stop à la peine de mort !


article de la rubrique peine de mort
date de publication : mercredi 3 mai 2017
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Plusieurs tentatives pour faire adopter une résolution contre la peine de mort à l’Assemblée générale de l’ONU s’étaient soldées par des échecs à la fin du 20 e siècle.
En 2007, une tendance vers l’abolition universelle s’amorçait. Dix ans après, le nombre d’exécutions, dans le monde, est toujours très élevé.



En France, le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l’Assemblée nationale adopte, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice.

En 2007, la Coalition mondiale a pris l’une des décisions les plus importantes de sa jeune histoire : soutenir la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies pour un moratoire (suspension temporaire des exécutions), sur l’application de la peine de mort comme moyen d’aboutir à l’abolition universelle.

Le 18 décembre 2014, l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) a réaffirmé, pour la cinquième fois depuis 2007, son large soutien à la Résolution "Moratoire sur l’application de la peine de mort". La résolution a connu un soutien croissant au fil du temps, et 94 États en sont aujourd’hui les co-auteurs [1].

Malgré cela :
- le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé, qu’il promulguerait le rétablissement de la peine capitale si le Parlement le votait (23/11/2016) .

- 15 Jordaniens condamnés pour "terrorisme" et divers crimes ont été exécutés par pendaison le 2 mars 2017 en Jordanie. Dix d’entre eux avaient été reconnus coupables "d’être membres d’une cellule terroriste" responsable de plusieurs attaques dont celles "contre les bureaux des renseignements généraux en Jordanie" [2] ;

- aux Etats Unis, il y a eu 20 exécutions dans six États en 2016, 30 condamnations à mort dans 13 États et 2 906 personnes se trouvaient dans le couloir de la mort au 1er juillet 2016 ;

- en Chine, les statistiques relatives à l’application de la peine de mort demeuraient classées secret d’État. Fin 2016, Chen Guangzhong, professeur émérite à l’université nationale de sciences politiques et de droit, a déclaré : « d’après ce que je sais, au cours de ces dix dernières années, le nombre total de condamnations à mort (avec exécution immédiate) est passé sous la barre des 10 000, qu’il dépassait auparavant  » [3] ;

Ainsi, si depuis 2007, le mouvement en faveur de l’abolition s’est développé et si de plus en plus de moratoires sur les exécutions sont mis en place [4], il faut encore et encore lutter pour que les propositions d’abolition en droit se multiplient dans le monde entier et refuser l’application de la peine de mort car elle porte atteinte à la dignité humaine.

Pays appliquant la peine de mort : [5] : Afghanistan, Antigua-et-Barbuda, Arabie saoudite, Autorité palestinienne, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Barbade, Belize, Biélorussie, Botswana, Chine, Comores, Corée du Nord, Cuba, Dominique, Égypte, Émirats arabes unis, États-Unis, Éthiopie, Gambie, Guatémala, Guinée, Guinée équatoriale, Guyana, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Jamaïque, Japon, Jordanie, Koweït, Lesotho, Liban, Libye, Malaisie, Nigeria, Oman, Ouganda, Pakistan, Qatar, République démocratique du Congo, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Singapour, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Syrie, Taïwan, Tchad, Thaïlande, Trinité-et-Tobago, Vietnam, Yémen, Zimbabwe.
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