En 1988, Théodore Monod avait décliné l’invitation que lui avait faite François Mitterrand d’assister aux cérémonies du 14 juillet :

Cette année, la candidate d’Europe Écologie-Les Verts à la prochaine élection présidentielle n’a fait que reprendre une proposition de son parti.

Daniel Cohn-Bendit : « Eva Joly a raison ... »

« C’est une proposition de bon sens, déclare Daniel Cohn-Bendit dans une interview au Parisien, paru le 15 juillet. Le défilé du 14 juillet ne peut pas se résumer à une parade martiale avec seulement des blindés et des militaires. Cela me paraît hors du temps. La République ne se réduit pas simplement à l’armée. Et puis, remarque-t-il, les seuls pays où on ne voit parader que des militaires et des missiles, sont la Chine, la Russie, la Corée du Nord ! »

« Une vraie fête nationale, ca serait un défilé bigarré et mélangé avec des militaires mais aussi des enfants, des vieux, des Blacks, des Blancs, des ouvriers, des sages-femmes, des profs et des pompiers. Voilà une parade qui ressemblerait à la France d’aujourd’hui. Ce serait formidable une telle représentation. »

François Fillon : elle « n’a pas une culture très ancienne des valeurs françaises »

Le Premier ministre François Fillon a dénoncé la proposition d’Eva Joly : « Je réagis avec tristesse. Je pense que cette dame n’a pas une culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l’histoire française », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Abidjan avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

Nous nous contenterons de citer ce commentaire de la déclaration précédente de François Fillon : « On est étonné par la réaction viscérale du Premier ministre pour une remarque anodine de juste bon sens. Supprimer un défilé du 14 juillet, où seule l’armée reçoit les honneurs de la nation en ce jour de fête nationale célébrant la prise de la Bastille par le peuple, n’a rien de bien révolutionnaire. Ça s’inscrit dans la droite ligne de la pensée des révolutionnaires de l’époque qui voulaient abolir l’ordre établi. [...] Mais condamner Eva Joly parce qu’elle ne connaît pas les traditions françaises c’est tellement ridicule qu’on a un peu pitié pour lui. » [1]