : une émission de France Culture diffusée le 19 septembre 2014.


Extrait du Guide des membres des Voisins vigilants, sur le site de la commune de Villemoustaussou.

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Les pancartes, œil stylisé sur fond jaune, "fleurissent" à l’entrée des communes, ou en autocollants sur les boîtes aux lettres des particuliers qui rejoignent le site voisinsvigilants.org. Il revendique quelque 6.000 communes adhérentes en France (droite et gauche confondues), en moyenne 150 nouveaux adhérents chaque jour et une efficacité redoutable : 20 à 40 % de cambriolages en moins, même si les chiffres sont en fait bien difficiles à vérifier.

En septembre 2013, Manuel Valls avait lui aussi "validé" cette "politique partenariale", tout en mettant en garde contre le risque d’autodéfense. Mais le dispositif officiel reste encore assez confidentiel aujourd’hui alors que l’initiative privée, elle, a fait nombre d’émules.
Page d’accueil du site "Voisins vigilants"

En juin 2011, Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur, avait diffusé une circulaire incitant les préfets à promouvoir l’opération "participation citoyenne" dans certains départements-pilotes comme les Alpes-Maritimes ou le Haut-Rhin. Mais l’initiative n’avait récolté que peu d’adhésion, suscitant même plutôt de l’hostilité dans certaines régions encore marquées par la délation des temps de guerre.

En septembre 2013, Manuel Valls avait lui aussi "validé" cette "politique partenariale", tout en mettant en garde contre le risque d’autodéfense. Mais le dispositif officiel reste encore assez confidentiel aujourd’hui alors que l’initiative privée, elle, a fait nombre d’émules. Non seulement chez les particuliers, mais aussi dans les mairies et les polices municipales.

Certaines gendarmeries relayent même des tableaux à destination des particuliers, pour les aider à décrypter d’éventuels signes de repérages laissés par des cambrioleurs devant les maisons. Des tableaux qui n’ont toutefois jamais été officialisés par les préfectures, et qui peuvent relever autant de l’info que de l’intox.

Florence Sturm, s’est rendue dans la région PACA, dans les départements du Var et des Bouches du Rhône. Une émission de France Culture, diffusée le vendredi 19 septembre 2014, de 18h15 à 19h (43 minutes) :



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